I’m slowing down the tuneI never liked it fastYou want to get there soonI want to get there last
It’ not because I’m oldIt’s not the life I ledI always liked it slowThat’s what my momma said
I’m lacing up my shoeBut I’ don’t want to runI’ll get here when I doDon’t need no starting gun
It’s not because I’m oldIt’s not what dying doesI always liked it slowSlow is in my blood
I always liked it slowI never liker it fastWith you, it’s got to goWith me, i’s got to last
It’s not because I’m oldIt’s not because I’m deadI always liked it slowThat’s what my momma said
All your moves are swiftAll your turns are tightLet me catch my breathI thought we had all night
I like to take my timeI like to linger as it fliesA weekend on your lipsA lifetime in your eyes
I always liked it slowI never liker it fastWith you, it’s got to goWith me, it’s got to last
I’m slowing down the tuneI never liked it fastYou want to get there soonI want to get there last
So, baby, let me goYou’re wanted back in townIn case they want to knowI’m just trying to slow it down
Voici une autre chanson de l’album de Léonard Cohen, “Popular Problems”, dont la parution est imminente. Plus encore que dans « Old Ideas », domine le thème de la vieillesse et de l’approche de la mort, mais aussi de la sagesse et de l’expérience qui nous apprennent la valeur de la vie et l’importance de savourer tout ce qu’elle peut nous apporter.A l’époque où la vitesse est une obsession, où les compétitions sportives se gagnent au centième de seconde, Léonard Cohen aborde sans pudeur (comme toujours), mais avec des mots choisis et restant ouverts à de multiples interprétations, ce domaine des activités humaines où le temps est le meilleur ami : laisser aux cœurs le temps de s’accorder, laisser aux corps le temps de se découvrir, laisser aux sens le temps de s’éveiller, laisser au désir le temps de s’exprimer, laisser aux âmes le temps de se rejoindre pour que les êtres tout entiers s’élèvent ensemble au firmament de l’harmonie…Cette chanson exprime une amertume résignée, entre regret et nostalgie, comme dans « Never Mind » : Les choses sont ce qu’elles sont, et l’expérience individuelle n’est pas vraiment communicable. Les erreurs se répètent de génération en génération, laissant fuir le bonheur possible par les fêlures de la conscience. « Et pourtant, je vous dis que le bonheur existe ! » chantait Jean Ferrat, avec Aragon… ALN
Slow
Je baisse le tempoLa vitesse, je la haisTu veux arriver tôtJe veux être dernier
C’ n’est pas parce que je suis vieuxNi la vie qu’ j’ai menéeLentement, pour moi, c’est mieuxC’est c’ que maman disait
Je lace mes souliersMais je ne courrai pasJ’arriv’rai quand j’ pourraiPas besoin d’ coup d’envoi
C’ n’est pas parce que je suis vieuxNi la mort s’avançantLentement, pour moi, c’est mieuxJ’ai la lenteur dans l’ sang
Lentement, pour moi, c’est mieuxLa vitesse, je la haisAux trousses, tu as le feuMoi, j’aime faire durer
C’ n’est pas parce que je suis vieuxNi qu’ je sois décédéLentement, pour moi, c’est mieuxC’est c’ que maman disait
Tu es bien agitéeTournant, virant ainsiLaisse-moi un peu soufflerNous avons toute la nuit
J’aime prendre mon tempsJ’aime me prélasserSur tes lèvres deux ansToute la vie dans tes yeux
Lentement, pour moi, c’est mieuxLa vitesse, je la haisAux trousses, tu as le feuMoi, j’aime faire durer
Je baisse le tempoLa vitesse, je la haisTu veux arriver tôtJe veux être dernier
Alors, chérie, lâche-moiEn ville, on te désireS’ils veulent savoir pourquoiDis que j’essaie de ralentir
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)