Amateurs de RPG à l’ancienne, nouveaux venus ou vieux croulants (j’en suis…), Wasteland 2 est à essayer de toute urgence. Après plus de 30 heures de jeu, le moment est venu de tenter de vous donner l’envie de vous y plonger…
- Test
- Fiche
- Galerie et Vidéo
L’avant Fallout, 25 ans après
À moins d’avoir pu accéder à la ludothèque paternelle, les djeuns de moins de 40 piges n’ont pas connu Wasteland premier du nom. Le titre sera un modèle d’inspiration pour les premiers Fallout, alors qu’ils se jouaient encore au tour par tour en vue subjective, avec une orientation RPG hypermarquée, saupoudrée de combats. Les FPS n’avaient pas encore tout ravagé sur leur passage, et c’était sans doute mieux ainsi…
Une variété de combinaisons qui donne une rejouabilité monstre
Nous voilà replongés en pleine désolation, après un conflit nucléaire, en Arizona. Avant de se dire que Harry y zona, il fallut tout de même composer une équipe de choc, ou de bras cassés, c’est au choix. C’est que le titre nous met aux commandes de 4 personnages principaux, hors « suiveurs » mis en avant par le scénario de ce Wasteland 2, en cours de la longue route qui nous y attend. Il faudra d’abord donner des « attributs » à nos 4 couillons, parmi sept caractéristiques principales, en y attribuant des points. Intelligence, chance, charisme, force, perception, coordination et rapidité. Celles-ci influencent une dizaine d’autres paramètres, tandis que pour parfaire le tout, une grosse trentaine de compétences secondaires, réparties en 3 catégories, soit les compétences générales, celles liées aux armes ou encore les connaissances, s’y ajoutent encore. De quoi personnaliser ses 4 personnages jusque dans les moindres détails, rendant, vu le nombre de combinaisons possible, chaque partie unique. Et sinon, si vous êtes vraiment d’une paresse crasse, 9 profils préétablis sont disponibles. Mais ce serait dommage. Autant dire qu’il conviendrait de créer des personnages les plus complémentaires possible, dans l’idéal, en leur donnant des spécialisations avancées et bien typées. À ne pas négliger, les aptitudes liées aux conversations, sont essentielles dans Wasteland 2, puisque ce dernier ne se cantonne pas aux combats ou à engranger des points de compétences. Vous comprendrez très rapidement qu’entre le Petit malin, le Gros dur ou le Lèche-cul, il y aura des phases de jeux lors desquelles il vaudra mieux donner la parole à l’un plutôt qu’à l’autre. Parce que dans Wasteland 2, ça y va du côté de la causette, avec des détails à aller chercher dans la partie textuelle des dialogues, et non dans les doublages. Les plus masos peuvent même ajouter des notes, au clavier, si ça ne devait suffire, ajuster la bio des 4 rangers joués, ou a se créer des raccourcis plutôt que de choisir les options à la souris. Le titre est même tellement bavard en dialogues affichés à l’écran qu’en observant certaines zones, les évènements y sont décrits. Un plus en regard des graphismes, qui, s’ils ne sont pas dégueulasses pour autant, manquent de détails, via une vue isométrique en hauteur. Mais l’interface est bonne, et cette apparente surabondance d’informations reste parfaitement maîtrisée. D’ailleurs, étant averti que le titre ne se distinguait pas par ses graphismes de malade, et vu qu’il nécessite des heures et des heures pour en voir le bout, je l’ai installé sur un MacBook Air de l’an dernier, qui ne me quitte presque jamais, et ça tourne nickel. Il a juste fallu revoir la configuration des touches du clavier, mais rien de bien compliqué. Eh puis si l’envie me venait d’y revenir sur PC, rien d’impossible, puisque le code étant lié à Steam, il donne l’accès sur toutes les plates-formes, PC, Mac et Linux. Sympa…
Des combats simples mais sympas
Mais alors, qu’est-ce qu’on fout là ?
Creuse mon pote…
Bon, va quand même falloir y aller, dans ce titre. D’ailleurs, ça commence par un enterrement, un poil sinistre, mais où filtre déjà un souffle d’humour. Ou de cynisme, devrait-on dire. Un ranger, Ace, a passé l’arme à gauche, et c’est à nous de terminer sa mission, tout en enquêtant sur les causes et circonstances de sa mort. Un premier clin d’œil au premier volet se passera d’ailleurs non loin de là, avec Angela Deth, une vieille connaissance, qui a bien pris de la bouteille, pleurant comme une madeleine feu son compagnon clamsé. Elle se proposera d’ailleurs comme alliée, puisque mue par une seule envie : venger Ace. D’ailleurs, ce n’est pas le seul compagnon de parcours, mais chut… l’aventure est plus sympa à parcourir qu’à se voir spoiler. Disons juste qu’on cheminera jusqu’à 7, tant que les rapports entre notre carré de base et les accompagnants seront au beau fixe. Parce que quand ça se gâte, eh bien, les amis de la veille se transforment en personnages presque incontrôlables. Mais pour autant utiles. Difficile cependant de rester calme quand le feu ami est aussi de la partie, ou que les « dommages collatéraux » surviennent, corsant encore un peu plus les situations, tout en forgeant les relations dans le groupe d’une manière ou d’une autre. Les combats au tour par tour, sympas dans l’ensemble, sont néanmoins répétitifs lors des trajets allant d’une ville à l’autre. Heureusement, la densité des missions « locales » est suffisante pour qu’on ne se lasse pas, tandis que le succès de celles-ci dépendra bien souvent des habitants de la zone. Ah, et pour pimenter le tout, n’oublions pas que les quêtes n’ont pas qu’un aboutissement, mais le plus souvent 2 ou 3, et que les conséquences nous laissent souvent sur le cul. Enfin, pour y ajouter une ultime couche, ce sont ces actions qui détermineront par la suite qui contrôlera ces points clés pour le reste de l’avancement dans le jeu. En gros, on se retrouve bien dans la position de rangers, censés mettre de l’ordre, mais il arrive qu’on y foute un gros bordel sans faire totalement exprès. Très souvent…
Autant dire que les solutions non violentes n’existent pas dans Wasteland 2. Il faut y accepter son univers, et s’y impliquer. Les compromis n’existent pas non plus, il faudra choisir entre mise à mort ou agonie pour certains personnages croisés. Un monde déglingué peuplé de ravagés, d’esclaves et de bourreaux, de robots et d’autres cobayes humains ayant survécu à diverses expériences. Heureusement, les concepteurs du titre n’ont pas oublié de glisser, çà et là, du contenu décalé qui prête à sourire. L’ambiance aurait presque été trop lourde sinon. Et un conseil, si votre anglais est bon, jouez à Wasteland 2 dans sa langue d’origine. Les traductions françaises, bien que bonnes, ne sont pas toujours complètes, et on y perd un peu de profondeur, forcément, vu l’importance du texte dans le jeu…
Testé à partir de la version Ranger boîte du titre, incluant Wasteland 1 et la bande-son originale en bonus, entre autres…
Type: Jeu de Rôle / RPG
Editeur: Deep Silver
Age/Pegi: 18+
Sortie: 19.09.2014
Multi-joueurs: Non
Plate-forme: PC, Mac, Linux
Testé sur: Mac
- Un jeu bavard, très bavard
- Creuse mon pote…
- Les compétences, à ne surtout pas négliger
- Terre désolée
- Que faire?
- Ca passe ou pas?
- Des combats simples mais sympas
- Quand faut y’aller…
- Bon sang! Du sang?
- …
- Une variété de combinaisons qui donne une rejouabilité monstre
- Travail d’écriture
- Liberté et choix
- Durée de vie
- Gestion exhaustive des compétences
- L’IA de certains adversaires
- Graphiquement pas top
- Traduction française incomplète
- Quelques petits bugs
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Test – Wasteland 2 (PC-Mac-Linux) Amateurs de RPG à l’ancienne, nouveaux venus ou vieux croulants (j’en suis…), Wasteland 2 est à essayer de toute urgence. Après plus de 30 heures de jeu, le moment est venu de tenter de vous donner l’envie de vous y plonger... L’avant Fallout, 25 ans après À moins d’avoir pu accéder à la ludothèque paternelle, les djeuns de moins de 40 piges n’ont pas connu Wasteland premier du nom. Le titre sera un modèle d’inspiration pour les premiers Fallout, alors qu’ils se jouaient encore au tour par tour en vue subjective, avec…Notation
A mon avis (c'est le seul que j'avais sous la main...) - 9
909
Dévastateur!
Résumé : Wasteland 2 nous replonge dans l'univers des RPG post-apocalyptiques d'une autre époque. La grande, quand Fallout se jouait au tour par tour. Le travail d'écriture, la liberté de choix et les conséquences en font un vrai jeu de rôle. Et tant pis si les graphismes ne sont pas top...
Note de l'utilisateur 4.33 ( 12 votes) 9