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Au cinéma : «Hunger Games – La Révolte : Partie 1»

Publié le 25 novembre 2014 par Masemainecinema @WilliamCinephil

Saga littéraire à succès, ce troisième opus des Hunger Games était déjà attendu de sa communauté. Film que l’on ne présente plus de par ses acteurs, ses fans ou encore les livres qui franchissent des records de vente par l’adaptation vidéo-ludique. Le film arrive-t-il à convaincre ? C’était presque réussi …

Synopsis : « Après avoir détruit le terrain de jeu du Capitole, Katniss se retrouve au district 13 pour participer à la rébellion. Sous le commandement de la Présidente Coin, chef du district, et de ses amis en qui elle a entièrement confiance, Katniss déploie ses ailes pour devenir le symbole de la révolte. La révolution est en marche ! »

Que dire de ce Hunger Games 3 ? Beaucoup de chose, notamment d’un point de vue scénaristique. En effet, de nombreuses sagas littéraires divisent le dernier tome pour faire deux parties prenant l’excuse du souci du détail. C’était le cas avec Twilight, Harry Potter et ça le sera avec Divergente par exemple. Comme dans les cas précédents, ces premières parties ne faisaient qu’apporter des enjeux à développer dans un second chapitre uniquement basé sur l’action. Pour combler le manque d’originalité, Hunger Games – La Révolte : Partie 1 tente tout de même de pousser ses enjeux et de développer deux principaux axes intéressants. D’une part, l’influence d’un symbole pour une révolution, sa campagne « publicitaire » et ce qui s’ensuit et de l’autre l’impact psychologique de ses personnages. Francis Lawrence et ses scénaristes tentent de passer outre la description du contexte pour apporter ce sentiment de révolte par les médias, une bonne idée sur le papier, mais qui a du mal à trouver son chemin dès le début du film. Et ce n’est pas pour décevoir sur certains plans psychologiques intéressants des personnages. Entre autres avec le personnage interprété par Jennifer Lawrence qui est réellement au cœur du film, de même que celui de Josh Hutcherson. Malheureusement, il y a énormément de longueurs qui prennent sur le film, qui ne permettent pas de faire progresser le récit. On sent la volonté des scénaristes, mais les enjeux ne sont pas suffisamment développés au cours du long métrage, ce qui bloquent l’histoire, le fond et le récit. Intéressante et tentant l’originalité, la première partie de ce Hunger Games ressemble aux autres sagas littéraires où on se contente vraiment de faire qu’une introduction aux événements à venir, sans pour autant délaisser les scènes d’actions bien organisées et qui entrent pleinement dans cette dénonciation de l’emprise médiatique.

Le film est plat, mais la réalisation suit cette même idée, tout en montrant quelques idées avec des séquences qui révèlent l’état d’esprit des personnages. Sans vouloir révolutionner son cinéma, Francis Lawrence préfère miser sur des bases qu’il connaît. Entre autres l’idée de laisser sa caméra totalement stable autant dans ses phases d’actions, que dans des moments plus intimistes. En parlant d’action, on se rapproche du second Hunger Games, le fait d’avoir une caméra qui suit n’importe quel moment important sans pour autant trembler (à la Shaky Cam) pour dénigrer la violence. Certaines caméras portées le feront, mais ça n’empêche pas le réalisateur d’avoir des moments beaucoup plus posés lorsqu’il peut cadrer correctement des bombardements ou d’autres éléments critiques pour les héros. La présence de la mise en abîme renforce le fait d’être fort face aux événements et de faire d’une personne un véritable symbole révolutionnaire. Les moments intimistes qui sont trop présents par moment ne sont pas dénués de sens, malgré le fait de casser le rythme de la narration. Pour ce faire, le réalisateur fabrique des jeux de perspective pour montrer l’horreur, la destruction et la peur, et se cale en pleine nature pour pleinement mettre à nue les états d’âmes de Katniss. Des idées simples, mais bien exploitées, qui sont obligées de couper le rythme de narration. De même que le montage est par moment bien amené, notamment dans les dernières minutes du film qui prévoient ce que l’on peut attendre d’une très bonne conclusion. On ne parlera pas de ces séquences pour éviter de gâcher ce plaisir, mais ça reste une des meilleures idées du film.

Vous l’aurez compris, Hunger Games – La Revolte : Partie 1 se construit comme les autres sagas littéraires, en faisant de sa première partie, un élément d’introduction pour apporter à ses personnages une évolution psychologique. Cette idée est présente sur l’ensemble du film au risque de le rendre trop long et parfois prévisible. Le jeu d’acteur ne transcende pas, malgré peut être Josh Hutcherson qui arrive à sortir du lot. Jennifer Lawrence est fidèle à elle-même comme à son habitude et Liam Hemsworth n’apparaît que peu de fois sans rien apporter au récit. Bien entendu, les acteurs secondaires dont le très bon (mais regretté) Phillip Seymour Hoffman laissent un ton plus léger que le voudrait l’univers ce qui n’est pas à jeter et plutôt intéressant. On ressortira principalement déçu du rôle de Julianne Moore qui ne surprend pas du tout et qui n’apporte rien au récit. La bande-son quant à elle apporte une dimension psychique plus douce aux personnages puisqu’elle accompagne bien les images du film. Parfois, elles apportent des clichés évidents dans la mise en scène, mais ça se laisse écouter.

Hunger Games – La Révolte : Partie 1 est comme ses aînées, un film qui mise sur une introduction psychologique plutôt que de contre balancer avec un film d’action. On s’attendait à mieux, finalement, on a quelque chose d’assez classique parsemé de quelques bonnes idées. Ca n’empêche pas Francis Lawrence d’apporter un ton plus sombre que dans les précédents opus et d’utiliser la pression médiatique avec Katniss comme symbole d’une révolte. On nous promet une seconde partie révolutionnaire, on espère que le gai moqueur sera nous convaincre dans son ultime chapitre !

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Hunger Games – La Révolte : Partie 1. De Francis Lawrence. Avec Jennifer Lawrence, Josh Hutcherson, Liam Hemsworth, Woody Harrelson, Elizabeth Banks, Julianne Moore, …

Sortie le 19 novembre 2014.


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