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La grammaire est une chanson douce, d'Erik Orsenna.

Par Lukea @LukeaLivres

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     Si je n'avais pas vu Chapitre Onze lire ce court roman/conte sur Twitter, je pense qu'il ne serait pas sorti de sitôt de ma PAL. Pas parce qu'il ne me faisait pas envie, au contraire, j'avais déjà beaucoup aimé son petit précis de mondialisation Voyage au pays du coton. J'étais donc ravie de retrouver la plume de cet auteur dans un tout autre genre, celui du conte et plus généralement, celui de la fiction. 

     La grammaire est une chanson douce est le premier volume d'une série de plusieurs ouvrages, dont le dernier, La fabrique des mots, fut édité l'année dernière. Erik Orsenna nous raconte ici l'histoire de deux enfants, Jeanne et Thomas, qui sont les seuls survivants d'un naufrage (et non pas d'un crash aérien comme j'ai pu précédement l'écrire !!!). Echoués sur une île qui leur est inconnue, les deux enfants vont très rapidement se rendre compte qu'ils ont perdu l'usage de la parole. Avec l'aide de Monsieur Henri (Salvador ;) ), ce "petit monsieur basané, droit comme un "i" dans son costume de lin blanc et coiffé d'un canotier", roi des berceuses (les chansons douces), les deux enfants vont séjourner sur cette île et réapprendre à parler, à aimer les mots, la langue française.

     La grammaire est une chanson douce est un conte que j'aurai adoré lire si j'avais été plus jeune. L'imagerie que développe Erik Orsenna pour nous décortiquer et nous faire comprendre le difficile mécanisme de la grammaire française, est absolument formidable. J'ai beaucoup aimé cette vision de la langue française, ludique et joyeuse, parfois un peu cruelle, ce qui fait qu'elle peut intéresser les plus jeunes au même titre que les plus grands. Je pense que si j'étais institutrice ou professeur de français au collège, je ferai étudier ce livre à mes élèves. 

      En effet, loin de se plier au très rigide et pompeux vocabulaire de l'Education Nationale utilisé pour inculquer quelques points de grammaire aux jeunes enfants, ce livre nous montre que l'on peut enseigner la grammaire de manière beaucoup plus simple et beaucoup plus efficace, il suffit juste d'un peu d'immagination et de créativité. De plus, les dessins réalisés à l'aquarelle qui émaille le récit renforcent l'effet de simplification des notions difficiles pour les enfants. Et puis, le sentiment d'identification est très présent, ils n'ont qu'à choisir entre Jeanne et Thomas...

      Néanmoins, si on entre tout de suite dans le vif du sujet au bout de deux courts chapitres, l'action ralentie après sensiblement à cause de nombreuses descriptions qui rendent le récit assez plat. Heureusement, ce sentiment ne dure pas pendant tout le livre et l'intrigue se ressaisi assez vite. J'ai également trouvé que le dénouement final était un petit peu trop naïf et attendu, mais ça ne m'a pas ôté l'envie de découvrir rapidement la suite des aventures de Jeanne et Thomas qui se trouvent dans ma PAL, à savoir Les chevaliers du subjonctif.

Ce livre est une Lecture commune partagée avec Chapitre Onze (on remet ça quand tu veux !) mais c'est aussi une nouvelle participation à plusieurs challenges auxquels je participe : le challenge "Cartables et Tableaux noirs saison 2" chez George car une partie du roman se déroule dans une école primaire, le challenge "Il était une fois" chez Mayartémis sur Livraddict ainsi que le Plan ORSEC 2014 chez George et le challenge estival "Ma PAL fond au soleil" chez Métaphore. 

Lectures-communes
  
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