genre: comédie, inclassable
année: 1979
durée: 1h15
l'histoire: Après avoir été interné dans un hôpital psychiatrique, un homme révèle qui il est : le fils d'Adolf Hitler. Sous l'effet des traitements du personnel de l'asile, il se met à raconter sa vie : sa rencontre avec le petit Mussolini et leur bataille rangée - choucroute contre spaghettis - ; les pénibles leçons de " Heil " infligées par son père ; les promenades avec son petit frère, ainsi que les fêtes somptueuses au cours desquelles ils dansaient, travestis, devant un parterre d'officiers, et puis la débâcle de l'armée allemande, sa fuite sous des déguisements féminins, et finalement ses ambitions actuelles : constituer un 4ème Reich.
La critique d'Alice In Oliver:
Ce n'est pas la première fois que la comédie franchouillarde nous propose un tableau pour le moins caricatural d'Adolf Hitler. En effet, pour mémoire, Philippe Clair avait réalisé son "Dictateur" à lui, avec Le Führer en Folie en 1974. Il faut bien le reconnaître: personne n'aurait songé qu'une comédie puisse égaler voire dépasser la bêtise et la médiocrité du Führer en Folie.
Pourtant, le film de Philippe Clair se fait atomiser par Comment se faire virer de l'hosto, réalisé par Georges Cachoux en 1979.
Dans cette comédie, on ne trouve pas vraiment de grands habitués du genre: pas de Darry Cowl, de Paul Préboist, de Michel Galabru ou encore de Jean Lefebvre au programme. Il faudra donc se contenter d'acteurs méconnus qui ne doivent pas se vanter tous les jours d'avoir sévi dans ce véritable ovni du cinéma français. Seule Brigitte Lahaie fait véritablement exception.
Pour l'anecdote, Comment se faire virer de l'hosto est aussi connu sous le nom du Chouchou de l'asile. Aussi est-il nécessaire de rappeler les grandes lignes du scénario, pour le moins fantasque.
Attention, SPOILERS ! Après avoir été interné dans un hôpital psychiatrique, un homme révèle qui il est : le fils d'Adolf Hitler. Sous l'effet des traitements du personnel de l'asile, il se met à raconter sa vie : sa rencontre avec le petit Mussolini et leur bataille rangée - choucroute contre spaghettis - ; les pénibles leçons de " Heil " infligées par son père ; les promenades avec son petit frère, ainsi que les fêtes somptueuses au cours desquelles ils dansaient, travestis, devant un parterre d'officiers, et puis la débâcle de l'armée allemande, sa fuite sous des déguisements féminins, et finalement ses ambitions actuelles : constituer un 4ème Reich.
Vous l'avez donc compris: le scénario est particulièrement farfelu. Toutefois, c'est le traitement opéré par Georges Cachoux qui fait toute la différence. Philippe Clair et son Führer en Folie sont donc priés d'aller faire un petit tour. Vous aviez ri bêtement devant Le Führer en Folie ?
Allez avouez... Moi aussi ! Alors attendez-vous à une grande partie de fous rires involontaires et de mauvais goût avec Comment se faire virer de l'hosto. Clairement, cette comédie est un vrai concentré de n'importe nawak durant ses une heure et 25 minutes de bobine.
On suit donc le quotidien ou plutôt le passé du fils d'Adolf Hitler. En effet, alors qu'il est interné à l'hôpital psychiatrique, le film se concentre presque exclusivement sur les souvenirs de l'intéressé. A partir de là, bienvenue dans un véritable festival de nanardise !
Attention, je dois vous prévenir: cette comédie franchouillarde s'adresse avant tout aux nanardeurs les plus avertis et les plus expérimentés. Pour les non initiés, ils risquent d'avoir le cerveau lobotomisé à jamais ! Comment se faire virer de l'hosto accumule tous les clichés possibles avec un mauvais goût visiblement assumé: le retour d'Adolf Hitler en peignoir "USA" et avec des lunettes de soleil (voir la photo ci-dessus), des chansons nazillardes qui font office de bande son du film et même l'apparition de Lucifer lui-même.
En l'occurrence, notre cher Satan est vêtu d'un moule-bite rouge à coucher dehors ! Entre quelques bavardages "nazillards", qui frisent régulièrement le non sens absolu, le film propose de nombreuses séquences pour le moins décalées. Aussi aura-t-on le droit à des soldats SS qui bouffent du saucisson, se jettent de la choucroute et même des tartes à la crème dans la tronche. D'ailleurs, le sketch de la tarte à la crème est facilement répété une bonne dizaine de fois.
En gros, Georges Cachoux ne nous refuse aucune excentricité et recycle plusieurs fois le même gag. Mais attention, le film a tendance à partir dans tous les sens, si bien que l'on ne saisit pas toujours très bien les délires du réalisateur. C'est par exemple le cas lorsque le fils d'Hitler se retrouve habillé comme un moutard braillard de quelques mois et qu'il doit affronter le sosie (enfin sosie...) de Charlie Chaplin. Enfin bref, dans son genre, Comment se faire virer de l'hosto fait presque office de film totalement inclassable. Encore une fois, attention, on ne s'en remet vraiment pas facilement !
note: non, non et non !
Note nanardeuse: 19.5/20
un lien pour voir le film en entier: http://www.youtube.com/watch?v=nK_f8yexuvM