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Mardi 24 juin à 20h30, au CinéMarivaux à Macon, ciné-concert avec 5 musiciens (ARFI) autour du film Le Bonheur

Publié le 22 juin 2014 par Journal Cinéphile Lyonnais @journalcinephil

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Cinq musiciens seront mardi devant le grand écran du Cinémarivaux à Macon  pour sonoriser en live un film muet du siècle dernier.

 Le Bonheur est un film drôle, inventif, politique et poétique… quelque part entre Charlie Chaplin qui se serait perdu dans le Brasil de Terry Gilliam, le tout avec un humour et un discours social Russe. Le réalisateur Medvedkine est un des plus grands réalisateurs de l’Histoire du Cinéma et ce film est un chef d’œuvre qui date de 1934 mais qui traverse le temps !

Les 5 musiciens improviseront grâce à leur connaissance du film et leurs instruments originaux (daxophone (non il n’y a pas d’erreur de frappe), guitare préparée,…) pour permettre aux spectateurs d’assister à un spectacle hors normes !

Plus d’informations sur www.cinemarivaux-macon.fr

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Le film

Le Bonheur
Un film de Alexander Medvedkine Russie
1934 – film muet, 63 mn

Khmyr est un moujik très pauvre. Il observe, avec sa compagne Anna et son beau-père, le riche propriétaire terrien (le koulak) s’empiffrer tandis qu’eux n’ont rien à se mettre sous la dent. Le père d’Anna décide de voler de la nourriture chez ce vaurien de Foka mais il se fait coincer et en meurt de peur. Anna chasse alors Khmyr en lui demandant de revenir une fois qu’il aura trouvé le bonheur. Le pauvre hère croise sur son chemin un pope et son monial qui se bagarrent pour une bourse. Il réussit à s’en emparer, achète un cheval, de la terre et revient triomphant chez Anna. Mais le bonheur est de courte durée : leur lopin de terre est quasi à la verticale et leur cheval ne parvient pas à labourer la terre. Anna se tue à tirer la charrue à la place de l’animal fourbu. Khmyr est au désespoir…

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Le ciné-concert "Le bonheur"

Après sa création au festival d’Avignon en 2011, le ciné-concert « Le Bonheur » a été présenté dans des lieux variés, tels que le festival Total Meeting à Tours, le Lux Scène nationale de Valence, l’Université de Rennes, le Théâtre de Cluny, le festival Jazz à Luz, le Théâtre Les Ateliers (Lyon), une friche artistique à Marseille…

Imaginer un projet musical d’après « Le Bonheur » (A. Medvedkine, 1934) est une aventure passionnante, par le fait de revisiter toute l’inventivité d’un film hors du commun, qui pose la question des frontières entre engagement artistique et politique. Les situations fantasques du film inspirent des musiques émotionnelles, tantôt bruitistes, tantôt détonantes aux accents rock, introduisant la harangue des textes de Ted Milton. Les chansons fouillent le thème du bonheur, sa quête, sa réalisation, son utopie…

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Les musiciens

Patrick CHARBONNIER – daxophone, dispositif électroacoustique, trombone.
Passionné par les aventures collectives et les richesses artistiques qu’elles engendrent, Patrick se produit aujourd’hui au sein des collectifs ARFI et Charles Obscure et avec les compagnies Musicabrass et Quelques fiers Mongols. Depuis 2010, il co-organise une manifestation consacrée au Land-art et aux musiques improvisées «En mai, pépète lumière fait ce qu’il lui plait» dans le 71.

Olivier BOST – guitare préparée
Après un travail davantage axé sur le jazz et les musiques improvisées, Olivier s’est progressivement ouvert aux musiques électroacoustiques, innovatrices mais aussi populaires. Membre fondateur du collectif Charles Obscure (Un mec une porte, Louche, Monk moi même et quelques amis, les Bampots et Ted Milton, Marteau Matraque), Olivier rejoint officiellement L’ARFI en 2009.

Eric BROCHARD – contrebasse, basse électrique
Résolument engagé sur la voie de l’improvisation libre, Eric se dirige très tôt vers des musiques plus organiques et aléatoires. Fondateur d´« Endlichkeit le Soir » avec X. Garcia, H. Poulsen et G. Roy (alto), il collabore depuis en 2009 avec la compagnie Josef Nadj ou il rencontre la danseuse Cécile Loyer (Création de Morpho(S)). Depuis 2003 il participe à de nombreux projets de l’ARFI.

Nicolas Lelièvre – batterie, percussions
Difficile de résumer les activités de ce musicien vivant à Rouen et présent sur de nombreuses scènes créatives (musique théâtre danse). «Batteur magique au style unique» selon les programmateurs de «Jazz à Poitiers», notons qu’il est membre fondateur de Quattrophage, directeur musical de la compagnie «brute», compositeur pour la Parul Shah Dance Cie (New York), collaborateur régulier d’artistes reconnus comme Ghédalia Tazartès (création pour la Fondation Cartier), le compositeur de musique électronique Norscq ou le metteur en scène Ibrahim Quraishi. Il se produit avec T. Nakamura, D. Lazro, L. Smith, M. Doneda, J. Bourdellon, E Brochard et E. Vagnon (trio Spoo), A. chillklopper, J-M. Foltz, A. Chen, etc…

Ted MILTON – textes, chant, saxophone
Vocaliste, saxophoniste mais aussi acteur, poète et marionnettiste, Ted Milton est aujourd’hui reconnu pour sa direction et son jeu au sein du « jazz-punk-psycho-dada-combo » BLURT, groupe punk anglais incontournable.

Le réalisateur Alexander Medvedkine (1900 – 1989)

Après des débuts déjà provocateurs aux studios d’instruction militaire, Medvedkine se tourne vers la comédie satirique. Le contenu percutant de ses films, sa personnalité, provoquent des polémiques et souvent une incompréhension de sa vision artistique.

Soutenu par l’Union soviétique, il poursuit ses recherches et construit son fameux ciné-train, filmant à travers la Russie les travaux des ouvriers et des paysans, aussi bien que les méfaits du
gaspillage et de l’incompétence. Plus tard, Medvedkine réalise de nombreux pamphlets sur le système colonial africain, l’impérialisme mondial, son antimaoïsme. Sa technique de montage semi documentaire, dans un style engagé et percutant, a laissé une trace ineffaçable dans l’histoire du cinéma, qu’on retrouve plus tard dans les Groupes Medvedkine (dont Chris Marker), qui filment dans les années 1960-70 le monde du travail, et notamment « A bientôt, j’espère », sur la grève de la filature Rodiaceta à Besançon.

A sa mort, son ami Chris Marker lui consacre un film hommage, « Le Tombeau d’Alexandre » (1993), où il questionne le cinéaste et l’expérience soviétique.


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