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De cet auteur, j’ai tout d’abord lu et étudié Ce que savait Maisie et c’est par ce roman que je l’ai découvert puis aimé. Des deux autres lus par la suite: les Bostoniennes et les Ambassadeurs, j’ai préféré le premier, plus vif et plus facile à suivre; enfin j’ai admiré sa fameuse nouvelle Le Tour d’écrou, à mon grand étonnement, moi qui ai du mal à apprécier ce genre!
J’étais donc sûre de tomber une fois de plus sous le charme du dernier récit que je viens de terminer, un peu jauni parce que trouvé à la bibliothèque avant que ces vieux livres de Poche ne disparaissent des rayons au profit des derniers volumes flambant neufs qui ont sûrement plus d’allure dans une salle à peine rénovée mais quel dommage cependant! C’est ainsi que les titres de XIXe siècle disparaissent presque complètement des salles de lecture.
« Les Européens » donc! De quoi s’agit-il? D’un frère et d’une sœur, américains d’origine, mais ayant vécu en Angleterre, dans la première moitié du XIXe siècle, vers 1840, qui rendent visite à leurs cousins de Boston.
Ceux-ci sont riches mais très puritains. Leur vie est morne, simple et ennuyeuse tandis que celle de leurs cousins leur semble étonnante, voire éblouissante pour certains, trop frivole pour d’autres. Félix , le frère, est un peintre un peu bohème, léger et toujours de bonne humeur. Il a suivi sa sœur, Eugénie, une baronne que son mari veut répudier et qui cherche une personne riche pour le remplacer mais c’est une mondaine et l’austérité de sa famille américaine ne lui convient guère.
La vie des Américains, sera bouleversée, quant à elle, par ces nouveaux arrivants et quand la baronne Eugénie repartira pour l’Europe, de nouvelles unions, inattendues pour certaines, se seront formées. Rien ne sera plus pareil.
C’est une lecture très agréable. J’ai beaucoup aimé le début, avec la connaissance de la famille américaine , le bon Mr. Wentworth et ses filles, Charlotte et Gertrude, si différentes l’une de l’autre et tous leurs amis. La fin m’a semblé un peu longue dès que j’ai commencé à deviner la suite des événements mais il me semble que je chipote là!
P.66, l’arrivée des Européens dans la famille américaine
L’arrivée de Félix et de sa sœur était pour eux une satisfaction, mais singulièrement dénuée de joie et de légèreté. C’était une extension de leurs devoirs, de l’exercice de leurs plus authentiques vertus; mais ni Mr Wentworth, ni Charlotte, ni Mr. Brand qui était parmi ces excellentes gens, un grand inspirateur de réflexions morales et de bonnes résolutions ne considérait l’événement comme une extension des agréments de leur existence. Ce point de vue était celui de la seule Gertrude Wentworth, fille assez originale mais dont l’originalité ne s’était pas manifestée dans toute son ampleur avant d’en avoir trouvé l’occasion dans la présence de ces étrangers, peut-être trop charmants.
Autres avis: Cléanthe, Cécile,
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Les Européens, Henry James,
Traduit de l’anglais par Denise Van Moppès,
1878/1955 pour la traduction,
(Poche: Points, 236 pages)