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Fanzine #06

Publié le 09 octobre 2014 par Cinephileamateur
Fanzine #06
Pour ce sixième fanzine, on va ratisser large avec une relecture du mythe de Vlad l'Empaleur avec "Dracula Untold". Ensuite, nous revêtirons les cornes de "Horns" pour une plongée dans un thriller fantastique et nous finirons avec une âme de justicier grâce à un "Equalizer" survolté.
Dracula UntoldDracula Untold - Sortie le 1er octobre 2014.
De Gary Shore avec Luke Evans, Sarah Gadon, Dominic Cooper, Samantha Barks, Art Parkinson, Paul Kaye, Zach McGowan, Charles Dance, Thor Kristjansson, Ronan Vibert...
Synopsis : L’histoire débute en 1462. La Transylvanie vit une période de calme relatif sous le règne du prince Vlad III de Valachie et de son épouse bien-aimée Mirena. Ensemble, ils ont négocié la paix et la protection de leur peuple avec le puissant Empire ottoman dont la domination ne cesse de s’étendre en Europe de l’Est. Mais quand le sultan Mehmet II demande que 1000 jeunes hommes de Valachie, dont le propre fils de Vlad, Ingeras, soient arrachés à leur famille pour venir grossir les rangs de l’armée turque, le prince doit faire un choix : abandonner son fils au sultan, comme son père l’a fait avant lui, ou faire appel à une créature obscure pour combattre les Turcs et par là même assujettir son âme à la servitude éternelle. Vlad se rend au pic de la Dent Brisée où il rencontre un abject démon et conclut un accord faustien avec lui : il acquerra la force de 100 hommes, la rapidité d’une étoile filante et les pouvoirs nécessaires pour anéantir ses ennemis, en l’échange de quoi, il sera accablé d’une insatiable soif de sang humain. S’il parvient à y résister pendant trois jours, Vlad redeviendra lui-même, et sera à même de continuer à protéger et gouverner son peuple, mais s’il cède à la tentation, il entrera le monde des ténèbres pour le restant de ses jours, condamné à se nourrir de sang humain et à perdre et détruire tout ce et ceux qui lui sont chers.
Mon avis : Amateur de films fantastique au cinéma, c'est avec un certain plaisir que j'ai accueilli la sortie en salles de "Dracula Untold". Cependant, sachant que le personnage a été à de maintes reprises adapté au cinéma, c'est quand même un peu sceptique que j'ai découvert ce projet en me demandant si il allait m'apporter quelque chose de nouveau.
Et ce fut le cas. Si le scénario écrit par Matt Sazama et Burk Sharpless d'après l’œuvre de Bram Stoker demeure imparfait avec son lot de maladresses et de facilités, cette relecture n'en demeure pas moins intéressante. En prenant les habituels codes du genre, le film nous transporte assez facilement dans son univers. Un peu poussif au début, j'ai par la suite en tout cas pris un certain plaisir à suivre cette nouvelle aventure et j'ai bien aimé la fin ouverte qui nous promet déjà d’éventuelles suites plus contemporaines que je suis curieux de découvrir. Quoiqu'il en soit, le mélange fantastique, aventure et romance reste homogène. Dommage que la noirceur d'un tel personnage et son potentiel horrifique soit moins exploité.
Au casting, Luke Evans est parfait en Vlad l'Empaleur dit Dracula. Charismatique, je trouve qu'il porte bien son personnage sur ses épaules. Ses motivations sont connus (une nouvelle fois, la romance plombe un peu le récit malgré tout) mais ça fonctionne. J'étais sceptique à la base sur ce choix mais bien vite mes craintes se sont envolées. Face à lui, Dominic Cooper en Mehmet m'a semblé plus léger. Je ne sais pas trop si ça vient de son rôle ou de son jeu mais j'ai pas toujours été captivé par l'acteur à tel point que je regrette même la faible présence à l'écran de Charles Dance, bien plus plaisant à mes yeux en Maître Vampire qui n’a pas fini de me surprendre. Si j'ai bien aimé le jeune Art Parkinson en Ingeras, Sarah Gadon en Mirena m'a moins convaincu même si ce n'est pas au point de me choquer.
Pour son premier grand long métrage, Gary Shore s'en sort en tout cas très bien. Conventionnel, c'est très propre et le travail sur la photographie m'a bien plu avec une bonne mise en scène et un très bon placement de caméra. Visuellement, ça reste très efficace même lors des scènes d'actions. J'ai beaucoup aimé par exemple le traitement fait sur les chauves-souris. Après, à l'image du scénario, tout n'est pas parfait (je pense par exemple à la scène de combat que l'on suit via un reflet dans l'épée ou la scène d'ouverture pas très belle pour ne citer que ces différents exemples) mais le résultat est loin d'être honteux. Même la bande originale composée par Ramin Djawadi fait le boulot.
Pour résumer, "Dracula Untold" n'est pas le désastre que l'on pouvait m'annoncer. Ce n'est pas non plus un chef d’œuvre qui va marquer le renouveau du genre mais cette relecture plaisante fait malgré tout son job et nous offre un divertissement assez efficace. J'ai une certaine frustration car le long métrage ne réussit jamais à vraiment s'émanciper des codes du genre et reste au final très académique mais j'ai malgré tout passé un bon moment et c'est le principal point que je veux retenir avec celui que Luke Evans en Dracula s'avère être une très bonne idée (meilleure à mon sens que celle de Sam Worthington, initialement prévu à ce projet. Un film que je reverrais sans doute.
3.0

Horns Horns - Sortie le 1er octobre 2014.
De Alexandre Aja avec Daniel Radcliffe, Juno Temple, Max Minghella, Joe Anderson, Kelli Garner, James Remar, Kathleen Quinlan, David Morse, Heather Graham, Michael Adamthwaite, Nels Lennarson...
Synopsis : Soupçonné d’avoir assassiné sa fiancée, rejeté par tous ceux qu’il connaît, Ignatius a sombré dans le désespoir. Un matin, il se réveille avec une paire de cornes sur la tête. Celles-ci lui donnent un étrange pouvoir, celui de faire avouer leurs plus noirs secrets aux gens qu’il croise. Ignatius se lance alors à la recherche du véritable meurtrier…
Mon avis : Bien qu'il ne soit pas encore au point de me faire déplacer systématiquement en salles, j'apprécie énormément le travail d'Alexandre Aja qui a le don de réussir à me divertir sans me prendre la tête. Du coup, son "Horns" me tentait énormément surtout que du peu que j'en avais vu, l'univers me bottait bien et que j'étais très curieux de voir ce que Daniel Radcliffe allait pouvoir apporter à ce projet.
Foncièrement, je n'ai pas été déçu. Si je n'ai pas lu l’œuvre d'origine de Joe Hill (le fils de Stephen King), le scénario écrit par Keith Bunin m'a beaucoup plu au point de bien vouloir la découvrir un jour. Cette ambiance si particulière, ce mélange de thriller, de fantastique, de gore et d'humour noir sont autant d'éléments qui ont su me plaire. C'est même ainsi que j'ai réussi à faire l'impasse sur la romance un peu trop lourde. Bien que nécessaire, j'aurais aimé que ce dernier point soit un tantinet plus discret. Ça ne m’a pas empêché d'être fasciné du début jusqu'à la fin. Une fin qui se dessine peut être un peu trop facilement, une fin que l'on peut vite deviner mais qui reste quand même plutôt bien amené dans cette ville où chacun semble de toute façon avoir de sombres pensées à tel point que le couple phare apparait presque comme un Ovni dans cet univers.
Daniel Radcliffe est très bon Ignatius Martin Perrish. Il livre vraiment une très bonne partition. Alors que c'était peut-être l'acteur qui me plaisait le moins dans la saga "Harry Potter" (même si physiquement ça collait), je suis bien content de voir une telle évolution dans son jeu et de le voir prendre des risques dans son choix de carrière. Il tient bien l'affiche en tout cas et c'est un plaisir que de le suivre ici. J'ai beaucoup aimé aussi Joe Anderson en Terry Perrish. J'aurais d'ailleurs bien aimé le voir un peu plus surtout que l'acteur réussit bien à exister lors de ses apparitions. Juno Temple en Merrin Williams ne marque toujours pas mon esprit par son jeu mais n'est pas honteuse et j'ai bien aimé le jeu de Mitchell Kummen en Ig Perrish jeune qui colle bien avec le jeu de Daniel Radcliffe. Seul, Max Minghella en Lee Tourneau m'a semblait un poil trop léger, jouant beaucoup trop dans la surenchère quelque soit l'évolution que son personnage prend.
Du côté de la réalisation, je reste toujours admiratif du travail d'Alexandre Aja qui maitrise son sujet. Le cinéaste a su recrée une bonne ambiance à la "Twin Peaks" qui colle à merveille avec ce récit. J'ai même été surpris car je pensais que le long métrage flirterait plus avec le gore et l'épouvante. Au final, le choix du thriller fantastique s'avère plus judicieux et pertinent. Porté par une magnifique photographique, le long métrage est aussi doté d'effets visuels plus que plaisant et d'une exploitation des décors parfait. Il y a des effets de caméra que j'ai adoré à l'image de la scène d'ouverture que j'ai trouvé assez belle. J'ai beaucoup aimé aussi le soin apporté aux différents costumes ainsi que la qualité de la musique composée par Robin Coudert. La bande originale m'a d'ailleurs tellement plu que j'aimerais bien me la procurer avec en plus un choix de chansons loin d'être dégueulasse.
Pour résumer, "Horns" a su être à la hauteur de mes attentes. Bien sûr, il y a bien quelques petits trucs ici et là qui me plaise moins mais dans l'ensemble j'ai vraiment passé un très bon moment devant ce film fantastique. Le montage est excellent, j'ai été captivé de bout en bout et je reverrais sans nul doute ce divertissement avec beaucoup de plaisir. Alexandre Aja continue de me plaire tandis que je regarde un peu plus l'évolution de carrière de Daniel Radcliffe qui ne cesse de me surprendre. Un très bon petit film sympathique en bref.
3.5

Equalizer Equalizer (The Equalizer) - Sortie le 1er octobre 2014.
De Antoine Fuqua avec Denzel Washington, Chloë Grace Moretz, Marton Csokas, Bill Pullman, Melissa Leo, Haley Bennett, Vladimir Kulich, E. Roger Mitchell, David Meunier...
Synopsis : Pour McCall, la page était tournée. Il pensait en avoir fini avec son mystérieux passé. Mais lorsqu’il fait la connaissance de Teri, une jeune fille victime de gangsters russes violents, il lui est impossible de ne pas réagir. Sa soif de justice se réveille et il sort de sa retraite pour lui venir en aide. McCall n’a pas oublié ses talents d’autrefois…
Désormais, si quelqu’un a un problème, si une victime se retrouve devant des obstacles insurmontables sans personne vers qui se tourner, McCall est là. Il est l’Equalizer…
Mon avis : Après l'excellent "Training Day" que j'avais adoré, l'idée de revoir le duo Antoine Fuqua derrière la caméra et Denzel Washington devant avait tout pour me plaire. Du coup, c'est sans aucune hésitation que je me suis dirigé vers mon cinéma pour découvrir ce "Equalizer" qui avait en plus la particularité d'avoir eu une bande annonce qui m'avait mis l'eau à la bouche.
Et j'ai bien fait de me ruée dans ma salle car j'ai vraiment passé un excellent moment. Ne connaissant pas la série d'origine (j'ai même pas souvenir d'être déjà tombé sur un épisode même si après avoir vu le film, je me la ferais bien ;-) ), c'est donc neutre de tout à priori que je me suis laissé transporté par ce scénario écrit par Richard Wenk. Si j'ai trouvé que le début avait un peu de mal à se lancer (j'aurais apprécié quelque chose d'un peu plus rapide), je me suis quand même laissé prendre au jeu de ce film d'action efficace et très plaisant dans ses combats avec l'utilisation d'armes bien particulière qui rend l'ensemble encore plus jouissif (comme pour le combat final). Si vers la fin, il y a quelques longueurs avec une issue prévisible qui aurait du coup pu gagner davantage en rythme, j'ai quand même pris un sacré pied à suivre cette aventure et l'idée qu'une suite serait en préparation me ravi déjà.
Denzel Washington dans la peau de Robert McCall à une nouvelle fois une sacré classe. Parfait, ce genre de personnage lui va comme un gant et même si par moment j'ai fortement pensé à "Man on fire" (du côté de la réalisation également) - un film que je me rematerais bien également - c'est avec un vrai plaisir que j'ai vu l'acteur se faire plaisir à l'écran. Véritable attrait du long métrage, on en regrette presque qu'il ne distribue pas plus de tatanes avec son côté "Punisher" plus soft dans l'esprit sauf si on ne suit pas les règles qu'il impose. Face à lui, le reste de la distribution fait du bon boulot. Marton Csokas en Teddy fait un bon méchant, bien que très caricatural et Chloë Grace Moretz, qui ne me convainc toujours pas et que je trouve toujours plutôt surestimé, s'en sort malgré tout très bien en Teri. C'est juste drôle de la voir autant mise en avant lors de la promo alors qu'au final on la voit assez peu.
Derrière la caméra, Antoine Fuqua se fait plaisir et nous fait plaisir en nous livrant un film bien badass. Tout n'est pas réussi avec les quelques longueurs que j'évoque plus haut dans cet avis mais malgré tout on passe quand même un excellent moment devant cette œuvre parfaitement maitrisé. Le réalisateur n'a de cesse de me plaire dans ce registre. On sent qu'il veut vraiment faire attention à l'aspect psychologique de son héros, ne pas tout miser sur l'action et c'est une bonne chose. Un tout petit peu plus de rythme n'aurait quand même pas été de refus surtout que l'on devine vite comment le film va se lancer et comment il va se finir. Reste une photographie magnifique et une bande originale composée par Harry Gregson-Williams que j'ai beaucoup aimé tout comme le duo Eminem - Sia avec le titre "Guts over fear" qui me plait beaucoup et qui accompagne bien le générique de fin.
Pour résumer, "Equalizer" m'a procuré un pied d'enfer. Le résultat aurait même pu être encore plus jouissif si le scénario avait eu plus de rythme au début et à la fin et en ne trainant pas de longueurs inutiles pour au final des événements plutôt attendus. Reste que c'est très plaisant, que l'action est au rendez-vous, que le côté moralisateur d'aider son prochain n'est pas trop lourd et que la psychologie du héros reste bien traité. Avec une excellente mise en scène, on se retrouve alors devant un film des plus efficace que je ne manquerais d'ailleurs pas de me procuré en Blu-ray lors de sa prochaine sortie. Un film que je reverrais donc avec énormément de plaisir vous l'aurez compris, un nouveau Punisher des temps modernes bien adapté à notre époque et qui m'a même donné envie de découvrir la série d'origine.
4.0



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