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Motorama, Andromakers

Publié le 22 février 2014 par Misterblog

MOTORAMA Photos du concert à venir.

Poste à Galène, 21 Février 2014.

Une bonne petite soirée indie au PAG, ça faisait un moment.

Si elle n’a pas affiché complet comme ces groupes Taratatesques du style Cats On Trees ou As Animals, on ne peut que se réjouir que la venue de Motorama ait attiré pas mal de monde.

Une bonne nouvelle n’arrivant jamais seule, la première partie assurée par les Aixoises Andromakers semble avoir bien plu.

Si je n’avais pas totalement adhéré à leur dernière mue lors de leur passage à Marsatac à l’automne dernier, cette fois ci la séduction a encore opéré.

Depuis leurs timides mais déjà plaisants débuts en 2009 elles n’ont cessé de faire évoluer leur set, s’éloignant de la pop synthétique pour une musique plus électronique.

Difficile de reconnaître aux premières mesures les "Antique paradise" et "Autumns and autumns" au son largement étoffé, parfois un peu trop, la voix de Nadège peinant parfois à se distinguer des instrumentations.

On apprécie qu’elle se lâche davantage en demandant au public d’abord clairsemé de se rapprocher et parlant plus souvent entre les morceaux.

Mis à part l’hypnotique "Father Denis" sorti l’an dernier, le reste du live réservait pas mal de titres inédits.

Quelques moments un peu chillwave chantés avec Lucille mais pour le reste ce sont des compositions percutantes où les nappes sont renforcées par une batterie omniprésente.

Les visuels projetés par le VJ installé à coté des premiers rangs ne s’imposaient pas forcément mais ajoutent un plus indéniable à leur coté cinématique.

Le dernier morceau instrumental est encore plus surprenant, au breakbeat massif qui ne dépareillerait pas chez Autechre ou Amon Tobin.

Après un changement de plateau assez court le début du concert de Motorama apparaîtra presque un peu lisse en comparaison.

Une prestation loin d’être ennuyeuse, mais très proche des deux albums distribués chez nous par les esthètes Talitres.

Alors que la Russie est omniprésente cette semaine dans l’actualité avec les jeux olympiques d’hiver et la révolte sanglante en Ukraine, on va donc voir pour la première fois à Marseille cette formation originaire de Rostov aux influences très Mancuniennes.

Ce quintet est doué pour reproduire le meilleur des années 80 tendance coldwave et jangle pop : pour la voix on pense directement à Joy Division mais coté guitares ça carillonne parfois Aztec Camera et Monochrome Set, pas une faute de goût à déceler.

On regrette par contre qu’ils soient si statiques et peu expansifs, un comble pour une musique si dansante, aux accents mélancoliques certes mais très entraînante.

Le chanteur est aussi appliqué que peu loquace, à part un amusant "Bon on va jouer deux derniers morceaux et après on ira se coucher", il n’a pas l’air de s’épanouir devant un public pourtant enthousiaste.

Les musiciens ne sont pas en reste, la bassiste, le batteur, le clavier et le guitariste livrent une copie honnête mais ça ne décollera vraiment que sur le dernier quart d’heure où l’énergie et la rage viennent bousculer une mécanique un peu trop huilée.

Le chanteur hausse le ton et se métamorphose presque en rageur post punk, et son groupe se libère enfin après une progressive montée en puissance.

Si bien qu’il y aura sous l’instance des fans un second rappel alors que les lumières s’étaient rallumées.

Groupe mineur pour l’instant, Motorama nous ont comme sur disque fait passer un bon moment, concis et convaincant sur la longueur.

Gageons que leur succès ce soir là donnera l’occasion de voir d’autres concerts dans le même style souvent délaissé dans le coin.



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