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The Tudor

Publié le 19 mai 2014 par Pomdepin @pom2pin

Dans la série, l’histoire anglaise massacrée commentée par Pom de Pin, après l’invasion romaine et Saint George, voici les Tudors. En fait je voulais parler de Layer Marney Tower, la plus haute tour Tudor d’Angleterre mais dit comme ça, ça fait berceuse. Je me suis donc plongée dans les méandres de la vie conjugale débridée d’Henry VIII et celle beaucoup plus sage-officiellement- d’Elisabeth (la première, la seconde a l’air beaucoup moins extravagante, sauf pour ses chapeaux).

La période des Tudors couvre tout le 16 eme siècle. Il y a eu 6 monarques, mais globalement, tout le monde se fiche complètement de la moitié d’entre eux. Le premier Henry VII, à part avoir une tête d’enterrement sur tout ses portraits et engendré Henry VIII n’intéresse plus grand monde. Il a quand même commencé la dynastie, en profitant sournoisement de la guerre des Roses pour s’emparer de la couronne. Ça n’a pas eu l’air de le mettre en joie, on sent que c’est le roi qui souriait quand il se coinçait les doigts dans son armure. Cela dit, il a clairement influencé son fils, puisqu’il passait son temps à se marier, mais plus pour raison politique que pour faire son intéressant. Franchement, comme début, c’est terne. Heureusement, Henry VIII est arrivé, et là tout de suite, rien qu’à voir sa tête, on sent qu’on va bien s’amuser.

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(BBC.co.uk)

Déjà, il commence fort, en épousant la veuve de son frère, Catherine d’Aragon, on ne va pas gâcher bêtement une dot parce que son abruti de frère aîné trépasse sottement comme ça. A part sauter tout ce qui bouge, se marier aussi vite qu’une hache peut décapiter, faire la fête à tout bout de champs, créer sa propre religion rien que pour faire enrager le pape (et récupérer les coffres de tous les monastères anglais, faut pas rigoler non plus), raser des potentiels futurs monuments historiques (aucun sens du tourisme, pour un roi aussi soucieux de s’enrichir, ça surprend), on se demande ce qu’il a bien pu faire, ce petit facétieux d’Henry!

Après ça, il y a eu Edward VI, aussi guilleret que son grand père, sa sœur Mary, qui est devenue reine après avoir décapité Jane Grey, pour de sombres histoires de religion. On savait s’amuser dans cette famille. Mais Mary ne tient pas ses promesses, on la croyait rigolote, après la série de petits meurtres et autres légers massacres de ses débuts, et bien pas du tout! Elle a eu l’idée saugrenue de vouloir revenir au catholicisme et en plus de faire des sortes de grossesses nerveuses à répétition. Ça faisait mauvais genre. En plus, elle est bêtement morte dans son lit, franchement, aucun sens du drame! Heureusement sa demi sœur Elisabeth a pris la suite.

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(BBC.co.uk)

Elisabeth I devait être une grande visionnaire, puisqu’elle a réussi à se faire sponsoriser par Hollywood plusieurs siècles avant l’invention du cinéma. Il faut le faire. Mais à part garantir un oscar à toute actrice capable de porter une fraise autour du cou sans piquer un fou rire (le col, pas le fruit), qu’à fait Elisabeth? Elle a continué la grande campagne de décapitation commencée par son père, en s’entraînant sur sa cousine, Mary Stuart, mais pour s’économiser des divorces coûteux, elle a préféré ne pas se marier. Et quand on voit comment ses demis frères et sœurs se sont tous massacrés entre eux, on comprend qu’elle n’ait pas voulu d’enfant. Incapable de partager et d’attendre son tour pour jouer avec la couronne, bande de petits malappris! On prête à Elisabeth une foultitude d’amants, dont un certain Dudley, mais je ne pense pas que c’est un rapport avec le cousin de Harry Potter. Et surtout, toujours comme Henry VIII, elle a fait construire des palais à foison et comme elle avait un grand sens de la fête et des économies, elle se faisait inviter par tous les nobles du royaume, pour des sortes de rave parties Tudor. Du coup, eux aussi se sentaient obliger de se lancer dans la construction d’un chateau rien que pour accueillir leur monarque dignement. Ils ne pouvaient quand même pas les envoyer au Formule 1 du coin.

Bref, grâce à Henry VIII et Elisabeth, la campagne anglaise est couverte de manoirs Tudors, dont Layer Marney Tower, et absolument tous exposent fièrement le lit où a dormi Elisabeth (pour Henry, il n’a pas du que dormir!). Je vous raconte tout ça demain.


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