Charlie Chaplin et Orson Welles : Un cinéma juif pratiqué par des non juifs, tel est le cycle de 10 séances autour du cinéma que propose Samuel Blumenfeld, journaliste au Monde où il écrit principalement sur le cinéma américain. Il est l’auteur d’un livre d’entretiens avec Brian De Palma, d’une biographie de Michal Waszynski, le réalisateur du Dibbouk , le plus grand film de la courte histoire du cinéma yiddish, et d’un roman, Au nom de la loi , paru en 2013
Charlie Chaplin et Orson Welles ont tous deux proposé un cinéma juif en se tenant à distance de la question de l’identité qui a tendance, au cinéma s’entend, à labelliser les films, et à nous empêcher de les voir.
Chaplin était perçu par le monde juif comme un cinéaste juif, Sholem Aleichem ou Hannah Arendt ont écrit des pages entières sur le plus grand cinéaste juif de son époque. Le réalisateur de L’Emigrant et du Dictateur rencontrait un succès profond auprès des spectateurs juifs car son cinéma mettait en scène l’expérience de l’immigration, juive en l’occurrence, d’Europe centrale vers les Etats-Unis, ou dénonçait le nazisme. Le cinéma de Chaplin épouse le destin juif dans la première moitié du XX ème siècle.
Le cas d’Orson Welles est différent. Ce fils d’une famille aristocrate se rêvait juif, et quand il quitte Hollywood pour l’Europe après la guerre, c’est pour se métamorphoser en juif cosmopolite, et décliner sa nouvelle identité dans The Stranger , le premier film de fiction de l’Histoire du cinéma où l’on montre des images des camps, Monsieur Arkadin, Le Procès, son adaptation éponyme du roman de Kafka, et Le Marchand de Venise , sa transposition cinématographique de la pièce de Shakespeare.
Mercredi de 18h à 20h
Séances les 22 octobre, 19 novembre et 10 décembre 2014
PAF : 20€ la séance, 150€ le cycle complet
Informations pratiques
Lieu : Médiathèque Alliance Baron Edmond de Rothschild
Adresse : 6 bis rue Michel-Ange, 75016 Paris
- www.aiu.org
- Ariel Danan
- 01 55 74 79 10
- [email protected]