Quatrième de couverture :ris et ses alliés ont réussi à renverser les Érudits. Les sans-faction mettent alors en place une dictature, imposant à tous la disparition des factions. Plutôt que de se plier à ce nouveau pouvoir totalitaire, Tris, Tobias et leurs amis choisissent de s'échapper. Le monde qu'ils découvrent au-delà de la Clôture ne correspond en rien à ce qu'on leur a dit. Ils apprennent ainsi que leur ville, Chicago, fait partie d'une expérience censée sauver l'humanité contre sa propre dégénérescence. Mais l'humanité peut-elle être sauvée contre elle-même ?
Extrait TRIS
SES PAROLES résonnent dans ma tête tandis que j'arpente ma cellule au siège des Érudits : «Je m'appelle désormais Edith Prior. Et il y a beaucoup de choses que je serai heureuse d'oublier.» - Et tu es sûre que tu ne l'as jamais vue ? Même en photo ? me demande Christina. Sa jambe blessée est posée sur un oreiller. Elle a reçu une balle au cours du coup de force qui nous a permis de diffuser publiquement la vidéo d'Edith Prior. Nous n'avions pas la moindre idée de ce qu'elle contenait, ni qu'elle allait saper les fondations sur lesquelles reposaient nos vies, à savoir les factions, nos identités. - C'est peut-être une de tes grand-mères ? Une tante ? Un truc comme ça ? - Puisque je te dis que non, répliqué-je. Prior est - était - le nom de mon père ; elle serait forcément de sa famille. Mais à ma connaissance, c'était tous des Érudits. Et Edith est un prénom altruiste. Alors... - Alors ça doit être plus ancien, suggère Cara. À cet instant, c'est fou ce qu'elle ressemble à son frère. Will, mon ami. Celui que j'ai tué. Puis elle se redresse et le fantôme de Will s'évanouit. - Il faut sûrement remonter à plusieurs générations. Ce serait une de tes ancêtres, quoi. «Ancêtre». Le mot m'évoque quelque chose de décrépit, comme de la brique qui s'effrite. Je pose ma main sur le mur de la cellule. Il est froid. Mon ancêtre... Et voilà l'héritage qu'elle m'a transmis : la liberté de vivre en dehors des factions. La découverte que mon identité de Divergente est plus importante que je n'aurais jamais pu l'imaginer. Le fait même que j'existe est un signal. Nous devons quitter cette ville et aller offrir notre aide à ceux qui vivent à l'extérieur. - Je veux savoir, reprend Cara en se passant une main sur le visage. J'ai besoin de savoir depuis combien de temps on est là ! Tu peux arrêter de tourner en rond une minute ? Je m'immobilise au milieu de la cellule et je la regarde, un peu surprise par le ton de sa voix. - Excuse-moi, marmonne-t-elle. - C'est bon, intervient Christina. Je ne sais pas depuis quand on est enfermées ici mais ça fait bien trop longtemps. (...)