N'oublions pas ses immenses fresques en noir et blanc, ornant les murs d’immeubles de Paris.
N'oublions pas ses œuvres engagées.N'oublions pas ses peintures et ses photos réalisées pendant la révolution tunisienne.
"Je voulais voir une révolution, dit-il pour expliquer son attrait pour la révolution tunisienne ... L'art n'est pas en dehors de la vie."
Alors il atterrit à Tunis, et un peu par hasard, il commença à peindre sur des murs le portrait en pied et grandeur nature des victimes des affrontements entre manifestants et forces de l’ordre.
Par peur d’être récupéré à des fins politiques, il quitta précipitamment Tunis pour Choucha, un camp de situé à la frontière libyenne.En immersion pendant un mois dans ce camp, il prit de nombreuses photos, dessina « les visages de la révolution », qui furent publiés dans Le Monde Magazine en juin 2011.
De retour en Europe, il remporta un prix lui permettant de financer un projet artistique, en partenariat avec le réalisateur Antoine Page.Durant 4 mois, ils firent 15 539 km à travers l'Europe, jusqu'aux confins de la Sibérie. Ils racontèrent ce périple dans leur documentaire : « c’est assez bien d’être fou » qui mêle dessins, et vidéos.
Billal Berrani, alias " Zoo project ", s’est éteint, à l'âge de 23 ans, à Détroit, aux États-Unis.
Pour aller plus loin :http://www.zoo-project.com/