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How to be an English supporter

Publié le 12 juin 2014 par Pomdepin @pom2pin

Ou plutôt comment être un English Football Fan, mais ça faisait un peu long comme titre. Ça n’aura échappé à personne, grâce au zèle de publicitaires en mal d’inspiration, qui utilisent le football pour tout vendre (y compris un rince bouche et du shampoing anti pelliculaire, ici. Les joueurs de foot ont-ils des problèmes d’hygiène?) la coupe du monde débute aujourd’hui au Brésil. Les anglais sont donc prêts à soutenir leur équipe.

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(BBC.co.uk, forcément!)

Avant tout, une précision géographique s’impose, seuls les anglais sont qualifiés. Il ne s’agit pas de se faire bêtement surprendre à encourager les footballeurs anglais si vous résidez au Pays de Galles, en Écosse ou en Irlande du Nord. D’ailleurs, les gallois, les écossais et les irlandais soutiennent n’importe quelle équipe, du moment qu’elle joue contre l’Angleterre. L’East Anglia, où je vis, étant comme son nom l’indique en Angleterre, on peut profiter à fond de la bonne humeur ambiante.

Les anglais sont cependant fermement persuadés que leurs joueurs vont être ridicules et considèrent qu’une élimination en huitième de finale serait une réussite totale. Une élimination aux pénalties bien sur, puisque c’est une tradition locale. Depuis des lustres, l’Angleterre est toujours éliminée aux penalties. Pour ceux qui ne suivent pas le foot, ( je sais qu’il y a des gens très bien qui trouvent ça pénible) il s’agit de taper dans le ballon , de préférence avec le pied et de le lancer dans les buts (le ballon, pas le pied). Le gardien en face (celui avec des gants de clown) essaie d’empêcher le ballon de rentrer. Voilà. Même Bébé 5 y arriverait, mais pas les multimillionnaires en short (mais sans pellicule donc) qui représentent l’Angleterre. On pourrait croire que depuis le temps qu’ils jouent au foot, ils pensent à s’entraîner à tirer ces fameux penalties, mais non, on ne plaisante pas avec la tradition ici, il faut se faire éliminer comme ça.

Cela dit, ce pessimisme ambiant n’empêche pas les anglais d’afficher des drapeaux (pas l’union Jack, la croix de saint George, rouge sur fond blanc) aux voitures, coincés aux portières ou en fanion sur la calandre, aux fenêtres, dans les jardins…il y en a partout. Sans compter les t-shirts, les casquettes, les lunettes de soleil (il fait très beau, et oui!). Alors que le supporter de tennis mange des fraises et boit du pimm´s assis par terre, le fan de foot mange des pizza et boit de la bière assis au pub ou sur son canapé. On ne peut pas se tromper, dans la rue, on reconnaîtra l’amoureux du tennis aux tâches vertes dues au gazon sur son pantalon et à sa démarche hésitante (le pimm´s est un alcool et sert de base à des tas de cocktails rigolos) et celui de foot aux tâches rouges dues à la sauce tomate et à sa démarche hésitante. Bref, si vous êtes daltoniens, c’est pas gagné.

Le supporter anglais soutient son équipe dans la bière, certes, mais aussi dans la joie, quoique je me demande si les deux ne sont pas liés. L’Ado, avec sa dextérité habituelle ayant réussi à casser ses lunettes juste avant un match de l’Angleterre, la dernière fois, on a foncé chez l’opticien à 10 minutes du coup d’envoi. C’était suprenant, la ville était déserte. Absolument personne dans les rues, c’était limite angoissant. Et pas un bruit, jusqu’à ce que le God save the queen monte de toutes les fenêtres ouvertes, de toutes les boutiques, de tous les pubs. La ville entière chantait en même temps. C’était extraordinaire. Bien sur, les anglais ont perdu…aux penalties.


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