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Ebola : Les labos pharmaceutiques à la conquête d’une reconnaissance planétaire

Publié le 28 novembre 2014 par Antoinemoulin @medecinsurinter

La grande avancée dans le développement du vaccin anti-Ebola de GSK et des Instituts nationaux américains de la santé (NIH) a été rendue public jeudi 20 Novembre 2014. Les leaders mondiaux de l’industrie pharmaceutique se lancent maintenant dans une course intrépide pour trouver le fameux sérum pouvant éradiquer le virus Ebola, ayant déjà fait des milliers de victimes en Afrique de l’Ouest.

Alors qu’il faudra normalement compter 10 à 15 ans pour obtenir un vaccin opérationnel, contre Ebola, les experts dans le domaine de la santé s’efforcent de trouver une solution efficiente dans un délai relativement court. En effet, ils espèrent trouver un vaccin d’ici deux ans maximum. Notons qu’un premier vaccin expérimental a déjà été testé, les patients l’auraient bien supporté.

A la conquête d’une reconnaissance planétaire

Le développement d’un vaccin contre le virus Ebola est un projet peu rentable. Mais si les géants de l’industrie pharmaceutiques se font la course afin de trouver un vaccin miracle, c’est pour obtenir une reconnaissance à l’échelle mondiale. Cela optimisera leur notoriété et mettra en évidence l’expertise et la compétence des scientifiques qui collaborent avec eux. Par ailleurs, il sera toujours possible de combler les pertes dans la commercialisation d’autres produits.

Dans cette lutte acharnée contre Ebola, les firmes privées et les organismes œuvrant dans le secteur public unissent leurs forces. Parmi les acteurs principaux qui se trouvent en tête de la course pour le vaccin contre ce virus mortel, on cite GSK et NIH avec le ChAd3-EBOZ et NewLink Genetics, un autre géant américain, qui collabore avec l’Office de la santé canadien dans le développement du VSV-EBOV. Pour rappel, la Russie est également dans la course. Elle est en train d’élaborer trois types de vaccins selon un communiqué émis au mois d’octobre dernier. Il faut également citer Johnson&Johnson et le NIAID.

Pour revenir au processus de développement du vaccin, on est encore aux phases tests. Plusieurs essais cliniques seront effectués auprès d’un grand nombre de volontaires. Le premier vaccin efficace ne devrait donc être prêt qu’en 2016. La question se pose maintenant sur le risque que cet empressement dans le développement du vaccin pourrait engendrer. On se demande s’il faut se maintenir au protocole usuel pour garantir l’efficacité du produit immunisant. Pourtant, à l’heure où la maladie risque de tuer encore plus et de se répandre dans d’autres pays, il serait contraire à l’éthique d’utiliser un produit placebo chez les volontaires.


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