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CINEMA: "I Origins" (2014), crise de foi / crisis of faith

Par Bullesdeculture @bullesdeculture
Prix Alfred P. Sloan (décerné à un long métrage traitant de science ou de technologie) au Festival de Sundance 2014, I Origins de Mike Cahill remet en question les certitudes d'un scientifique (Michael Pitt) vis-à-vis de la spiritualité. Retour sur une crise de foi.
Alfred P. Sloan Feature Film Prize (for a film that focuses on science or technology) at 2014 Sundance Film Festival, I Origins by Mike Cahill challenges the certainties of a scientist (Michael Pitt) on spirituality. Let's look back on a crisis of faith.More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Scénariste, réalisateur, producteur et monteur de son deuxième long métrage, Mike Cahill se penche sur la théorie développée par les travaux du scientifique John Daugman à la fin des années 80 selon laquelle les yeux seraient les fenêtres de l’âme (caractère unique de l'iris humain). Docteur Ian Gray (Michael Pitt) et sa collègue, Karen (Brit Marling), veulent démontrer à travers l'étude de l’œil qu'il est le fruit d'une succession d'évolutions et non la patte d'un mystérieux Créateur. Bien évidemment, la rencontre du Docteur avec une femme aux yeux gris-bleus-verts fascinants, Sofi (Astrid Bergès-Frisbey), va tout bouleverser.
Très curieux ce film car face à la spiritualité, le réalisateur ne laisse pas beaucoup de place à la science. Chaque cadre, chaque son, chaque changement de rythme dans le plan suggèrent une forme de spiritualité. Ainsi, les images très belles et son très planant n'apportent aucun soutien au point de vue d'abord dubitatif du Docteur. Dès les premiers plans, nous savons, nous sentons, sa lente mais inéluctable conversion à venir.
Conversion effectuée comme il se doit dans le pays par excellence de la spiritualité : l'Inde. On apprend notamment dans le film que ce pays y procède depuis plusieurs années (2009 exactement) à un vaste programme pour scanner l'iris de sa population. Contrairement à la partie américaine beaucoup plus réussie, cette seconde partie paraît moins réelle. L'Inde y est plus un décor de cinéma en arrière-plan qu'une réalité tangible où les personnages se déplacent. Même le rôle de responsable d'un centre communautaire  interprété par  l'excellente actrice Archie Panjabi (la Kalinda Sharma de The Good Wife) sonne faux.
Malgré tout, si vous ne craignez pas une crise de foi dû à un propos un peu trop appuyé sur la spiritualité et la religion, I Origins saura vous toucher dans ses moments moins à thèse mais plus romantiques et poétiques.
jici


En savoir plus : http://fr.wikipedia.org/wiki/I_Origins

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