« On s´ballade dans l´atmosphère sur une sphère
Une bille, une boule, un ballon qui tourne en rond
Passant des nuits si sombres à la lumière
Nous voilà ensemble
Unis vers l´uni ».
Et particulièrement, le 31 décembre à minuit. Top départ d’une nouvelle année. Partout dans le monde, portés par un élan universel, les hommes et les femmes se regroupent pour faire la fête. Une fête qui dure 24 heures, le temps que la Boule fasse sa révolution.
Pour les novices en géographie, rappelons que notre planète tourne sur elle-même dans le sens ouest-est (le sens contraire des aiguilles d’une montre) sur un axe incliné à 23,4° et que sa vitesse de rotation à l’équateur est de 1674 km/h.
Ainsi, le 31 décembre, si nous avions la chance de contempler la Terre à quelques kilomètres d’altitude, nous verrions des feux d’artifices embraser le ciel en rafales, d’est en ouest.
A minuit, les premiers humains célébrant la nouvelle année se trouvent dans les îles du Pacifique. Lorsque résonnent les douze coups à Papeete (Tahiti), il n’est que 11 h du matin à Paris… 2 h à Vancouver.
Sydney, en Australie, est la première grande ville à fêter la nouvelle année. Traditionnellement, la foule s’amasse autour du Harbour Bridge pour exprimer sa joie.
Deux heures plus tard, c’est au tour de Tokyo d’entrer dans la nouvelle année. Là-bas, et c’est une exception, le réveillon se déroule en famille, dans le calme et le recueillement. Les Japonais profitent de cette date pour entretenir les liens du sang.
A Hong Kong, ancienne et cosmopolite colonie britannique, la Saint-Sylvestre se fête dans les pubs et les restaurants occidentaux. Le Nouvel An chinois n’aura lieu que dans une quinzaine de jours mais les pétards sont déjà de sortie.
Minuit continue de sonner successivement à Bangkok, Katmandou, New Delhi, Téhéran, avec chaque fois son lot de cris, de klaxons et d’ivresse.
Dans toutes les soirées du Nouvel An, une télé reste allumée pour guetter le compte à rebours qui s’inscrit au bas de l’écran.
Puis c’est au tour de Dubaï, où les festivités, au fil des ans, gagnent en grandiloquence. Les Emirats Arabes Unis profitent de l’événement pour soigner leur publicité en organisant un feu d’artifice à couper le souffle sur la plus haute tour du monde, la Burj Khalifa, qui culmine à 828 mètres…
Seule ombre au tableau dans cette allégresse générale, l’Arabie Saoudite qui, cette année, a décrété que le Nouvel An était purement et simplement interdit. En effet, les autorités religieuses du pays considèrent que cette date ne correspond en rien au calendrier de l’hégire, celui des musulmans.
Pourtant, la Terre continue de tourner…
Traversée par 8 fuseaux horaires, la Russie entre tôt dans la nouvelle année. Moscou est la première capitale européenne à rassembler ses habitants pour l’occasion. Des milliers de moscovites fraternisent sur la Place Rouge, les joues rosies par le froid et la vodka.
A Athènes, une heure avant Paris, les enfants reçoivent leurs cadeaux devant l’âtre, c’est à la fois le Festival de la Saint Basile et la nouvelle année, un moment particulièrement attendu.
Puis il est minuit chez nous. Dans toutes les soirées du Nouvel An, une télé reste allumée pour guetter l’heure fatidique qui s’inscrit au bas de l’écran. « Bonne année ! ». Champs-Elysées, champagne et Tour Eiffel.
Au même moment, à Naples, durant ce qu’on appelle le « capodanno », il est de coutume de jeter par la fenêtre tous les objets dont on ne se sert plus. Les Danois, eux, vont bruyamment frapper à la porte de leurs voisins pour exprimer leurs vœux, tandis que les Espagnols avalent un grain de raisin à chaque coup de minuit pour se porter chance.
Mais la nuit n’est pas finie. Minuit sonne cette fois à Rio de Janeiro. La plage de Copacabana scintille de milliers de bougies. Les cariocas, vêtus de blanc, offrent des fleurs à la déesse de la mer. Un spectacle immuable et grandiose.
Vient ensuite New York et le plus célèbre, le plus attendu des comptes à rebours. A Times Square, une boule de cristal de 2 mètres de diamètre descend du gratte-ciel One Times Square et atteint le sol à minuit pile. Là, des confettis sont projetés par milliers dans les avenues des alentours. Un enchantement retransmis dans tout le pays alors qu’à Chicago, et plus encore à Los Angeles, il faudra encore patienter quelques heures pour pouvoir s’embrasser.
La dernière ville à fermer le bal, c’est Honolulu dans les îles Hawaï. Onze heures après Paris. Les jours naissent et meurent dans le Pacifique. Le 31 décembre n’échappe pas à la règle. 2013 est morte, vive 2014 !