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Une affaire qui roule : el alfajor [Coutumes]

Publié le 02 février 2015 par Jyj9icx6
En ce 2 février, jour de la Chandeleur où la France, et sans doute un peu au-delà de ses frontières, embaume traditionnellement les crêpes, je vous propose de nous pencher, grâce à La Nación et à ses marronniers d'été, sur l'alfajor, grande spécialité sucrée argentine, qui, d'après le journal, est la championne de l'industrie pâtissière dans le pays. Pour les enfants, il tient la place qu'a longtemps tenu le choco BN en France : la collation grignotée à la récréation par Alceste, quand il a oublié de s'acheter son éternel croissant destiné pour René Goscinny à faire des gros tâches de gras sur ses cahiers d'écolier.

Une affaire qui roule : el alfajor [Coutumes]

Publicité de la marque Fantoche (pantin)
inventrice de l'alfajor triple...


En Argentine, on en consommerait aujourd'hui neuf cents millions de pièces, soit un kilo par personne et par an (1), acheté pour au moins la moitié chez un kiosquier (type d'échoppes dont nous n'avons d'équivalent que dans les gares et les stations de métro). L'industrie dégagerait la bagatelle de sept mille millions de pesos par an. Les ventes seraient en augmentation forte : 44% de plus en décembre 2014 par rapport au même mois de l'année précédente (indice non négligeable, quoi que veuille en dire l'opposition, de la hausse globale du pouvoir d'achat des ménages dans le pays).
L'alfajor est un gâteau venu d'Espagne où il serait de tradition mauresque, donc probablement inventé dans le sud du pays au temps des royaumes musulmans (son nom, qui signifie besace, en témoigne probablement d'ailleurs). Il s'agit d'un double ou triple biscuit très friables, comme les polvorones et les mantecados (eux aussi d'origine arabe), collé par une couche de dulce de leche, de confiture ou de crème. Il est ensuite laissé tel quel, roulé dans de la noix de coco râpée ou nappé d'une couverture de chocolat ou d'un glaçage au blanc d'œuf.

Une affaire qui roule : el alfajor [Coutumes]

Communication institutionnelle Cachafaz - ça vous a une autre gueule, non ?


Tout en vous invitant à aller lire l'article qui détaille les chiffres, secteurs par secteurs de distribution, marque par marque (il y en a une bonne demi-douzaine au niveau national), je vous propose une recette en images avec Cocineros Argentinos, la truculente et gargantuesque émission de cuisine de TV Pública (connue autrefois sous son nom historique de Canal 7), qui nous propose la version de Mar del Plata (2) (mais il en existe d'autres, les plus connues étant l'alfajor de Santa Fe et celui de Mendoza).
Le site francophone Marmiton vous en propose une version en français même si le rédacteur s'embrouille un peu dans la désignation du dulce de leche. Pour le reste, c'est juste...
(1) L'alfajor artisanale, celle que l'on achète à la confitería, très grosse et difficile à manger sans une assiette et un couteau, pèse environ 50 gr, sinon plus. C'est aussi le cas du gros alfajor vendu à la pièce ou en boîtes élégantes de six ou multiples de six unités, sous des marques de luxe, type Havanna ou Cachafaz. Le petit modèle, le préféré des marques du quotidien, vendues en kiosque et en supermarché, comme Jorgito, Guaymallén, ou Fantoche, fait 20 grammes. Il est conditionné en bouchée individuelle ou en barquette scellée de six pièces. (2) Cliquez sur le lien pour lire la recette (en espagnol, of course !)

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