Lettres d'amour, Metronomy, Nougaro, Sqürl

(Texte débuté vendredi soir et terminé samedi soir, en écoutant Metronomy sur Inter, dans l'émission Live me do)

C'est le soir d'une belle journée, ensoleillée dans le ciel et dans le coeur, car j'ai revu mon amie N, mon amie M et mon amie L. Dans l'ordre alphabétique, L, M, N. Bien sûr il manquait J, qui manque toujours quand elle n'est pas là. Mais pour respecter l'ordre des lettres, il aurait fallu une amie K, et je n'en connais pas dans le milieu de LMN, sinon Karine, mais nous ne sommes pas suffisamment intimes pour l'intégrer à ce petit gang de filles au sein duquel je me sens si bien.

C'est curieux un blog. J'ai envie de publier, alors que je n'ai rien de particulier à exprimer. Mais l'envie (en fait le désir, ce qui est un petit peu diférent) mène le monde. Et comme je vis dans une nappe de musiques, j'ai envie d'évoquer en vidéos quelques bonheurs musicaux passés, présents ou à venir. 

Le nouveau clip bricolo rigolo de l'impeccable Metronomy

L'album Love letters du groupe électro-pop "dansant, excentrique et joyeux",
selon mon magazine préféré, dans les bacs le 10 mars,
est en écoute intégrale et gratuite ICI.

Metronomy, c'était un disque du dimanche matin au 116. C'est devenu une découverte live
à Amiens, à l'occasion d'un Festival régional. J'étais allé chercher des bières pendant qu'ils
jouaient leurs meilleurs titres. Une certaine désorganisation et peut-être un succès imprévu
du Festival avaient transformé la bière en denrée rare dans le Nord de la France et qui
exigeait patience et dévouement. C'était bien, on était rentrés en taxi avec un autre couple
complètement allumé. Jusqu'à l'hôtel sous la Cathédrale à l'escalier rouquin de bois.
Metronomy est resté pour moi un groupe phare (qui peut éclairer dans la nuit), parfois mélancolique,
souvent dansant et gai, toujours élégant et inventif, so british.

Nougaro, Dix ans, ça suffit !

Paris Mai reste et restera un des titres que j'aurai préféré dans le répertoire si riche
de Claude Nougaro, depuis cette hallucinante version à l'Olympia en 1969,
reprise en disque live. J'aime beaucoup cette version (juste au-dessus) qui, d'après
les musiciens dirigés par Maurice Vander date d'environ 1984, une très belle période
pour Nougaro, jazz, swing et électrique, de retour de New York.
En 1968, les manifestants scandaient "10 ans ça suffit", parce que
le Général De Gaulle était au pouvoir depuis 1958. Pour d'autres raisons, je reprends
ce slogan : Claude, dix ans ça suffit, dix ans que tu es mort, maintenant tu peux revenir,
tu dois revenir, ne serait-ce que pour nous raconter après versification et sur une
musique de Count Basie ou Duke Ellington comment c'est de l'autre côté, dans l'image
négative de l'existence. As-tu retrouvé ton Mont Blanc dans les neiges éternelles
et dans ce cas (ce K du Q, comme tu le sais bien), dis-nous ce qui nous y attend.
Y-parlet-on un français correct, les jupes des filles volent-elles autour de leurs
jambes-compas qui arpentent notre monde intérieur ?
Je t'attends à La Rotonde, rue de la Roquette, pour un verre.

Jozef Van Wissem and Jim Jarmusch "Etimasia"

J'ai vraiment découvert le Jim Jarmusch musicien à l'occasion de 
"Only lovers left alive", son film romantico-rock qui continue à me hanter
deux semaines après.

L'univers deJozef Van Wissem, artiste d'origine allemande, musicien volontiers
minimaliste, s'accorde bien avec celui de Jim Jarmusch, chic et rock, avec qui il a fondé
le groupe SQÜRL, auteur de la BO hallucinée de
Only lovers left alive. On n'est pas obligé d'aimer cette musique
assez répétitive et peu dansante, entièrement "rentrée", un peu autiste,
mais j'avais envie d'en partager ici quelques minutes
sophistiquées et, à mon sens, hypnotiques.

Bon week-end à tous.