Cela faisait longtemps que je voulais vous parler de Harajuku, un quartier de Tokyo situé à vingt minutes à pied de Shibuya et à une station de métro sur la JR Yamanote. Dans les guides touristiques, Harajuku est souvent décrit comme le temple de la mode adolescente japonaise. Bon, c’est le moment des aveux, j’ai dépassé le stade ado depuis longtemps ; mais, du haut de mes vingt-trois ans, j’ai tout de même trouvé que ce quartier était le paradis pour quiconque en quête d’une immersion dans les coutumes vestimentaires des jeunes Tokyoïtes. D’ailleurs, je parle du quartier en général, mais il s’agit plus exactement d’une rue, Takeshita-dori, juste en face de la station de métro et dont l’entrée est surplombée d’une arcade des plus… originales, ce qui fait que vous ne pouvez pas la manquer (la photo ci-dessus n’est pas de moi, elle vient de Pinterest).
Takeshita-dori, c’est bien simple, c’est LA rue qu’il faut éviter si votre porte-monnaie crie famine. Pour ma part, j’y suis allée la première fois alors que j’attendais un gros virement d’argent depuis mon compte français sur mon compte japonais (autrement dit, j’étais momentanément fauchée), ce qui fut la cause d’une heure et demie de torture physique et mentale intense. J’avais l’impression que tous les vêtements, accessoires et adorables petits porte-clés fluffy sur lesquels je posais le regard m’imploraient de les adopter. Ah oui, je le précise maintenant, pour les personnes qui ont à coeur de lutter contre la société consumériste et capitaliste dans laquelle nous vivons (et que le Japon incarne à merveille), c’est le moment ou jamais, ne lisez pas la suite. Fuyez. Je suis sur le point de me transformer en apôtre du Saint Shopping. Âmes sensibles, détournez vos pas de ce chemin tortueux.
Photo by Sarah
Bref, pour en revenir à nos chiffons, Takeshita-dori est, au sens propre du terme, le temple de la mode nippone (à bas prix en plus !). Toute la rue n’est qu’une longue enfilade de boutiques croûlant sous le poids d’innombrables robes à col claudine, chemises vaporeuses, chaussures compensées, étoles à carreaux, capes d’hiver, mais aussi colliers à clous, déguisements de drag queen, manteaux matrix et autres spécialités locales. Il y également deux grandes boutiques consacrées à tout ce qui concerne l’habillement du pied (chaussettes courtes, hautes, en laine, en coton, à dentelle, collants opaque, chair – ici ce n’est pas un crime – bas, mis-bas). J’ai aussi remarqué toute une série de produits autour de l’ours ou du panda : bonnets, sweats, pulls, sac-à-dos (mignons les ours hein, ne vous figurez pas des grizzlis du Canada).
Sélection de looks sur Pinterest
Vous pourrez aussi trouver dans cette rue un de plus grands 100yens shop du pays (les Hyakuens shops sont des stores où vous trouvez tout à 100 yens, ce qui fait moins d’un euro), très pratique si vous voulez faire toutes sortes de petits cadeaux à vos proches pour pas cher. Vous y verrez aussi de nombreuses « crêperies », aux devantures roses fushia qui étalent sous vos yeux des représentations de crêpes déclinant tous les goûts possibles et imaginables (et vous avez faim, parce que, c’est bien connu, faire les boutiques ça donne faim, aussi vous bavez sans vergogne devant la vitrine).
Devinez qui est la gourmande à chapeau qui passe commande…
Bon, mais faire du shopping et manger des crêpes, ce n’est pas la seule chose que vous pouvez faire à Harajuku. Vous pouvez aussi manger des gyôzas ! Hé oui, la vie est bien faite, je sais : à 10 minutes à pied de Takeshita-dori se trouve un bar à gyôzas (6 pour 290 yens) absolument délicieux, le Harajuku Gyôzas Rô. Le tout accompagné d’un petit cruchon de saké chaud, tout en repensant, le sourire aux lèvres, à vos achats : ça, c’est le vrai repos du combattant.
Gyôzas for ever <3"><3"><3"><3"><3"><3
Après cela, bien entendu, il faut digérer un peu, alors l’idéal c’est d’aller faire un tour par le Meiji-jingu, qui se trouve juste derrière la station de métro et qui se situe au nord d’un des plus grands parcs de Tokyo.
Bien évidemment, je n’ai pas encore fait le tour du quartier de Harajuku, ni exploré toutes les boutiques de Takeshita-dori, aussi, vous l’aurez deviné, je me ferais un plaisir d’y retourner, car, jusqu’à présent, Harajuku est l’endroit que je préfère dans Tokyo ! Et lors de ma prochaine visite là-bas, je compte bien suivre le guide ci-dessous :
Mata ne :) !