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Camille Loty Malebranche, Rien de pire ne peut être trouvé dans l'histoire

Par Alaindependant

Les conflits du vingt-et-unième, considère Camille Loty Malebranche, sont de deux ordres : Choc des pôles capitalistes d’influence entre puissances et choc Nord-Sud entre Nantis et « Pauvres ».

Mort promise des uns contre mort menaçante des autres, voilà la lugubre logique fondatrice de la dissuasion dans un monde où l’hégémonie d’un quarteron d’États, prend allure de maxime spectrale des supérieurs faits pour régner sur des inférieurs !

La logique hégémonique des puissances contre le reste des peuples et l’esprit de rivalité entre pôles, ne connaissant que l’usage de la diplomatie du mensonge entre forts et l’agression des petits par les empires, ne peuvent qu’augurer d’un nouveau siècle de malaise évacuant toute humanité des relations interétatiques et intercivilisationnelles. Ni la dignité ni la paix ne viendront de l’ordre créé par des hégémonistes, mais l’appel pressant à l’autodéfense des visés par l’hégémonie contre les prédateurs des peuples et des États.

C'est un appel rude et pressant, mais lucide, que lance là Camille Loty Malebranche.

Il est indispensable et urgent de le faire nôtre !

Michel Peyret

Politique internationale : l'obsession du monopole de la violence

11 Mars 2014

Par Camille Loty Malebranche

Camille Loty Malebranche, Rien de pire ne peut être trouvé dans l'histoire

Pour les empires, la violence est valeur de construction de soi. C’est là, une redondance de l’histoire ! Quand une civilisation régnante, a acquis et maintient sa prééminence par toutes les sortes possibles de violence à travers toutes les formes inimaginables d’interventionnisme, le reste du monde n’a d’autre choix que de se préparer constamment à la défense violente. La préparation à la violence défensive devient gage de survie et de préservation de soi pour les probables cibles de la folie impériale meurtrière.

Le principal but des actes politiques de l’occident en Ukraine, n’est rien d’autre que l’obsession délirante de vouloir sinon monopoliser la violence planétaire mais de la dominer en ayant une tête de pont permettant de cibler le territoire russe. C’est là une politique insensée et dangereuse pour le monde que celle de l’occident arguant stupidement comme le fait Obama, de droit international, pour tenter de camoufler l’agression contre la Russie. Tout est clair quand on sait le mépris de tout droit des peuples par les agressions étasuniennes partout au monde, et leur dédain même de leurs alliés copieusement espionnés sans excuse.

Si nous nous bornons au seul vingtième siècle, la violence belliciste, bello-interventionniste et impérialiste de l’occident y aura été si excessive, si planétaire qu’il est impossible d’y trouver ailleurs dans l’histoire quelque chose de pire sinon que les ignominieux génocides racistes du colonialisme occidental des siècles précédents. Comparable à cette rage de guerre et d’extermination, peut-être le Japon de Meiji et d'après! Encore que ce Japon fut lui-même devenu un allié d’une partie de cet occident contre l’autre, occident qui a réalisé l’énormité de deux conflagrations mondiales et terminé la seconde par l’utilisation non obligatoire mais juste pour l’essai, des deux bombes atomiques qu’on connaît. Les monstrueuses dépenses consenties à l'armement par les puissances au détriment des services sociaux de l'État, au mépris et avec manipulation des contribuables, sont une preuve additionnelle de leur bellicisme international.

Les monstres impériaux de la violence ignorent par réflexe le rapport à hauteur d’homme dans des relations entre États. Seul l’équilibre de la terreur les tient à carreau. Le respect de soi et d’autrui, leur étant viscéralement étranger dans l’obsession brutale, la frénésie d’assujettissement de tous par la force. Et, quand tout annonce un déclassement, un décours du pouvoir, la violence se multiplie et se dilue dans toutes les formes de la propagande.

Occident, l’impudent flux diplomatique et médiatique…(Afghanistan, Libye, Syrie, Vénézuéla, Ukraine, une démocratie par le Chaos)

L’occident du ving-et-unième siècle, en crise grave et plurielle, et en plein déclassement de sa suprématie planétaire, réinvente la diplomatie en antichambre belliciste d’interventionnisme et d’agressions exterminatrices, bricolant une « démocratie » par les bombes et/ou le chaos pour les pays périphériques dont ici, il faut extraire le cas ukrainien qui est tout à fait spécifique en tant qu’il y s’agit de tentative occidentale provocatrice d’avoir directement pignon sur le territoire russe - ce qui n’est pas de l’impérialisme propre aux relations nord/sud - même si ce que fait l’occident dans l’actuelle donne ukrainienne, n’est rien d’autre que la frénésie de coloniser politiquement et stratégiquement ce vaste pays.

En politique internationale, les empires en déclin, sont les plus agressifs, les plus aveuglément offensifs comme des bêtes blessées mordant rageusement sans même se ménager elles-mêmes ! La propagande nauséabonde de l’occident par une sorte d’ubiquité médiatique justifiant l’usage de la force et les propensions vilement bellicistes de l’Otan, son bras séculier voulant à tout prix avoir l’aval de l’Onu, pour intervenir et bombarder, nous laisse croire que la violence contemporaine, est vraiment celle de puissances en décomposition. L’actualité, cette Histoire en cours, nous interpelle tous devant la déchéance dans la violence la plus primaire exigeant néanmoins d’être reconnue légale voire légitime via l’Onu, au moment même où il s’agit d’agressions de pays, de dissolution d’États, d’hécatombes infligées à des populations. L’occident a l’art de l’horreur et de la persécution d’États : contras-sandinistes, révolutions colorées, manifestations en pays visés dont les leaders sont clairement soudoyés, armées de mercenaires dits rebelles contre des gouvernements de pays périphériques non soumis, la panoplie de violence destructrice et crapuleuse ne manque pas de la part des establishments voyous de l’occident envahisseur.

Ce furent jadis les colons intervenant pour la clique des rois puis des bourgeois, aujourd’hui de l’Otan appuyant des mercenaires armés par les establishments occidentaux pour faire des « révolutions » en arguant à la révolte populaire. Mais aujourd’hui, le crime est consommé, ce que j’appelle le bello-interventionnisme, c’est à dire des guerres d’intervention sans combat, des assassinats de populations et de chefs d’États non soumis à l’empire en déclassement voire économiquement en putréfaction. Chose qui se résume par le fait de l’Otan se battant contre les pôles dits pays émergents en attaquant et soumettant des pays intermédiaires non vraiment favorables ou peu acquis à l’influence occidentale États-unis/Europe !

Polarités et conflictualité.

L’hégémonie n’a jamais apporté la démocratie nulle part. Si nous désavouons toute théocratie nous voulons que les peuples prennent conscience par eux-mêmes de cette imposture. Car ce sont des pionniers de l’éducation, des révolutionnaires qui en occident ont créé l’individu comme lieu irréductible de souveraineté dans le cadre du droit : les fameux droits de l’homme. Nous savons d’ailleurs que constamment des dictateurs mollasses en occident même essaient de mettre tout sous contrôle pour leur clan. D’ailleurs, la ploutocratie est précisément l’établissement d’une dictature systémique économique des oligarques contre la nation. Confinant sans cesse la démocratie aux bornes de l’économisme, de la finance et de la propagande ! Que l’État se caractérise par la monopolisation de la violence sur ses territoires ainsi que l’ont signifié les théoriciens depuis Hobbes jusqu’à Weber, cela n’absout ni ne justifie les infimes minorités groupusculaires de l'occident, qui accaparent tout, en instrumentalisant leur propre peuple manipulé, astreint à la dictature financière rendue souriante via leur mensonge idéologique arguant de démocratie. Et, dailleurs, ce sont ces mêmes oligarchies occidentales qui vont partout sur la planète dans une irrépressible quête d’expansion, malgré les graves risques de guerres et d'hécatombes pour le monde.

Au bout des siècles de monarchie de droit divin (monarchie théocratique), copie presque conforme de la théocratie, grâce à l’éducation, les occidentaux ont donc au moins fait la conquête d’une certaine liberté d’expression dont les oligarques ennemis de la liberté usent comme gesticulation et baratin propagandiste d’une démocratie qu’ils accordent par largesse à leur peuple! Quand on sait que le reste n’est que pouvoir oligarchique, ploutocratie vénale et propension hégémonique, l’on comprend qu’il faille se gausser des prétextes d’intervention que se paient les États occidentaux lorsqu’ils disent vouloir implanter la démocratie ailleurs. Si par principe nous rejetons toute tyrannie, en aucun cas nous n’allons nous faire complice des establishments despotiques, barbares en leur « civilisation prédatrice », qui veulent unifier le monde sous leur empire exclusif comme aujourd’hui en Ukraine et ailleurs en alléguant que c’est pour sauver les peuples de leurs tyrans.

La seule façon de sauver les peuples est d’entretenir des échanges logiques culturels sans infantilisation, sans sociocentrisme, sans ruse de pillage. Tant que l’occident fera du monde son marchepied et des pays non occidentaux, son lieu de prédation et de déprédation éhontée, nous serons forcés d’appuyer tous les moyens que les peuples utiliseront contre les barbares « civilisateurs » pour ne pas être asservis, pour ne pas être utilisés comme paillasson des montres interventionnistes qui se croient nés pour faire de tous des instruments de leur enrichissement, leur « supériorité naturelle ». On ne remplace pas l’asservissement intérieur par l’hégémonie ethnocentrique des racistes et sociocentristes extérieurs.

Le temps de l’exclusivité des empires occidentaux s’essouffle, les heurts intercapitalistes renaissent, les conflits du vingt-et-unième sont de deux ordres : Choc des pôles capitalistes d’influence entre puissances et choc Nord-Sud entre Nantis et « Pauvres ».

Mort promise des uns contre mort menaçante des autres, voilà la lugubre logique fondatrice de la dissuasion dans un monde où l’hégémonie d’un quarteron d’États, prend allure de maxime spectrale des supérieurs faits pour régner sur des inférieurs !

La logique hégémonique des puissances contre le reste des peuples et l’esprit de rivalité entre pôles, ne connaissant que l’usage de la diplomatie du mensonge entre forts et l’agression des petits par les empires, ne peuvent qu’augurer d’un nouveau siècle de malaise évacuant toute humanité des relations interétatiques et intercivilisationnelles.

Ni la dignité ni la paix ne viendront de l’ordre créé par des hégémonistes, mais l’appel pressant à l’autodéfense des visés par l’hégémonie contre les prédateurs des peuples et des États.

Gare aux naïfs qui croient à la rhétorique de la non violence ou de l’humanitaire des puissances! Les puissances en général, et particulièrement les puissances occidentales qui ont tant thésaurisé par l’agressivité et les incommensurables agressions connues, toujours insatiables en leur besoin d’accumulation matérielle - trop voraces pour, sinon se repentir, à tout le moins cesser leur rage prédatrice - ne veulent nullement la fin de la violence mais le monopole absolu de la violence au service de leur ordre. Et c’est pourquoi éhonté, macabrement effronté, l’occident, quoique sachant la non faisabilité de leur délire, donnent malgré tout libre cours à leur fantasme de mettre l’Otan en Ukraine, avec le vœu loufoque et grossier de cibler le territoire russe.

CAMILLE LOTY MALEBRANCHE


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