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La Planète des singes : l'affrontement - Critique

Par Nopopcorn @TeamNoPopCorn

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Une suite vraiment Bon(obo) !

La Planète des singes: l'affrontement se déroulant dix ans après que la pandémie simienne ait décimé l'humanité à la fin du dernier film.La colonie de singes intelligents réfugiés dans la forêt de Muir woods vit en paix sous la conduite de Caesar. Bientôt ils entrent en contact avec une colonie d'humains survivants menée par Dreyfus et Malcom. Une trêve s'installe qui va s'avérer fragile...

Après le désastre créatif que fut la version de Tim Burton la surprise fut grande devant la réussite de "La planète des Singes : les origines" porté par la performance du maitre de la motion capture Andy Serkis (Gollum, King Kong) et les SFX de Weta le film sans négliger le spectaculaire s'était centré sur l'émotion. Pour cette suite seuls les scénaristes Rick Jaffa / Amanda Silver, Serkis et Weta sont encore de l'aventure. Le casting est renouvelé avec Jason Clarke (Zero Dark Thirty et futur John Connor de Terminator genesis), Kerri russell (les séries Felicity et The Americans) et Gary Oldman. A la réalisation c'est Matt Reeves (Cloverfield, Let Me In) qui a la lourde tache de succéder à Rupert Wyatt.

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Le(s) plus

Le film est vu à travers les yeux des singes presque littéralement puisque le film s'ouvre sur le regard de Caesar (Andy Serkis), on passe d'ailleurs les vingt premières minutes du film au cœur de la société qu'il a bâti sans croiser un être humain. Ce choix fait porter un poids colossal sur les épaules de Weta car si les singes ne sont pas crédibles c'est tout l'édifice qui s'effondre. Les équipes de Joe Letteri animent des dizaines de primates à la fois hyperréalistes mais dotés d'émotions se fondant parfaitement dans des décors naturels (difficulté supplémentaire) sans que jamais les spectateurs ne remettent en cause cette réalité. Le travail des acteurs est essentiel qui donnent à ces personnages une personnalité sans qui ils ne seraient que des effets spéciaux aussi réussi soit-il. Sans surprise comme dans le premier film Andy Serkis est fantastique, parvenant par ses expressions a nous faire ressentir toutes les émotions de ce personnage tiraillé entre son devoirs de chef, de père et le souvenir de sa vie parmi les hommes. Excellente aussi la performance de Toby Kebbel qui incarne Koba (un des surnoms de Staline) le second balafré de Caesar. Il est particulièrement intense dans ce rôle aidé par un design fantastique il incarne un vilain charismatique dont on comprend les souffrances.

La colonie entre bientôt en contact avec un groupe d'humains explorant la foret mené par Malcom détaché d'une colonie de survivants de San Francisco mené par Dreyfus.
S'enclenche une mécanique implacable qui pousse les deux clans à la guerre malgré la volonté de ses leaders. Les planètes des singes ont toujours eu un sous-texte politique, l'original pouvait servir de métaphore de la ségrégation raciale aux USA, le précèdent volet interrogeait sur la condition animale et la bioéthique. Les mécanismes décrits ici sont les mêmes qui poussent tant de communautés bien humaines à la guerre c'est l'exploitation des ressources énergétiques qui sera un des éléments déclencheurs du conflit. Le scénario si il est assez classique,"les Origines" s'inspiraient de "La conquête de la Planète des Singes" celui-ci est une relecture du plus faible de la franchise "La Bataille de la Planète des Singes" a une structure équilibrée, la progression de l'histoire se fait de manière organique réservant des moments spectaculaires sans sacrifier à la narration.

La-planete-des-singes-l-affrontement-Photo-Enrique-Murciano-Jason-Clarke-Keri-Russell-Kirk-Acevedo-Kodi-Smit-McPhee-01Visuellement le film est un des gros budgets le plus beaux de mémoire récente, la photo du vétéran Michael Seresin (Midnight Express, Harry Potter et le prisonnier d'Azkaban) est somptueuse qu'il éclaire des forets majestueuses ou ces décors reproduisant une métropole abandonnée. Et quels décors ! le production design est extraordinaire fourmillants de détails donnant une telle texture qu'on est immergé dans l'univers du film. Matt Reeves confirme son immense potentiel, sa mise en scène à la fois ample et dynamique évoque parfois la maitrise d'un Spielberg. Certains plans évoquent Jurassic Park ou Les Aventuriers de l'Arche Perdue. Si on le sent plus intéressé par les passages émotionnels que par les séquences d'action il a l'intelligence de donner à ces dernières des moments si iconiques que le spectateur ne se sent jamais floué dans ce domaine.

Le(s) moins

Les personnages humains sont plus en retrait dans le film et en dehors de ceux de Gary Oldman et Jason Clarke peu son mémorable, le personnage de Kerri Russell est peut être celui qui est le plus sacrifié, elle n'a pas grand-chose à jouer. Dommage car c'est une excellente actrice.

J'adore les compositions de Michael Giacchino (Star Trek, Up) mais j'ai été déçu par son travail, sur le film ses mélodies mélancoliques au piano (à la Lost) sont très belles mais leur emploi trop systématique pour surligner l'émotion deviennent stéréotypées.

La 3D si elle n'est pas intrusive n'apporte rien au film.

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Conclusion

Visuellement époustouflant, émotionnellement puissant porté par la mise en scène de Matt Reeves, le jeu de Serkis et le travail de Weta digital, La Planète des singes: l'affrontement est un grand film de SF et le meilleur film de l'été jusqu'à présent.

Ma note: 9/10


La Planète des singes : l'affrontement

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Synopsis : "Une nation de plus en plus nombreuse de singes évolués, dirigée par César, est menacée par un groupe d’humains qui a survécu au virus dévastateur qui s'est répandu dix ans plus tôt. Ils parviennent à une trêve fragile, mais de courte durée : les deux camps sont sur le point de se livrer une guerre qui décidera de l’espèce dominante sur Terre."
Réalisé par: Matt Reeves / Avec: Andy Serkis, Jason Clarke, Gary Oldman / Genre: Science fiction, Action / Nationalité: Américain / Titre original: Dawn of the Planet of the Apes / Distributeur: Twentieth Century Fox France
Durée: 2h11min / Date de sortie: 30 juillet 2014

Plus d'informations !

  • Les Anecdotes !


    La Planète des singes : l'affrontement débute là où Les Origines s'était arrêté. À la fin du volet précédent, les singes se libéraient de leur captivité au moment où un virus mortel créé par les humains se répandait dans le monde. César, leader bienveillant des singes, a conduit les siens en sécurité à Muir Woods, non loin de San Francisco. Hors de cette enclave, une pandémie, la grippe simienne, a décimé la plus grande partie de l'espèce humaine. La civilisation a décliné peu à peu, et l'humanité a pratiquement disparu.

    Le mari de l'actrice Judy Greer, qui joue Cornélia dans le film, est un très grand fan de La Planète des singes (1968). Elle raconta, lors d'une interview, qu'à leur mariage, le gâteau était en forme de chimpanzé, et que le film original ainsi que La Planète des singes : les origines (2011) étaient diffusés au bar sur deux écrans distincts alors que les invités étaient servis en cocktails.

    Le tournage a eu lieu, comme une partie du premier volet, au Canada, en Colombie-Britannique. C'est pour la diversité de ses sites, et notamment ses forêts, que le lieu fut choisi, ainsi que pour son isolement relatif : les scènes furent en effet tournées sur l'île de Vancouver et à Campbell River. Certaines séquences supplémentaires furent également filmées à la Nouvelle-Orléans.

    Le réalisateur original du prequel de La Planète des singes ne reprend pas la tête de ce second volet. En effet, Rupert Wyatt avait entre-temps prévu de porter à l'écran un remake du Flambeur, de Karel Reisz. C'est alors Matt Reeves qui récupère le projet, alors que celui-ci a déjà, sur ses quatre longs-métrages réalisés, un précédent dans le domaine de la science-fiction. S'il a d'abord touché à la comédie en 1996 avec Le Porteur de cercueil, il est également le réalisateur de Cloverfield, qui fait appel au mythe de Cthulhu et à un univers de science-fiction. La Planète des singes : l'affrontement n'est donc pas sa première incursion dans un monde dévasté et fantastique.

    Spécialisé dans les suites et remake contestés, Mark Bomback s'est chargé d'écrire la version finale du scénario de La Planète des singes : l'affrontement. Il avait déjà à son actif les récents et controversés (par les fans et la critique) Wolverine : le combat de l'immortel avec Hugh Jackman et Total Recall, avec Colin Farell. Il signe avec ce second opus simiesque un nouveau scénario centré sur l'action, ayant également écrit ceux de Unstoppable et de Die Hard 4.

    La Planète des singes : l'affrontement fut produit lors des 50 ans de l'oeuvre originale, écrite par Pierre Boulle, à qui l'on doit également le roman Le Pont de la rivière Kwai. Depuis sa publication en 1963, le récit s'est vu adapté huit fois au cinéma (en comptant cette version-ci) et connut également deux séries télés et plusieurs BD. La première adaptation, La Planète des singes, est réalisée par Franklin J. Schaffner en 1968 et suit fidèlement l'histoire originale. Charlton Heston jouera aussi dans la suite du film, Le Secret de la Planète des singes (1970). Les trois films suivants sont des suites directes alors que la version de Tim Burton en 2001 est un reboot sans lien avec les premiers films. Enfin, La Planète des singes : les origines et le nouveau volet sont des prequels à l'oeuvre d'origine.

    La Planète des Singes : L'Affrontement n'est pas encore sorti qu'en janvier 2014, le producteur Peter Chernin précise que Matt Reeves réalisera et coécrira la suite du prequel avec Mark Bomback, qui signa le scénario final de ce deuxième opus. Le film, encore sans titre, est prévu pour juillet 2016, si Reeves ne quitte pas le projet comme l'avait fait son prédécesseur Rupert Wyatt, considérant que les délais de production étaient trop courts pour que le film sorte en mai 2014.

    Judy Greer et Toby Kebbell durent apprendre, avant de pouvoir incarner leur personnage simiesque, à se déplacer et à se comporter physiquement comme des chimpanzés, de façon à rendre leur alter-ego numérique ultra réaliste à l'écran. Ils furent personnellement coachés pendant plusieurs semaines et utilisèrent notamment des béquilles, pour simuler la longueur de leurs bras dont ils devaient se servir différemment, surtout pour marcher. Greer considérait qu'elle devait se mouvoir instinctivement, et ne pas trop réfléchir à son jeu d'actrice pour entrer au mieux dans la peau du personnage, encore plus intuitif que réfléchi.

    Le personnage joué James Franco, qui n'a pas repris son rôle dans ce second prequel, victime de l'épidémie qui décima l'humanité, fera pourtant un caméo dans le film durant un flashback centré autour du passé de César. Les images utilisées provenant de La Planète des singes : les origines, l'acteur n'est pas crédité au générique et n'a pas eu à apparaître sur le plateau de cette suite.

    A cause de la mort de Paul Walker durant la production de Fast and Furious 7, la sortie de ce dernier fut repoussée. C'est pourquoi La Planète des singes : l'affrontement, qui devait à l'origine sortir le 18 juin aux Etats-Unis, sera visible sur les écrans américains dès le 11 juin, pour remplir le vide laissé par le film de James Wan.

    La Planète des singes : l'affrontement passe à l'écrit ! L'auteur Alex Irvine a été chargé d'adapter le film en roman, alors que l'écrivain Greg Keyes écrivit une prequel littéraire du film temporellement située entre ce dernier et La Planète des singes : les origines. Les deux ouvrages sortent entre mai et juillet 2014 et sont suivis de la publication d'un art book unique dédié aux deux préquels, au premier de Rupert Wyatt et au second de Matt Reeves.

    Ces dernières années, très peu de films affichant Andy Serkis sous sa véritable apparence ont été recensés. Comme pour éviter qu'on le reconnaisse, le comédien aux mille visages a privilégié les rôles demandant une "performance capture". Gollum dans Le Seigneur des anneaux, Capitaine Haddock dans Les Aventures de Tintin: Le secret de la licorne, ou encore King Kong, dans la version de Peter Jackson, c'était lui ! Et ce nouvel épisode de La Planète des Singes ne déroge pas à la règle.

    Le réalisateur Matt Reeves s'est inspiré de son expérience sur le tournage de Cloverfield, pour apporter une touche de réalisme et de dynamisme à La Planète des singes : l'affrontement. Un réalisme d'autant plus renforcé par le choix de la production de tourner en extérieur, contrairement au premier épisode, qui a majoritairement été filmé en intérieur. Ainsi, plus de 85 % du film a été tourné dans les forêts de Vancouver et dans la région de La Nouvelle-Orléans, au moyen de caméras 3D. Les acteurs ont quant à eux apprécié l'expérience, notamment Keri Russel qui ajoute : "Nous étions vraiment coupés de la civilisation. Sur le tournage, c'était calme, magnifique, mais en même temps on était aussi une grosse production. Même en ayant tout ça sous les yeux, il était difficile de croire qu'ils avaient réussi à amener ces énormes caméras 3D en plein cœur de la forêt, avec tout ce que comprend le tournage d'un gros film, en empruntant ces petits sentiers entre les arbres..."

    Les "singes" étant incarnés par de véritables acteurs grâce à la technologie de capture de mouvement, un dispositif important a été mis en place pour suivre les déplacements des comédiens. 35 personnes étaient affectées dans chaque équipe, une cinquantaine de caméras mo-cap et huit caméras témoins tournaient constamment pour filmer tout ce qui touchait aux personnages-singes. Pour Joe Letteri, superviseur senior des effets visuels, "cette technologie de pointe ne doit jamais primer sur l'histoire et le jeu des acteurs, mais au contraire se mettre à leur service. Pouvoir filmer la performance capture sur site et travailler avec tous les autres acteurs permet d'obtenir une interprétation plus cohérente."

    Pour le scénariste Mark Bomback, donner une voix aux primates a soulevé deux principales difficultés. La première était de trouver un moyen de dépeindre la manière dont les singes communiquent entre eux puis de déterminer comment ils s'expriment verbalement, tout en restant plausible. La seconde était de trouver une raison valable aux singes de privilégier le langage humain, au détriment du simiesque.

Et vous qu'avez-vous pensé du film La Planète des singes : l'affrontement ?

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