Magazine Cinéma

La Grande Evasion

Publié le 19 octobre 2014 par Olivier Walmacq

GRANDE-EVASION

Genre: aventure, drame
année: 1963
durée: 2h50

l'histoire: Durant la Seconde Guerre Mondiale, des officiers alliés récidivistes de l'évasion sont prisonniers et surveillés étroitement dans un stalag. Malgré cela, ils préparent une évasion massive. Avant même que l'alerte ne soit déclenchée, soixante-quinze d'entre eux parviennent à s'échapper

la critique d'Alice In Oliver:

A l'origine, La Grande Evasion, réalisé par John Sturges en 1963, est l'adaptation d'un récit de Paul Brickhill. Par conséquent, tous les faits exposés dans le film se sont réellement déroulés. D'ailleurs, l'auteur du roman est un ancien prisonnier du Stalag Luft III.
Inutile de le préciser mais La Grande Evasion fait évidemment partie des films cultes et des grands classiques du cinéma. Le long-métrage peut s'appuyer sur une distribution de prestige: Steve McQueen, James Garner, Richard Attenborough, James Donald, Donald Pleasence, Hannes Messemer, James Coburn, Charles Bronson, David McCallum et Gordon Jackson.

La Grande Evasion va inspirer de nombreux cinéastes et va presque créer un genre à lui seul, à savoir le genre "évasion". C'est par exemple le cas de certains films d'animation relativement récents, notamment Chicken Run ou encore Toy Story 3
Il s'agit du premier long métrage dans lequel McQueen endosse le rôle principal. Pour l'acteur, le succès de La Grande Evasion signe le début de la gloire et d'une grande carrière. D'ailleurs, Steve Mc Queen jouera à nouveau le taulard courageux dans le magnifique Papillon de Franklin J. Schaffner en 1973. Pour l'anecdote, le tournage du film sera marqué par certaines tensions entre Steve McQueen et Charles Bronson.

901492Grande_evasion_1963_Great_Escape_2

En effet, ce dernier montrera une certaine jalousie envers McQueen et n'acceptera pas de tenir un rôle secondaire dans le film. Le long-métrage fut tourné dans un ancien stalag de la banlieue de Munich, dans les studios de Bavaria Film de la même ville et dans la forêt allemande. 
Comme je l'ai déjà souligné, La Grande Evasion rencontrera un immense succès au moment de sa sortie et ce, malgré une durée assez conséquente, soit deux heures et 50 minutes de bobine. Pourtant, le film ne paraît jamais long. Mieux encore, une suite (sous forme de téléfilm), The Great Escape 2: The Untold Story, sortira en 1988.

Fort d'un casting quatre étoiles, La Grande Evasion peut également s'appuyer sur un scénario solide. Attention, SPOILERS ! En 1943 dans le cadre de la Seconde Guerre Mondiales, des aviateurs de nationalités différentes (britanniques, australiens, polonais et américains), qui ont déjà essayé de s'évader, se retrouvent dans un camp de prisonniers de la Luftwaffe.
Ils profitent de leurs conditions de vie relativement confortables pour organiser une fuite collective par un tunnel. Mais une erreur de calcul ne les fait pas déboucher à l'abri dans les sous-bois mais dans le glacis
, juste derrière les barbelés où des sentinelles patrouillent.

La_grande_evasion_photo_2

Une minorité parvient à s'enfuir mais beaucoup seront repris ou tués. Que les choses soient claires: ce classique du cinéma est tout simplement la référence absolue en matière de film d'évasion. En effet, le film mélange habilement l'aventure, l'action, le drame et le huis clos souvent oppressant. La Grande Evasion peut aussi compter sur l'excellente réalisation de John Sturges.
Par le passé, le cinéaste a déjà fait ses preuves avec Les Sept Mercenaires, qui était le remake des Sept Samouraïs d'Akira Kurosawa. John Sturges est un réalisateur bankable à l'époque. Il prouve à nouveau son savoir-faire en multipliant les séquences héroïques.

Mieux encore, John Sturges plonge littéralement le spectateur dans la vie du camp de prisonniers. Ainsi, le spectateur est amené à partager le calvaire et la psychologie des différents protagonistes. A cela, s'ajoutent également des intrigues secondaires qui tiennent parfaitement en haleine sur la durée. Le film choisit de respecter à la lettre le livre dont il s'inspire.
En gros, ne vous attendez pas à un happy end. Dans sa seconde partie, à savoir l'évasion des prisonniers, le long-métrage prend la forme d'une tragédie. Certains anciens taulards seront rattrapés. D'autres seront fusillés. D'autres encore auront plus de chance: ils seront tout simplement ramenés au camp (c'est par exemple le cas de Steve McQueen). Bref, John Sturges fait preuve à nouveau de ses compétences dans ce film qui a bien mérité son statut de classique du cinéma.

Note: 17.5/20


La grande évasion - Trailer par enricogay


Retour à La Une de Logo Paperblog