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Almost Like The Blues

Publié le 24 août 2014 par Polyphrene
I saw some people starvingThere was murder, there was rapeTheir villages were burningThey were trying to escapeI couldn’t meet their glancesI was staring at my shoesIt was acid, it was tragicIt was almost like the blues
I have to die a littleBetween each murderous thoughtAnd when I’m finished thinkingI have to die a lotThere’s torture and there’s killingAnd there’s all my bad reviewsThe war, the children missingLord, it’s almost like the blues
So I let my heart get frozenTo keep away the rotMy father said I’m chosen My mother said I’m notI listened to their storyOf the Gypsies and the JewsIt was good, it wasn’t boringIt was almost like the blues
There is no G-d in HeavenAnd there is no Hell belowSo says the great professorOf all there is to knowBut I’ve had the invitationThat a sinner can’t refuseAnd it’s almost like salvationIt’s almost like the blues
Almost Like The Blues“Almost Like The Blues” est une nouvelle chanson de Léonard Cohen, qui figure sur l’album "Popular Problems” à paraître le 22 septembre prochain (2014), donc au lendemain de son 80ème anniversaire. Ce titre est téléchargeable en MP3 par ceux qui effectuent une précommande de cet album.Les amateurs de Léonard Cohen y trouveront la quintessence de son art, sachant mêler le tragique et le futile, avec une forme élégante d’autodérision. Dans la période actuelle, ce texte est en résonnance avec la réalité dramatique des guerres et du terrorisme où l’homme se montre capable des crimes les plus abominables dans une surenchère d’atrocités médiatisées.La dernière guerre mondiale et l’holocauste nous semblaient représenter le mal absolu, mais on n’arrête pas le progrès… de la cruauté.Comme dans nombre de ses chansons, notamment ses chansons récentes, Léonard Cohen évoque la foi et la spiritualité, comme pour rechercher non pas un sens aux horreurs d’ici-bas, mais une issue.Chacun, comme toujours, pourra interpréter à sa façon cette chanson, mais, une fois de plus, Léonard Cohen a pris soin de laisser le champ libre aux lectures multiples et à l’appropriation de sa poésie par chacun. Ma tentative maladroite de traduction et d’adaptation ne m’a, malheureusement, pas permis de conserver au texte toute sa portée, notamment pour ce qui est du titre, car Léonard Cohen laisse clairement au mot « Blues » ses deux sens : le « cafard », mélancolie profonde, et le genre musical et vocalexprimant la tristesse et la nostalgie.Quoi qu’il en soit, je n’avais guère le choix car la langue française est particulièrement pauvre en rimes en « ouse ».A Hélène
Presque Comme le Cafard
J’ai vu des gens affamésSe faire tuer, ou violerEt leurs villages incendiésIls tentaient de s’échapperEt moi, j’observais le sableEn évitant leur regardC’était acide, effroyableC’était presque le cafard
Entre chaque pensée de meurtreJe dois mourir peu ou prouQuand j’aurai fini de penserJe devrais mourir beaucoupLes tortures et les tueriesMes critiques diffamatoiresLa guerre, les enfants meurtrisDieu, c’est presque le cafard
Avant que mon cœur soit pourriJe l’ai laisser gelerMon père me disait choisiMais ma mère le niaitSur les Juifs et les GitansJ’ai écouté leur histoireC’était bien, pas du tout lassantC’était presque le cafard
Au ciel, il n’y a pas de DieuEt pas d’enfer en dessousDit le professeur, sérieux,Qui sait tout mieux que nousMais j’ai reçu l’invitationQu’un pécheur veut recevoirC’est presque comme la rédemption

C’est presque le cafard



(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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