L'appel du coucou

Cormoran Strike est un détective privé au bout du rouleau : sa compagne vient de le quitter, il n’a plus de domicile, ni d’argent, ni même la moindre affaire en cours. Au bord du gouffre, il accepte une enquête sur la mort d’un mannequin britannique remontant à quelques mois, qui, selon la police, s’est suicidée. Selon son frère, il s’agit d’un meurtre.

La première partie de ce récit est assez rébarbative : lente, beaucoup trop lente, elle ne m’a franchement pas séduite. Certes, l’intrigue se met en place, mais cela prend trop de temps. Il m’a fallu deux cents pages pour commencer à entrer dans le récit, et c’est à cause du nom de J. K. Rowling que j’ai continué, sans quoi je pense que j’aurais laissé tomber. Et c’est ça qui est malheureux, parce que L’appel du coucou vaut vraiment le coup ! Une fois cette première partie derrière moi, j’ai été emballée et n’ai plus lâché mon livre.

Il y a une caractéristique en particulier dans le style de cette auteure que j’admire énormément : cette observation fine et acérée du comportement de gens ordinaires, leurs gestes, leur regard, leurs mimiques, les inflexions de leur voix, qui nous permet, à nous, lecteurs, de les cerner. J. K. Rowling trouve toujours les adjectifs les plus justes pour qualifier le physique ou le caractère de ses personnages. Et dans sa bouche, toutes ces personnes perdent leur apparence quelconque et deviennent des personnalités fascinantes qui valent la peine que l’on s’attarde sur elles. Pour moi, ça c’est magistral. C’était le cas dans Harry Potter et dans Une place à prendre, c’est aussi le cas dans L’appel du coucou.

Je conseille à tous cette lecture, en recommandant toutefois de s’accrocher pendant la première partie, trop longuette, parce que le meilleur est juste après !

Il me tarde de lire la suite. Elle devrait sortir cette année en Angleterre ; j’espère assez rapidement chez nous.

GALBRAITH Robert, alias J. K. Rowling, L’appel du coucou, Grasset, 2013

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