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L'immigration progresse en France...

Par Plumesolidaire
Village d'Erriadh en Tunisie - peinture murale de l'artiste tunisien Dabro

Village d'Erriadh en Tunisie - peinture murale de l'artiste tunisien Dabro

 

... les défis de l'intégration demeurent

L'immigration vers la France a légèrement progressé en 2012, suivant une tendance observée depuis plusieurs années, mais "les défis de l'intégration perdurent", constate l'OCDE.

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La France a accueilli 258.900 migrants permanents en 2012, dont une grande partie d'Européens. Cela représente une hausse de 8% sur un an, précise l'Organisation de coopération et de développement économiques dans son rapport annuel publié lundi, alors que le gouvernement français a mis en chantier deux projets de réforme de l'immigration et du droit d'asile.

Le niveau de migrants arrivant en France est comparable à celui du Royaume-Uni (286.000) ou de l'Italie (258.000), mais inférieur à l'Allemagne (400.000). Par rapport à 2007, l'immigration a augmenté de 21% en France en 2012, dernière année pour laquelle l'OCDE a des chiffres complets.

On a ainsi retrouvé des niveaux comparables à la fin des années 1970, après le choc pétrolier, souligne-t-on à l'OCDE. Après un creux, "on assiste à une hausse tendancielle de l'immigration vers la France depuis quelques années", note Jean-Christophe Dumont, chef de la division des migrations.

Néanmoins, la part des flux d'immigration dans la population totale reste faible en France (0,4%), "à un des niveaux les plus bas observés dans les pays de l'OCDE".

Si l'on retire les ressortissants de l'Espace économique européen et la Suisse, l'immigration permanente a augmenté de 6% pour atteindre 163.000 entrées en 2012, au plus haut depuis 2006. Cette augmentation est liée en grande partie au regroupement familial (+7%), note le rapport.

En 2012, la plupart des ressortissants de pays tiers admis en France venaient d'Afrique (61%), essentiellement d'Algérie (25.000 personnes), du Maroc (20.000) et de Tunisie (12.000). L'Asie était la deuxième région d'origine, avec la Chine (7.200 personnes) et la Turquie (6.100).

Mais "les défis de l'intégration perdurent", avertit l'OCDE.

La France est le troisième pays d'accueil de l'OCDE pour les étudiants étrangers: 270.000 au total, soit un doublement depuis 2000. Mais "le rythme de croissance s'est ralenti au cours des dernières années et la part de la France dans le marché mondial de l'enseignement supérieur est en baisse". Pour la seule année 2012, cette baisse atteignait 10%. Les nouveaux inscrits venaient de Chine (10.000), du Maroc (6.000) et des Etats-Unis (4.000).

Sur l'intégration post-études, le bilan est mitigé. Un tiers des étudiants choisit ensuite de s'installer en France, "une proportion élevée comparée aux autres grands pays d'accueil". Mais "une part encore élevée des jeunes immigrés formés en France se retrouve sans emploi à l'issue de leurs études", déplore l'OCDE.

De même, les flux de migrants hautement qualifiés sont de faible ampleur "et la proportion d'immigrés très peu éduqués reste élevée en comparaison internationale", affirme l'Organisation.

Sans faire de préconisations, l'OCDE souligne que la France a mis en place des programmes d'intégration obligatoires pour certaines catégories de migrants, et se félicite de son attitude "très proactive auprès des entreprises en matière de politique de gestion de la diversité".

"Toutefois, en comparaison internationale, une faible proportion des immigrés est en emploi et cette part est très en deçà de celle observée chez les natifs", déplore l'organisation.

Pour ce qui est de l'asile, la France a enregistré 41.000 demandes d'adultes et 14.000 de mineurs en 2012, provenant surtout de la République démocratique du Congo, de la Russie, du Sri Lanka, de la Serbie ou du Montenegro.

Le nombre de naturalisations a diminué, tombant à 96.000 cas, soit 16% de moins qu'en 2011. Le nombre d'acquisitions de nationalité par décision administrative a baissé à 46 000 cas, sans doute du fait "du durcissement des conditions d'admissibilité et, en particulier, de l'instauration d'exigences plus strictes quant à la connaissance de la langue", note le rapport.

Enfin le nombre d'expulsions du territoire a augmenté d'environ 9%, concernant 23.000 personnes, selon les chiffres de l'OCDE.

Village d'Erriadh en Tunisie - peinture murale de l'artiste tunisien Dabro

Village d'Erriadh en Tunisie - peinture murale de l'artiste tunisien Dabro

 

... les défis de l'intégration demeurent

L'immigration vers la France a légèrement progressé en 2012, suivant une tendance observée depuis plusieurs années, mais "les défis de l'intégration perdurent", constate l'OCDE.

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La France a accueilli 258.900 migrants permanents en 2012, dont une grande partie d'Européens. Cela représente une hausse de 8% sur un an, précise l'Organisation de coopération et de développement économiques dans son rapport annuel publié lundi, alors que le gouvernement français a mis en chantier deux projets de réforme de l'immigration et du droit d'asile.

Le niveau de migrants arrivant en France est comparable à celui du Royaume-Uni (286.000) ou de l'Italie (258.000), mais inférieur à l'Allemagne (400.000). Par rapport à 2007, l'immigration a augmenté de 21% en France en 2012, dernière année pour laquelle l'OCDE a des chiffres complets.

On a ainsi retrouvé des niveaux comparables à la fin des années 1970, après le choc pétrolier, souligne-t-on à l'OCDE. Après un creux, "on assiste à une hausse tendancielle de l'immigration vers la France depuis quelques années", note Jean-Christophe Dumont, chef de la division des migrations.

Néanmoins, la part des flux d'immigration dans la population totale reste faible en France (0,4%), "à un des niveaux les plus bas observés dans les pays de l'OCDE".

Si l'on retire les ressortissants de l'Espace économique européen et la Suisse, l'immigration permanente a augmenté de 6% pour atteindre 163.000 entrées en 2012, au plus haut depuis 2006. Cette augmentation est liée en grande partie au regroupement familial (+7%), note le rapport.

En 2012, la plupart des ressortissants de pays tiers admis en France venaient d'Afrique (61%), essentiellement d'Algérie (25.000 personnes), du Maroc (20.000) et de Tunisie (12.000). L'Asie était la deuxième région d'origine, avec la Chine (7.200 personnes) et la Turquie (6.100).

Mais "les défis de l'intégration perdurent", avertit l'OCDE.

La France est le troisième pays d'accueil de l'OCDE pour les étudiants étrangers: 270.000 au total, soit un doublement depuis 2000. Mais "le rythme de croissance s'est ralenti au cours des dernières années et la part de la France dans le marché mondial de l'enseignement supérieur est en baisse". Pour la seule année 2012, cette baisse atteignait 10%. Les nouveaux inscrits venaient de Chine (10.000), du Maroc (6.000) et des Etats-Unis (4.000).

Sur l'intégration post-études, le bilan est mitigé. Un tiers des étudiants choisit ensuite de s'installer en France, "une proportion élevée comparée aux autres grands pays d'accueil". Mais "une part encore élevée des jeunes immigrés formés en France se retrouve sans emploi à l'issue de leurs études", déplore l'OCDE.

De même, les flux de migrants hautement qualifiés sont de faible ampleur "et la proportion d'immigrés très peu éduqués reste élevée en comparaison internationale", affirme l'Organisation.

Sans faire de préconisations, l'OCDE souligne que la France a mis en place des programmes d'intégration obligatoires pour certaines catégories de migrants, et se félicite de son attitude "très proactive auprès des entreprises en matière de politique de gestion de la diversité".

"Toutefois, en comparaison internationale, une faible proportion des immigrés est en emploi et cette part est très en deçà de celle observée chez les natifs", déplore l'organisation.

Pour ce qui est de l'asile, la France a enregistré 41.000 demandes d'adultes et 14.000 de mineurs en 2012, provenant surtout de la République démocratique du Congo, de la Russie, du Sri Lanka, de la Serbie ou du Montenegro.

Le nombre de naturalisations a diminué, tombant à 96.000 cas, soit 16% de moins qu'en 2011. Le nombre d'acquisitions de nationalité par décision administrative a baissé à 46 000 cas, sans doute du fait "du durcissement des conditions d'admissibilité et, en particulier, de l'instauration d'exigences plus strictes quant à la connaissance de la langue", note le rapport.

Enfin le nombre d'expulsions du territoire a augmenté d'environ 9%, concernant 23.000 personnes, selon les chiffres de l'OCDE.


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