The producers of the very brilliant Drive are back with this new that have been well received at the last Toronto International Film Festival and that will certainly mark the modern cinema: Nightcrawler. The title, inspired from the Kavinsky's song of the opening credits of their previous film, gives the tone of this dark and tortuous media epic directed by Dan Gilroy. More in English >> (Translation in progress, come bubble later)
Synopsis : Lou (Jake Gyllenhaal) est un chasseur d'images. À l'écoute des fréquences de la police locale, il guette la survenance d'évènements spectaculaires dans le but de revendre le scoop à une télévision régionale. La bataille fait rage avec ses concurrents. C'est à celui qui sera le plus réactif. La côte de Lou auprès des diffuseurs va considérablement augmentée lorsqu'il arrive avant les forces de l'ordre sur le lieu d'un triple meurtre et qu'il réussit à filmer les assassins. Un jeu de manipulation va alors commencer pour distiller les informations au gré des envies des téléspectateurs.
© Concorde Filmverleih GmbH
Scotchant, époustouflant, génie, ... les qualificatifs manquent pour décrire ce coup de cœur de l'année. Le film regorge de références. Visuellement, on est dans une ambiance à la Drive (Nicolas Winding Refn). L'image est sombre, la caméra capte l'intime, notamment dans les scènes où Lou est chez lui en train de zapper sur les différentes unes des journaux télévisés. Seul l'écran heurte le regard en projetant dans cette pièce une lumière crue d'un flash "breaking news". On montre ainsi l'apparat de cette télévision qui cache dans l'ombre un monde cruel et malsain.En plein dans cet univers, Jake Gyllenhaal, dans le rôle principal, est complètement transformé. Loin de son image de flic orgueilleux dans Prisoners (Denis Villeneuve), il a ici les cheveux très longs, il est très amaigri et a le regard d'une noirceur fantomatique. Il est le "psychopathe du flash", aussi flippant que Jack Nicholson dans Shining (Stanley Kubrick).
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Si le film est résolument un pamphlet dénonçant les dérives de la presse à scandales, prête à tout pour faire de l'audience, même à oublier le plus souvent les contraintes morales. Cependant, il dépasse allègrement cette thématique de base. Il plonge le spectateur dans un environnement cynique ou, tel un film de Quentin Tarantino, la violence est réjouissante. C'est dans un délire total qu'on voit se bousculer ces chasseurs d'image - allant même souvent jusqu'à se battre - pendant qu'agonise à leurs pieds une victime d'un accident de voiture.Sans temps mort, le réalisateur alterne habillement entre scènes d'actions - de multiples courses poursuites en voitures rondement menées, avec une intelligence économe - et moments de tension psychologique. On est autant pris par la mouvance générale que par les pérégrinations intellectuelles des protagonistes. En fer de lance, on est absorbé par les décisions immorales de la responsable éditoriale Nina, jouée par la très charismatique Rene Russo, qui n'hésite pas à tout faire pour sauver l'audience de sa chaîne, et son poste par la même occasion.
Ce film est résolument le coup de fouet dans le paysage cinéma de cette fin d'année.
Antoine Corte
En savoir plus : - http://www.paramountpictures.fr/film/nightcall/ (site officiel du distributeur)