Une fois l'aventure Dead Weathers terminée, une aventure qui malgré sa grande originalité, a largement divisé les fans du grand méchant loup blanc, Jack White se lance dans une carrière en solo.
En 2011, il participe à l'album remarquable du duo Danger Mouse & Daniele Lippi "Rome", dans lequel il chante trois titres: The rose with the broken neck, Two against one et The world.
Cette année-là, il produit et orchestre le grand retour de Wanda Jackson, la mamy du rock, celle-là même qui a viré Presley de son plumard car pas assez musclé du zizi pour elle.
En avril 2012, Jack White propose à ses fans un premier album solo: "Blunderbuss" (#1 US-UK), produit par Jack White.
Missing pieces (Jack White)
Sixteen saltines (Jack White)
Freedom at 21 (Jack White)
Love interruption (Jack White)
Blunderbuss (Jack White)
Hypocritical kiss (Jack White)
Weep themselves to sleep (Jack White)
I'm shakin' (Rudy Toombs)
Trash tongue talker (Jack White)
Hip eponymous poor boy (Jack White)
I guess I should go to sleep (Jack White)
On and on and on (Jack White)
Take me with you when you go (Jack White)
Musiciens additionnels:
(simplifié parce que bon...)
Olivia Jean: guitare
Fats Kaplin: guitare, mandoline
Brooke Waggoner: claviers
Bryn Davies: basse
Carla Azar: batterie
+ Special Guests:
Jack Lawrence: basse (Trash tongue talker)
Patrick Keeler: batterie (On and on and on)
Daru Jones: batterie (Trash tongue talker)
Lillie Mae Rische: violon (Take me when you go)
A la fois dans la continuité des albums des White Stripes et des Raconteurs, et à la fois proposant quelque chose de totalement nouveau (beaucoup de piano par exemple), ce "Blunderbuss" est encore une fois un album exceptionnel, salué d'ailleurs par la critique et porté aux nues par les fans, qui lui offrent son premier numéro un aux Etats-Unis comme dans beaucoup de pays d'Europe.
Aucun single par contre, ne se classera dans le Top 100, malgré le superbe "Love interruption".
Toujours aussi roots, sans grandes fioritures ni sur-production, Jack White offre un disque un peu plus travaillé, plus enrobé que les précédents, bénéficiant de la présence de nombreux musiciens et musiciennes surtout, au lieu des deux (White Stripes), trois (Dead Weathers) ou quatre (Raconteurs) des albums précédents.
Pour "Blunderbuss" c'est 17 musiciens qui viennent travailler sur l'album du maître, et c'est surtout là que l'on entend la différence.
Pour cette carrière solo qui débute, White le malin donne un nouveau code de couleur.
Les White Stripes se présentaient en rouge, blanc et noir, White solo sera bleu, blanc et noir.
Pour sa première tournée solo (et pour la suivante), Jack White l'original décide de tourner non pas avec un groupe mais avec deux, qu'il utilise tour à tour, suivant son état d'esprit du moment.
Un groupe de musiciennes:
Ruby Amonfu: chant
Maggie Bjorklund: guitare
Brooke Waggoner: claviers
Catherine Popper: basse
Carla Azar: batterie
Lillie Mae Rische: violon, mandoline
Et un groupe de musiciens:
Fats Kaplin: guitare
Ikey Owens: claviers
Cory Younts: mandoline, claviers
Dominic Davis: basse
Daru Jones: batterie
"Blunderbuss" est la preuve s'il en fallait encore une, que Jack White est l'un des derniers grands géants de cette ère rock qui a débuté au milieu des années 50, connut son âge d'or durant les années 60/70/80 et dont le déclin en courbe molle n'a cessé depuis le début des années 90.
Pour moi, Jack White représente la quintessence de ce que le rock a pu produire de plus grand en même temps qu'un espoir pour un avenir musical moins gris.
Amen!
© Pascal Schlaefli
A plus dans le Blunderbuss d'Urba City
9 juillet 2012
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