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Les Lundis Y : Oser l’art de provoquer comme les plus grands jazzmen

Publié le 18 avril 2014 par Diateino
Les Lundis Y : Oser l’art de provoquer comme les plus grands jazzmen
Duke Ellington

Pour insuffler à ses collaborateurs l’envie de se dépasser, nous pouvons, à l’image des plus grands jazzmen, avoir recours à l’art de la provocation. Bien évidemment, il ne s’agit pas de provoquer pour provoquer mais de créer un espace positif qui encourage un état d’esprit créatif.

Dans son ouvrage, Jazz et leadership, Frank J. Barrett évoque l’exemple de Duke Ellington qui utilisait souvent la provocation pour tirer le meilleur de ses musiciens.

Un jour, Ellington demande à son trompettiste, Clark Terry, de jouer comme Buddy Bolden. Comme ce dernier ne connaît pas Buddy Bolden, Ellington lui répond : « Oh ! Bien sûr que tu connais Buddy Bolden. Buddy Bolden est un matou doux, beau et débonnaire que les femmes adorent. Ah ! Il est extraordinaire, fabuleux ! On lui court tout le temps après. Il a le son de trompette le plus fort et le plus rapide de la ville. Quand il accorde son instrument à la Nouvelle-Orléans, les verres se brisent à Alger ! En fait, tu es Buddy Bolden ! »

En parlant à son trompettiste de la sorte, Ellington l’a certes provoqué mais il a surtout ouvert des nouveaux espaces d’identification. En parlant d’un musicien admiré de tous, au son le plus fort et le plus rapide de la ville, il a permis à Terry de devenir cet homme.

En effet, dans le monde du jazz comme dans celui de l’entreprise, nous avons besoin de personnes qui savent « créer un contexte qui mette en valeur les possibilités créatives et déclenche des éclairs de perspicacité, des spéculations audacieuses, des entreprises imaginatives et une volonté de créer de nouvelles possibilités. »

D’ailleurs, Barrett fait mention dans son ouvrage d’une étude de l’école de management de Weatherhead à l’Université de Case Western Reserve à Cleveland qui propose un modèle de l’état d’esprit créatif. Cette dernière suggère que « l’on ne se réfère plus aux managers comme à des preneurs de décisions se basant sur des données du passé, mais comme ceux qui créent des formes pour que d’autres puissent s’épanouir dans le futur, et que l’on ne considère plus le leadership comme un processus rationnel consistant à passer au crible les chiffres, à analyser les tendances et à prendre des décisions par rapport à un futur prévisible ».

Alors ? Qu’attendez-vous pour provoquer vos collaborateurs pour faire sortir le meilleur d’eux-mêmes ?

Angélique


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