A l’Ouest rien de nouveau faisait parti de ces livres que je m’étais promis de lire un jour, mais dont je reportait sans cesse ce fameux jour, sous prétexte que j’avais toujours un autre livre à lire avant. Et puis, j’ai vu qu’il était proposé dans le baby challenge historique de Livraddict. Je l’ai donc téléchargé sur ma liseuse, me promettant de le lire courant 2014. C’est aujourd’hui chose faite.
Synopsis
« Quand nous partons, nous ne sommes que de vulgaires soldats, maussades ou de bonne humeur et, quand nous arrivons dans la zone où commence le front, nous sommes devenus des hommes- bêtes. ». Témoignage d’un simple soldat allemand de la guerre 1914-1918, À l’ouest rien de nouveau, roman pacifiste, réaliste et bouleversant, connut, dès sa parution én 1928, un succès mondial retentissant et reste l’un des ouvrages les plus remarquables sur la monstruosité de la guerre.
Mon avis
Je dois avouer que le début de ma lecture fut difficile. J’avais du mal à accrocher au style, je trouvais l’écriture trop lente, trop figée. Sur les trente premières pages environ, j’ai souvent frôlé l’ennui. Et même après, j’ai eu quelque moments où je n’étais pas loin de décrocher.
Et puis, au fil des pages j’ai mieux apprécié ma lecture, et surtout je me suis intéressée de plus près au destin du personnage principal.
A l’ouest rien de nouveau nous relate l’histoire de la Sale Guerre, vue du côté Allemand. Celle qui s’est déroulée dans les tranchées durant la Première Guerre Mondiale. C’est donc à travers les yeux de Paul Baumer, que nous découvrons cette Guerre. Celle qui se passe au front, bien sûr, avec se morts, ses blessés, ses malades, les peurs des soldats…, mais aussi tout ce qu’il y a autour : La propagande, l’honneur ou le déshonneur d’un soldat, les retours dans les famillers restées à l’arrière…. Ainsi, Paul Baumer voit ses camarades mourir les uns après les autres, de blessure, de maladie…, et nous le suivons aussi à son retour dans sa famille lors d’une permission. Et si ce roman nous raconte sans équivoque la vie de ses soldats dans les tranchées, paradoxalement, c’est lorsque le personnage principal se retrouve à l’arrière que j’ai ressenti le plus d’émotion, que les phrases m’ont semblé les plus percutantes. Peut-être parce que c’était justement le but : rendre compte de la difficulté d’un retour à la vie normale, après de tels évènements.
Cette histoire est forte, riche en émotion. Le destin de ces hommes, voués pour la plupart à une mort certaine, est prenant. Erich Maria Remarque nous relate ici un pan bien trouble de notre Histoire. Et si au début je n’ai pas accroché au style que je trouvais trop figé, je me suis rendue compte avec le recul que bien au contraire, c’est par cette passivité, cette écriture lente que les atrocités de la Guerre se révèlent dans toute leur ampleur. S’en est même troublant, je trouve.
En conclusion, A l’Ouest rien de nouveau est un roman que je conseillerais sans hésiter à ceux qui s’intéressent à la Première Guerre Mondiale.
Côté challenges
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