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La vie d’un écrivain vaniteux en quête d’identité : "à l’encre russe" de Tatiana de Rosnay

Publié le 29 août 2014 par Marine @blueM1991

Chronique #37

Août 2014

Titre : A l’encre russe
Auteur : Tatiana de Rosnay
Editeur : Le Livre de Poche
Parution : 2013
Nombre de pages : 372 pages
Genre : Littérature / Contemporain

Disponible sur Amazon


Résumé couverture

L’Enveloppe a valu au jeune romancier Nicolas Kolt un succès international et une notoriété dans laquelle il tend à se complaire. C’est en découvrant la véritable identité de son père et en fouillant jusqu’en Russie dans l’histoire de ses ancêtres qu’il a trouvé la trame de son premier livre. Depuis, il peine à fournir un autre best-seller à son éditrice. Trois jours dans un hôtel de luxe sur la côte toscane, en compagnie de la jolie Malvina, devraient l’aider à prendre de la distance avec ses fans. Un week-end tumultueux durant lequel sa vie va basculer…


Mon avis

Flaubert, Stephen King, Fitzgerald, Pamuk, Dickinson, Musso, Nothomb, Garcia Marquez, de Beauvoir… Chaque écrivain a sa façon d’écrire, ses petites manies, ses rites et ses préférences. Nicolas Kolt, jeune auteur à succès, écrit dans un petit carnet qu’il emporte partout avec lui avec un stylo à bille qu’il a toujours sur soi. Sauf que depuis son dernier (et en réalité premier) roman, L’Enveloppe, il n’écrit plus rien. Reclus dans cet hôtel cinq étoiles pour quelques jours avec sa petite amie, Nicolas ment à son éditrice qui attend avec impatience son second roman, il ment à son ex-petite amie, à sa copine, à ses parents… Bref, il ment à tout le monde.

Cet écrivain fameusement célèbre pour son magnifique premier roman ne fait plus que profiter de sa notoriété, de sa vie en tant que people, du glamour, de la reconnaissance que le monde entier a envers lui… Il se laisse bercer dans cet univers vaniteux où tout le monde le connait et le reconnait, veut faire des photos avec lui, fait des photos de lui qui seront ensuite postées sur Facebook, Twitter et autres sites web. Comment vouloir faire autre chose si ne rien faire vous permet de vivre de cette manière. Nicolas l’a bien compris. Et puis, son prochain livre, il n’a aucune idée de ce qu’il va y raconter. Alors autant laisser croire le monde qu’il travaille et profiter de la vie.

Une magnifique description du monde de l’édition et des défis auxquels doivent faire face les éditeurs et les auteurs mais aussi leur familles et amis. Ce livre de Tatiana de Rosnay est un parfait exemple de ce qui peut arriver à chaque écrivain. Certains tombent dans le piège et d’autres pas.  Mais si cette thématique semble, de prime abord, être le sujet principal de ce livre, on découvre petit à petit qu’en réalité, Nicolas Kolt est au milieu d’une vraie quête de l’identité. Qui était vraiment son père ? Comment se fait-il qu’il ait disparu soudainement quand il était enfant ? Pourquoi découvre-t-il un jour une lettre disant que sa grand-mère était russe ? Quand on ne sait pas d’où on vient, il est difficile de savoir où aller. En donnant peu à peu des détails sur le contenu de son premier roman, Nicolas nous fait revisiter son passé et découvrir ses vraies origines.

Un roman qui se déroule sur trois jours seulement mais qui nous emmène loin, jusqu’à un Nicolas âgé de 13 ans, un Nicolas qui va visiter la Russie, un Nicolas perdu et un Nicolas devenu célèbre grâce à un livre qui, au fond, ne raconte que son histoire à lui.

Moins prenant que "Elle s’appelait Sarah", ce livre fut tout de même un vrai plaisir car on baigne dans le monde de l’édition tout en découvrant la vraie histoire de ce jeune auteur qui, bien que très célèbre, ne semble pas savoir qui il est vraiment. En tout cas, si vous voulez le découvrir, lise-le jusqu’à la fin… car celle-ci en vaut la peine !

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atouchofbluemarine

29/08/2014


I just can’t stop reading… 

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