genre: science fiction
année: 1954
durée: 1h25
l'histoire: Une grande ville a été entièrement évacuée. Une force extra-terrestre, composée de robots, l'a envahie et a réduit l'humanité à néant ! Frank et une poignée d'autres personnes se réveillent dans une ville déserte. Non seulement ils vont devoir échapper aux patrouilles de robot, mais ils vont également devoir faire face à un psychopathe qui s'est joint à eux. Pendant ce temps-là, les scientifiques sont entrés dans une folle course contre la montre pour tenter de sauver la Terre de l'annihilation.
la critique d'Alice In Oliver:
Indéniablement, les années 1950 représentent l'âge d'or de la science fiction à Hollywood. A l'époque, la Guerre Froide, qui oppose la Russie et les Etats-Unis, engendre de nouvelles peurs et une grande paranoïa. Ce qui se traduit notamment par le fait que certains citoyens américains croient voir des extraterrestres et des soucoupes volantes partout...
Certaines rumeurs accuseront même l'armée américaine de pratiquer d'étranges expériences sur nos chers aliens dans la zone 51. Ce qui inspire évidemment le cinéma de science fiction.
En 1951, Robert Wise triomphe avec Le Jour où la Terre s'Arrêta. Un extraterrestre à visage humain vient alerter notre planète: l'humanité court à sa propre perte. L'alien est même accompagné par un robot géant et impressionnant. La présence de ce robot va influencer de nombreux films du même genre, la plupart du temps fauchés. C'est par exemple le cas de Target Earth, réalisé par Sherman A. Rose en 1954. D'ailleurs, le film s'inspire grandement du scénario du film de Robert Wise.
Hélas, la comparaison s'arrête bien là. Target Earth n'est rien d'autre qu'un petit nanar et surtout une série Z qui doit composer avec un budget plus que limité, soit la totalité d'un SMIC albanais.
En résumé, on se rapproche davantage du cinéma d'Ed Wood que de celui de Robert Wise. Toutefois, Target Earth est loin d'atteindre la médiocrité d'un Plan 9 From Outer Space. A la même époque, certaines séries Z de science fiction tentent de se faire un nom et une réputation.
C'est par exemple le cas de Plan 9 From Outer Space, que j'ai déjà cité, mais aussi de Robot Monster, qui se tailleront une réputation bien des décennies plus tard, en devenant des nanars malgré eux. Que les choses soient claires: Target Earth n'atteint jamais la nanardise des deux films précédemment cités, loin de là.
Sherman A. Rose n'est clairement pas un grand réalisateur mais se montre tout de même plus comptétent qu'un Ed Wood. En l'occurrence, Target Earth doit beaucoup (ou pas) à son robot extraterrestre de service, une sorte de boîte de conserve sur deux pattes.
Là aussi, on nous parle de l'invasion d'une armée de machines extraterrestres. Pourtant, à l'écran, il faudra se contenter d'un vulgaire quidam en carton et en mousse, empêtré dans un costume pour le moins ridicule et embarrassant. Pour le reste, Target Earth fonctionne comme un huis clos sur fond de paranoïa ambiante, qui n'est pas sans rappeler La Guerre des Mondes (1953), le pognon et le talent en moins.
Attention, SPOILERS ! Une grande ville a été entièrement évacuée. Une force extra-terrestre, composée de robots, l'a envahie et a réduit l'humanité à néant ! Frank et une poignée d'autres personnes se réveillent dans une ville déserte. Non seulement ils vont devoir échapper aux patrouilles de robot, mais ils vont également devoir faire face à un psychopathe qui s'est joint à eux.
Pendant ce temps-là, les scientifiques sont entrés dans une folle course contre la montre pour tenter de sauver la Terre de l'annihilation. Côté interprétation, pas grand chose à retenir non plus. Le film repose sur le duo formé par Virginia Grey et Richard Reeves.
Les deux acteurs ne sont pas forcément mauvais mais sont desservis par une mise en scène soporifique. Ensuite, Target Earth souffre de nombreuses baisses de rythme et longs bavardages inutiles. En résumé, et au risque de me répéter, le long-métrage doit essentiellement sa nanardise grâce (ou à cause) de sa boîte de conserve électronique.
En l'occurrence, le robot de service tue ses victimes et les désintègre grâce à un rayon magnétique. Le film se termine en apothéose (enfin... en apothéose...) sur le combat inéluctable entre l'homme et la machine (encore une fois, en carton !). Voilà pour les hostilités de ce mauvais film, néanmoins très sympathique et fun à regarder.
note: 05/20
note nanardeuse: 14/20