Last Video-Club Heroes !
L'idée de Sylvester Stallone de réunir dans un même film toutes les vedettes de l'action avait vu le jour grâce à un coup de main des ses anciens associés du Planet Hollywood qui acceptèrent de mettre leur noms sur l'affiche pour des cameos augmentées. Le succès relatif du film avait permis d'agglomérer d'ex gloire de l'action JCVD et Chuck Norris pour un second volet plus décomplexé.
Pour ce 3e volet de nos héros du 3e age qu'il veut le plus ambitieux Stallone rallie ses adversaires des années 90 Wesley Snipes (Demolition Man) et Antonio Banderas (Assassins), fait jouer son carnet d'adresse et recrute non moins qu'Harrison Ford pour pallier au départ de Bruce Willis dans le rôle du mystérieux donneur d'ordre. Profitant de son statut de banni il s'offre les services comme méchant de Mel Gibson. Pour mettre en scène ces vieilles gloires il donne sa chance au jeune Patrick Hughes dont c'est le 2e film afin d'injecter une dose de sang neuf au film.
Le(s) plus
Le film s'ouvre sur un pré générique très Bondien qui marque le retour de Wesley Snipes à l'écran après avoir purgé une peine de prison de trois ans pour fraude fiscale (qui fait l'objet d'une vanne d'ailleurs) et même si l'acteur est un peu rouillé c'est un plaisir de le voir distribuer à nouveau des coups de tatanes (terme technique).
On découvre que ce dernier était un membre de l'équipe originale des Expendables au coté de Barney Ross. Bonne idée de ce volet ce thème des différentes générations de cette confrérie de mercenaires qui se succèdent et s'affrontent. Car suite à une mission qui tourne mal un autre membre fondateur de l'équipe présumé mort (Mel Gibson) ressurgit du mauvais coté de la barrière cette fois. Décide à traquer son ancien ami Ross recrute une nouvelle équipe plus jeune à laquelle il est moins attaché et qui sont donc littéralement jetables (la traduction du mot anglais expendable). On a ainsi droit à un grand classique du film de « Men on a mission » la séquence recrutement de la nouvelle équipe bien menée par Stallone et Kelsey Grammer.
Comme dans les précédents volets le ton du film reste léger baigné par un humour « meta » qui fonctionne par le rappel de répliques cultes
(« let's get to da chopper » s'exclame Arnold S comme dans Predator) ou des clins d'œil sur les coulisses du film :« he's out of the picture » dit à propos de Bruce Willis son « remplaçant de luxe » Harrison Ford. Ce dernier malgré son faible temps de présence à l'écran, toutefois très bien utilisé, semble s'amuser, son running gag sur l'accent de Jason Statham fonctionne bien et puis pour ne pas apprécier de le voir croiser Arnold ou Sly même brièvement il faut être mort ou né après 1999 !
Sylvester Stallone a prés de 70 ans fait preuve d'un bel enthousiasme et il y a quelque chose d'émouvant de voir sa complicité avec Jason Statham qu'on devine authentique.
Antonio Banderas en roue libre cabotine mais étrangement son abattage fini par convaincre.
Mel Gibson apporte toute son intensité à son personnage de méchant et parvient à injecter un peu de tension dramatique au film. Sa confrontation finale avec Stallone même brève est suffisamment brutale pour être satisfaisante.
Les séquences d'actions du film qui ont bénéficié du directeur de seconde équipe Dan Bradley (La tétralogie Bourne) ne sont pas révolutionnaires mais leur coté old-school et l'escalade un peu portnawak de la dernière demi-heure passant en revue toutes les modes de l'action depuis 30 ans du parkour aux gros calibres avec même des scènes de moto-cross tout droit sortie des années 80. Cette scène finale tournée en Europe de l'Est réveille le souvenir des productions CANNON des années 80 dont le fondateur Menahem Golan vient de disparaitre.
Le(s) moins
La bonne idée d'une nouvelle génération est gâchée par le manque de notoriété, de charisme des acteurs choisis pour l'incarner on est indifférents au sort du transparent Kellan Lutz (Twilight) ou de la combattante de MMA Ronda Rousey (qui gagnerait à rester sur le ring). Par ailleurs s'il est bon d'avoir un théme c'est encore mieux de l'exploiter dans un scénario bien structuré, celui d'Expendables 3, simpliste fait d'emprunts flagrants (helloooo Mission Impossible III) se traine un peu en longueur. La mise en scène de Patrick Hughues ne dépasse guère les standards télévisuels et malgré leur générosité l'abus d'effets spéciaux numériques cheaps et de terrains vagues bulgares comme décors rend les scènes d'action plus proche du DTV que des cossues productions Bruckheimer.
Conclusion
Malgré ses nombreux défauts Expendables 3 emporte le morceau grâce à l'abattage de ses vieilles stars qu'on retrouve comme de vieux amis et sa dernière demi-heure jouissive pour qui a déjà fréquenté les vidéos-clubs.
Ma note: 6/10
Expendables 3
Synopsis : "Dans EXPENDABLES 3 – UNITÉ SPÉCIALE, Barney, Christmas et le reste de l’équipe affrontent Conrad Stonebanks, qui fut autrefois le fondateur des Expendables avec Barney. Stonebanks devint par la suite un redoutable trafiquant d’armes, que Barney fut obligé d’abattre… Du moins, c’est ce qu’il croyait. Ayant échappé à la mort, Stonebanks a maintenant pour seul objectif d’éliminer l’équipe des Expendables. Mais Barney a d’autres plans... Il décide d’apporter du sang neuf à son unité spéciale et d’engager de nouveaux équipiers plus jeunes, plus vifs et plus calés en nouvelles technologies. Cette mission se révèle rapidement un choc des cultures et des générations, entre adeptes de la vieille école et experts high-tech. Les Expendables vont livrer leur bataille la plus explosive et la plus personnelle…"
Réalisé par: Patrick Hughes / Avec: Sylvester Stallone, Jason Statham, Harrison Ford, Mel Gibson, Dolph Lundgren, Wesley Snipes, Jet Li, Randy Couture, Antonio Banderas, Ronda Rousey, Terry Crews et Arnold Schwarzenegger / Genre: Action, Aventure / Nationalité: Américain / Titre original: The Expendables 3 / Distributeur: Metropolitan FilmExport
Durée: 2h07min / Date de sortie: 20 août 2014
Plus d'informations !
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Les Anecdotes !
Comme le suggère dignement le titre, Expendables 3 fait suite aux deux précédents volets de la saga réunissant la crème de la crème des films d'action, initiée par Sylvester Stallone en 2010. Aux commandes de ce troisième opus, le réalisateur australien Patrick Hughes, connu pour avoir dirigé le western Red Hill. Le cinéaste signe ici le deuxième long-métrage de sa filmographie.Si le casting d'origine rempile pour ce nouvel épisode, il devra néanmoins se passer de Bruce Willis. Il semblerait en effet que le héros de Die Hard ait des prétentions salariales faramineuses (entre 1 et 3 millions de dollars), incompatibles avec le budget de la production. Le chef des Expendables en personne, Sylvester Stallone, adressa un message à l'acteur via son compte Twitter, le jugeant « cupide » et « paresseux ». Pour le remplacer, la bande a fait appel à un invité de première classe : Harrison Ford.
Afin d'honorer la tradition propre à la franchise, en l'occurrence, réunir les grands noms des films d'action à l'écran, Sylvester Stallone a requis les services de Jackie Chan et Steven Seagal, mais tous deux ont sagement décliné l'offre de l'ex Rambo. Pour compléter le casting, les noms de Nicolas Cage et Dwayne "The Rock" Johnson ont également été évoqués. Mais au final, aucun ne sera à l'affiche d'Expendables 3. Dans un épisode à venir, peut-être ?
Pour compléter la distribution d'Expendables 3, Stallone a fait appel à deux experts en sports de combat : Victor Ortiz et Ronda Roussey. Le premier étant boxeur professionnel et la seconde, championne de l'UFC (Ultimate Fighting Championship), tous deux méritent amplement leur place dans la distribution de ce blockbuster survitaminé où coups de poing et coups de pied s'échangent avec générosité.
L'équipe des Expendables au grand complet est venue présenter Expendables 3 au festival de Cannes de 2014. Pour l'occasion, des grands moyens ont été déployés pour la promotion du film : les acteurs, installés dans deux énormes BT-60 russes, ont fait leur entrée sur la croisette cannoise, escortés par des motards de la police nationale, avant de s'offrir un bain de foule et de poser devant photographes et cameramen.
Sylvester Stallone a porté son choix vers le réalisateur australien Patrick Hughes, séduit par la fraîcheur et le parcours du jeune cinéaste et désireux d'apporter du sang neuf à la franchise. Hughes succède ainsi à Stallone lui-même, qui a dirigé Expendables et à Simon West, qui était aux commandes du deuxième épisode.
Lui sachant de (très grandes) qualités de réalisateur, Stallone a proposé à Mel Gibson de diriger ce troisième épisode, mais ce dernier n'a pas souhaité passer derrière la caméra. Il a néanmoins accepté de se glisser dans la peau de Conrad Stonebanks, le trafiquant d'armes contre qui va s'insurger la bande à Barney Ross.
Antonio Banderas et Sylvester Stallone s'étaient déjà donné la réplique en 1995, dans le thriller policier Assassins, où ils incarnaient chacun des tueurs à gages rivaux. Il en va de même pour Wesley Snipes, qui avait déjà affronté Sly dans Demolition Man.
Jason Statham a manqué de se tuer en tournant une scène d'action. Le camion dont il est était aux commandes a rencontré un problème de freinage et a fini dans la mer.
Le rôle de Camille devait initialement revenir à Milla Jovovich, mais l'actrice, engagée sur les tournages de Resident Evil 6 et Cymbeline, n'a pas pu participer aux enregistrements. Elle a donc été remplacée par l'Israélienne Sarai Givaty.
Il était prévu que Mickey Rourke retrouve le rôle de Tool dans Expendables 3, mais son inclusion a été avortée du projet.
Expendables 3 est le premier film de la franchise à écoper d'une restriction PG-13 sur le sol américain. Autrement dit, les mineurs non accompagnés ne seront pas autorisés à assister aux frasques de Barney Ross et ses acolytes. La raison? Trop de violence et d'armes à feu, et un langage pas tout à fait approprié.
Wesley Snipes signe son grand retour sur le devant de la scène avec Expendables 3. En effet, le héros de la trilogie Blade avait complètement disparu des écrans pendant trois années au cours desquelles il purgeait sa peine dans une prison de Pennsylvanie, où il était incarcéré pour fraude fiscale.
Le jeune Lucas Till était pressenti pour incarner Smilee, le benjamin de la bande, mais au final c'est à Kellan Lutz (Twilight, La Légende d'Hercule...) que le rôle est revenu.
A l'origine, le personnage interprété par Antonio Banderas devait se nommer Matador (Tueur en espagnol), mais l'acteur a préféré le surnom Galgo (Lévrier en espagnol).
Barney Ross est passé chez le barbier ! En effet, le chef des Expendables s'est débarassé de son célèbre bouc et sa moustache pour ce troisième épisode. Dans le film, on le verra rasé de près.
Puisqu'on ne change pas une équipe qui gagne, les producteurs et techniciens ayant travaillé sur Expendables premier du nom et sa suite, ont été rassemblés pour une troisième fois. A la production, on retrouve donc Avi Lerner, Kevin King-Templeton, Les Wedon, Danny Lerner etc., et la musique et les costumes sont une fois de plus l'oeuvre de Brian Tyler et Lizz Wolf.
Kellan Lutz et Sarai Givaty partageaient tous deux l'affiche de La Légende d'Hercule en 2014. Le premier prêtait ses traits au célèbre demi dieu et la seconde campait une dénommée Saphirra. Les deux acteurs vont de nouveau se croiser pour Expendables 3.
Plusieurs décors ont été construits pour les besoins du film. C'est le cas par exemple, du pont sur la piste d'atterrissage, qui a été monté de toutes pièces, exprès pour le tournage.
A l'instar des précédents épisodes, le tournage d'Expendables 3 s'est effectué à Sofia en Bulgarie, dans les NU Boyana Films Studios. Les enregistrements ont duré dix semaines, entre Août et Octobre 2013, impliquant deux équipes travaillant simultanément.
Stallone a eu envie de reprendre ses fonctions de réalisateur pour Expendables 3, mais la charge de travail que demande le poste l'a vite poussé à se raviser. Il explique : "Le premier volet a très bien fonctionné. Sauf que je ne m'en suis toujours pas remis. Jouer tout en gérant quatre équipes à la fois, c'est exténuant."
Les accessoiristes d'Expendables 3 ont rassemblé un effectif d'armes et de munitions nettement supérieur à celui enregistré dans les épisodes précédents. La grande nouveauté reste tout de même la mitrailleuse Gatling que l'on aperçoit entre les mains de Hale Ceasar (Terry Crews), un modèle Dillon M-134D, munie de six canons rotatifs à 3 000.
Afin de se préparer pour son rôle d'antagoniste, Mel Gibson a pris le chemin des salles de gym, où il a travaillé dur pour retrouver une musculature adéquate : le héros de Mad Max n'avait pas envie de faire pâle figure devant ses collègues acteurs qui, comme nous le savons tous, affichent des kilos et des kilos de muscles. "Je voulais m'assurer que Sly n'ait pas l'air de déboulonner un vieux mec grassouillet. Je suis allé travailler tous mes groupes musculaires en salle de gym, j'ai supprimé les glucides et renforcé ma musculature. Ça n'a pas été du gâteau mais il fallait que je sois à la hauteur du reste de la tribu", précise le comédien.
Quelques semaines avant sa sortie dans les salles de cinéma, tant américaines et que françaises, le film s'est retrouvé sur la toile et les réseaux Peer-to-peer, en qualité hauté définition. Il aurait alors été piraté plus d'un million de fois en sept jours. Des poursuites judicaires ont vite été égagées pour retrouver (et punir) les coupables.
Ce troisième opus ne devrait pas être le dernier de la saga. Une suite est d'ores et déjà prévue par les studios et devrait paraître très prochainement sur les écrans.