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Cinéma : les blockbusters hollywoodiens ne semblent plus séduire le public suisse.

Par Repostit @S2PMag

Raz-le-bol des blockbusters américains ?! Cela semble être le cas pour les cinéphiles suisses, quils nous viennent de la partie italienne, allemande ou francophone de la Suisse, qui désertent depuis plusieurs mois les salles obscures et plus particulièrement les grosses productions américaines. Pas très bon signe avec les blockbusters estivaux qui vont encore envahir nos écrans prochainement.

3D inutile, suites à gogo débiles, adaptations diverses foireuses, prix des billets exorbitants, films dénués de sens, réalisateurs du dimanche et acteurs inexpressifs ont certainement eu raison de notre patience. Ou serait-ce tout simplement les méfaits du streaming.

les grosses productions hollywoodiennes ne semblent plus séduire le public suisse. Cinéma : les blockbusters hollywoodiens ne semblent plus séduire le public suisse.

Et pourtant, lindustrie cinématographie américaine, qui na jamais caché que son but était de faire de largent, nous a longtemps fait rêver.Des génies comme Chaplin, Orson Welles, John Ford, Fritz Lang, Frank Capra, John Cassavetes, Michael Cimino, Robert Aldrich, Roger Corman, Jules Dassin, De Mille, Walt Disney, Stanley Donen, Blake Edwards, John Frankenheimer, Samuel Fuller, Howard Hawks, Jim Jarmusch, Buster Keaton, John Huston, Martin Scorsese, Sidney Lumet, Mankiewicz, Anthony Mann, Robert Montgomery, Laurence Olivier, Sam Peckinpah, Billy Wilder, Douglas Sirk, Nicholas Ray, Don Siegel, King Vidor, Robert Wise, jen passe et des meilleurs, nous ont marqué des décennies durant avec des films hollywoodiens, ou pas, merveilleux. Des films aux scénarios riches, aux acteurs magistraux, aux histoires risquées mais ô combien prenantes. Tous ses grands réalisateurs, qui pensaient laisser un héritage à la relève, doivent aujourd’hui se retourner dans leur tombe, en tout cas pour ceux qui ne sont plus de ce monde.

Car de nos jours ce sont des nanars comme Transformers, par exemple, qui font lactualité. Le cinéma est-il devenu plus quune affaire de fonds de placement, de lobbies et de publicistes, tous unis pour séduire des hordes de pré-adolescents et leur famille, dadolescents boutonneux et encore bien naïfs ou toute cette génération de spectateurs divertie par la télévision, acceptant sans rechigner de consommer tout et nimporte quoi. Le pire, cest quau niveau mondial, ces blockbusters, quasiment tous américains, ramassent des fortunes même si quelques bides cuisants sont à signaler. Mais jusqu’à quand allons-nous nous faire lobotomiser par ce cinéma pop-corn initié dans les années 80 par Steven Spielberg et confrères, pourtant influencés par la nouvelle vague française, qui napporte absolument rien à nos sociétés : aucune remise en cause, aucun témoignage de notre temps, aucune prise de risque politique, aucune histoire damour digne, aucune intrigue intéressante.

hollywood burning Cinéma : les blockbusters hollywoodiens ne semblent plus séduire le public suisse.

Non, définitivement Hollywood à mes yeux est mort ! Aujourd’hui, on doit vénérer des réalisateurs qui nont rien à dire comme Michael Bay ou Roland Emmerich. Des actrices aux plastiques squelettiques comme Angelina Jolie, dont plus personne ne se rappellera de sa filmo dans 10 ans, sont vénérées ! Acteurs stupides aux muscles volumineux, minettes écervelées aux gros nichons, scénarios indigestes, musiques pompeuses me font dire Stop ! Stop ! Stop ! Et il semblerait que mes concitoyens me donnent raison puisque les fréquentations en salle des blockbusters, et cest capital, sont en berne en Suisse depuis des mois déjà.

Après une année 2013 en baisse, la fréquentation des salles ne devrait pas être en meilleure forme cette année et pourtant ce ne sont pas le films et surtout les blockbusters qui manquent. Et pourtant, en Suisse en tout cas, la sauce ne semble plus prendre même si la fin dannée devrait inverser quelque peu cette tendance. Si certains films dépassent les 100 000 entrées nationales, que Rio 2 fait le double , cette première partie dannée est mitigée. Jugeons cela en chiffres en prenons en comparaison les années 2012 avec les chiffres de Skyfall (1,198,952 entrées !!!), Intouchables (1,444,165 entrées !!!!!!!) et Ice Age 4 (704,074 entrées) qui furent les plus importants succès de l année et 2013 avec Le Hobbit 2 (500,515 entrées et plus important succès en salle en 2013).

Dans les salles suisses, en 2014, les plus grosses productions mondiales ont réalisé les chiffres suivants :

  • La vie rêvée de Walter Mitty (budget $ 90 millions – recettes mondiales $ 188,133,322 – entrées en Suisse 120,055)
  • Robocop (budget $ 100 millions – recettes mondiales $ 242,688,965 – entrées en Suisse 27,527)
  • Pompeii (budget $ 100 millions – recettes mondiales $ 97,646,700 – entrées en Suisse 16,878)
  • La Grande Aventure Lego (budget $ 60 millions – recettes mondiales $ 331,114,051 – entrées en Suisse 108,076)
  • 300 : La Naissance d’un Empire (budget $ 110 millions – recettes mondiales $ 466,794,877 – entrées en Suisse 112,991)
  • La légende d’Hercule (budget $ 70 millions – recettes mondiales $ 61,279,452 – entrées en Suisse le film ne sera jamais diffusé)
  • Captain America, le soldat de l’hiver (budget $ 170 millions – recettes mondiales $ 710,334,4671 – entrées en Suisse 82,064)
  • 47 Ronin (budget $ 175 millions – recettes mondiales $ 150,962,475 – entrées en Suisse 39,904)
  • Divergente (budget $ 85 millions – recettes mondiales $ 268,148,355 – entrées en Suisse 119,774)
  • Noé (budget $ 125 millions – recettes mondiales $ 353,186,759 – entrées en Suisse 111,682)
  • Rio 2 (budget $ 103 millions – recettes mondiales $ 468,880,475 – entrées en Suisse 251,900 à ce jour – le plus important succès 2014 sur sol helvétique actuellement)
  • Need for Speed (budget $ 66 millions – recettes mondiales $ 203,268,507 – entrées en Suisse 72,905)
  • The Amazing Spider-Man 2 : Le Destin d’un héros (budget $ 200 millions – recettes mondiales $ 702,060,252 – entrées en Suisse 84,973 – à titre de comparaison le second Spider-man de Sam Raimi avait fait 353,784 entrées en 2004)
  • Godzilla (budget $ 160 millions – recettes mondiales $ 440,995,911 actuellement – entrées en Suisse 82,850 après 5 semaines d exploitation)
  • X-Men : Days of Future Past (budget $ 200 millions – recettes mondiales $ 670,599,233 actuellement – entrées en Suisse 107,702 après 4 semaines d exploitation)
  • Maléfique (budget $ 180 millions – recettes mondiales $ 443,426,582 actuellement – entrées en Suisse 51,733 après 3 semaines d exploitation)
  • Edge of Tomorrow (budget $ 178 millions – recettes mondiales $ 242,468,164 actuellement – entrées en Suisse 37,251 après 3 semaines d exploitation)

Notre petit pays ne semble plus suivre la tendance mondiale et délaisse les salles obscures pour les diverses raisons déjà citées ou préfère sorienter vers des films plus intimistes, voire régionaux. Mais là aussi, le constat est rude. Entre des comédies légères , des drames sirupeux ou des histoires proute-proute, à part quelques perles, notamment venues dAsie, le cinéma mondial est à la recherche d artistes, des vrais ! Prenons pour exemple le cinéma de nos voisins français qui a longtemps été une référence mondiale. Souvenons-nous des génies que furent les réalisateurs (et je ne vous parlerais pas des acteurs) George Mélies, Gérard Oury, François Truffaut, Alain Resnais, Henri-Georges Clouzot, Francis Veber, Patrice Leconte, Robert Bresson, Claude Autant-Lara, Jacques Audiard, Marcel Camus, Yves Boisset, René Clément, Jean Cocteau, Jacques Deray, Jacques Doillon, Robert Enrico, Louis Feuillade, Georges Franju, Sacha Guitry, Jean-Pierre Merlville, Max Ophüls, Marcel Pagnol, Maurice Pialat, Jean Renoir, Jacques Rivette, Claude Sautet, Jacques Tati, Roger Vadim, Henri Verneuil, Jean Vigo ! Des génies qui ont façonné le 7eme Art selon leurs rêves et Dieu sait quils étaient beaux et nombreux.

Aujourd’hui, ils ont été remplacés par les insipides Luc Besson, Dany Boon, Laurent Tirard, Frédéric Forestier, Lisa Azuelos, Guillaume Canet, Martin Provost, Marc Fitoussi, Audrey Dana, Pascale Ferran, Didier le Pêcheur, Emmanuel Naccache, Benjamin Guedj, bref rien ! Je me demande quelles sont les influences de ces réalisateurs qui feraient mieux de se taire si ils nont rien à dire dintéressant ! A quand un organisme de contrôle culturel qui pourrait refuser la diffusion de produits si sa qualité artistique n’a pas atteint un certain niveau—- on aurait 5 films, 3 albums de musique et 2 jeux vidéos à se mettre sous la dents par an !

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