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L'Expérience Interdite

Publié le 01 octobre 2014 par Olivier Walmacq

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genre: fantastique, épouvante (interdit aux - 12 ans)
année: 1990
durée: 1h55

l'histoire: Nelson Wright, brillant étudiant en médecine, réussit à convaincre quelques-uns de ses condisciples de l'aider à provoquer son propre arrêt cardiaque pour atteindre un au-delà qui, croit-il, pourrait lui donner quelques réponses sur la mort, et donc sur la vie. 

la critique d'Alice In Oliver:

On ne présente plus Joël Schumacher, un réalisateur à la filmographie ô combien inégale. Joël Schumacher commence sa carrière de cinéaste en 1981 avec The Incredible Shrinking Woman, qui n'est autre qu'un hommage à L'Homme qui Rétrécit de Jack Arnold.
Ce n'est qu'à partir de 1987 que Joël Schumacher commence à se faire connaître avec Génération Perdue. Ce film de vampires séduit le public adolescent. Par la suite, le réalisateur américain alterne le bon et le moins bon (voire même parfois la catastrophe): Tigerland, Phone Game, Le Nombre 23, Blood Creek ou encore Le Droit du tuer ?.

Toutefois, on se souvient surtout de lui pour Batman Forever et Batman et Robin. Clairement, les fans du justicier masqué ne lui pardonneront ces deux grosses fautes de goût. Néanmoins, il serait dommage de résumer la carrière de Joël Schumacher à deux films, certes complètement ratés.
En 1990, Joël Schumacher réalise un autre film qui va faire parler de lui: L'Expérience Interdite. Contre toute attente, cette production fantastique, qui flirte aussi avec l'épouvante, va rencontrer un certain succès au moment de sa sortie. Mieux encore, avec les années, le long-métrage va se tailler une réputation de film culte.

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C'est franchement exagéré mais j'y reviendrai. Au niveau de la distribution, L'Expérience Interdite réunit Julia Roberts, Kiefer Sutherland, Kevin Bacon, William Baldwin, Oliver Platt et Hope Davis. Attention, SPOILERS ! Nelson Wright, étudiant en médecine, tente de convaincre Joe Hurley, Rachel Mannus, David Labraccio et Randall Steckle, quatre de ses camarades d'université, de mener une expérience dangereuse : provoquer un arrêt cardiaque durant quelques instants pour découvrir ce qu'est l'au-delà avant d'être ramené à la vie à coup d'électrochocs.
Bien que l'idée rebute les plus sceptiques du groupe, l'instigateur du projet se porte volontaire pour devenir le premier cobaye de l'expérience, qui se déroule dans un local en rénovation, et se déroule avec succès, ce qui va inciter Hurley, Labraccio et Mannus à la tenter.

Mais ce qui devait être un projet va entraîner des répercussions dans leurs vies, puisqu'ils vont être confrontés à des évènements étranges, provenant de leurs passés respectifs. Le scénario tourne autour de l'expérience de la mort. Clairement, Joël Schumacher tient un scénario en or mais a bien du mal à l'exploiter à sa juste valeur. Nous sommes donc en présence de personnages qui jouent aux apprentis sorciers et qui ramènent de l'au-delà des souvenirs pénibles, à priori oubliés mais qui finissent par revenir à la surface. Certes, présenté comme cela, le scénario a l'air passionnant.
Hélas, le traitement opéré par Joël Schumacher peine réellement à convaincre et certaines situations frisent le comique involontaire.

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C'est par exemple le cas du personnage interprété par William Baldwin, qui joue évidemment le séducteur du dimanche poursuivi par ses ex-petites amies en rut. Le film tourne donc autour des thématiques du péché mais aussi du pardon, thèmes auxquels Joël Schumacher ne peut s'empêcher de rajouter une morale assez douteuse. Nos différents protagonistes sont donc des âmes en peine qui doivent se racheter de leurs péchés sans quoi ils seront harcelés toute leur vie par leurs fantômes du passé.
On a donc le droit à toutes les caricatures possibles: je ne reviens pas sur le cas pathologique de William Baldwin. Mais comment ne pas évoquer cette gamine rejetée à l'école qui revient donc pour se venger de ses anciens camarades de classe ? Ridicule !
Toutefois, il faut bien le reconnaître: le film n'est pas non plus désagréable à regarder. Ce n'est pas un nanar, encore moins un navet. Le long-métrage est sauvé par Kiefer Sutherland et Julia Roberts qui tirent leur épingle du jeu. Enfin, la mise en scène de Joël Schumacher est suffisamment efficace et énergique pour oublier les nombreux défauts de cette production fantastique. En quelques mots: moyen quoi mais pas nul non plus.

note: 10.5/20


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