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Salvador dali

Publié le 18 février 2015 par Aelezig

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Salvador Domingo Felipe Jacinto Dalí i Domènech, connu comme Salvador Dalí, marquis de Dalí de Púbol, né à Figueras le 11 mai 1904 et mort dans la même ville le 23 janvier 1989, est un peintre, sculpteur, graveur, scénariste et écrivain catalan de nationalité espagnole. Il est considéré comme l'un des principaux représentants du surréalisme et comme l'un des plus célèbres peintres du XXe siècle.

Les thèmes qu'il aborda le plus fréquemment furent le rêve, la sexualité, le comestible, sa femme Gala et la religion. Artiste très imaginatif, il manifestait une tendance notable au narcissisme et à la mégalomanie qui lui permettaient de retenir l'attention publique mais irritaient une partie du monde de l'art qui voyait dans ce comportement une forme de publicité qui dépassait parfois son œuvre. La sympathie de Dalí pour Francisco Franco, son excentricité et ses œuvres tardives font de l'analyse de son œuvre comme de sa personne des thèmes difficiles et sujets à controverses. Sa région natale, notamment avec le port de Cadaqués, sert de toile de fond à son œuvre.

Son père est notaire. Il naît neuf mois après le décès de son frère, également nommé Salvador, à deux ans. Alors qu'il avait cinq ans, ses parents l’emmènent sur la tombe et lui disent – selon ce qu'il rapporte – qu'il en est la réincarnation. Cette scène aurait fait naître en lui le désir de prouver son unicité dans le monde, le sentiment d'être la copie de son frère, ainsi qu'une crainte du tombeau. Dali avait également une soeur, Ana Maria, de quatre ans sa cadette.

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En 1916, il découvre la peinture contemporaine lors d'une visite de famille à Cadaqués où il fait la connaissance de la famille du peintre impressionniste Ramón Pichot, un artiste local qui voyage régulièrement à Paris, capitale de l'art de l'époque. Sur les conseils de Pichot, Dali père envoie son fils prendre des cours de peinture auprès de Juan Núñez à l'école municipale de gravure. À quatorze ans (1919), Dalí participe à une exposition collective d'artistes locaux au théâtre municipal de Figueras où plusieurs de ses toiles sont remarquées. Il prend également part à une seconde exposition collective à Barcelone parrainée par l'Université et où il reçoit le prix du Recteur. L'influence impressionniste se note clairement dans les toiles de Dalí jusqu'en 1919. Il les réalise pour la plupart à Cadaqués en s'inspirant du village et de ses scènes de la vie quotidienne.

À la fin de la Première Guerre mondiale, il rejoint un groupe d'anarchistes et mise sur le développement de la révolution marxiste. L'année suivante, en 1919, alors qu'il est en terminale, il édite avec des amis une revue mensuelle Studium qui présente des illustrations, des textes poétiques et une série d'articles sur des peintres comme Goya, Velázquez et Léonard de Vinci. En 1921, il fonde avec des amis le groupe socialiste Renovació social.

En février 1921 sa mère meurt d'un cancer de l'utérus. Dalí a 16 ans. Après sa mort, le père de Dalí se remarie avec la sœur de la défunte, ce que Dalí n'acceptera jamais. Il obtient son baccalauréat en 1922.

En 1922 il commence ses études à l'Académie Royale des Beaux-Arts de San Fernando à Madrid. Il attire immédiatement l'attention à cause de son caractère excentrique de dandy. Il porte une longue chevelure à favoris, une gabardine, de hautes chaussettes épaisses de style victorien. Cependant, ce sont ses peintures, qu'il qualifie de cubistes, qui attirent le plus l'attention de ses camarades, notamment ceux qui deviendront des figures de l'art espagnol : Federico García LorcaLuis Buñuel...

Dalí se consacre avec Lorca et Buñuel à l'étude des textes psychanalytiques de Sigmund Freud. Il considère la psychanalyse comme l'une des découvertes les plus importantes de sa vie. Accusé à tort de diriger un mouvement d'agitation en Catalogne, il est expulsé en 1923 de l’Académie. Il y retourne l'année suivante.

1939 bacchanale

1939 - Bacchanale

En 1924, Salvador Dalí illustre un livre pour la première fois. C'est une publication du poème catalan Les Bruixes de Llers (Les sorcières de Llers) d'un de ses amis, le poète Carles Fages de Climent. Dalí se familiarise rapidement avec le dadaïsme, influence qui le marque pour le reste de sa vie. Il refuse les avances amoureuses du jeune Lorca qui lui dédie plusieurs poèmes. Les deux artistes deviennent amis. Compte tenu des affabulations de Dalí, on ne saura sans doute jamais quelles furent exactement leurs relations. Les toiles de cette époque sont marquées par l'onanisme du peintre qui affirmaeêtre resté vierge jusqu'à sa rencontre avec Gala.

En 1925, Dalí réalise sa première exposition personnelle à Barcelone. La même galerie expose fin 1926 d'autres œuvres de Dalí. Les premières critiques barcelonaises sont chaleureuses. Dalí est par la suite expulsé définitivement de l'Académie en octobre 1926, peu avant ses examens finaux, pour avoir affirmé que personne n'était en condition de l'examiner...

En 1927, Dalí visite Paris pour la première fois, muni de deux lettres de recommandation destinées à Max Jacob et à André Breton. Il rencontre Picasso qui restera une référence constante pour Dalí, admiré et rival. Dans son Analyse dalinienne des valeurs comparées des grands peintres, il lui attribua 20/20 à la catégorie « génie », à égalité avec Léonard de Vinci, Vélasquez, Raphaël et Vermeer alors qu'il ne s'attribue « que » 19/20. Ils restèrent en contact durant toute leur vie.

Avec le temps, Dalí développe un style propre et se transforme à son tour en une référence et en un facteur influent de la peinture. Les expositions de cette époque attirent une grande attention, suscitent des débats et divisent les critiques.

Quelques mois plus tard, Luis Buñuel se rend à Figueras où les deux amis écrivent le scénario du film surréaliste Un chien andalou avant que Dalí ne retourne à Paris en 1928 accompagné d'un autre catalan, Joan Miró. À la suite de la visite à l'été 1929 de René Magritte et Paul Éluard à Cadaqués, et sur les conseils de Joan Miró, Dalí adhère au surréalisme. De retour à Paris il commence donc à fréquenter le groupe des surréalistes constitué de Hans Arp, André Breton, Max Ernst, Yves Tanguy, René Magritte, Man Ray, Tristan Tzara et de Paul Éluard et son épouse Helena surnommée par tous Gala, immigrante russe. Dalí tombe amoureux et elle est séduite par cet homme de dix ans plus jeune qu'elle.

Gala devient sa muse. Elle organise ses expositions et vend ses toiles. En décembre, en raison de sa liaison avec Gala, qui est toujours mariée, Dalí se brouille profondément avec son père et sa sœur Anna-Maria. Le couple passe les années 1930 à 1932 à Paris. Les premiers mois sont difficiles, ses toiles se vendent mal. Mais le peintre se fait connaître à Paris car il fréquente autant les dîners mondains que les cercles surréalistes. En 1930, ne pouvant s'installer à Cadaqués en raison de l'hostilité paternelle, Dalí et Gala achètent une minuscule maison de pêcheur à quelques centaines de mètres de Cadaqués, au bord de la mer, dans la petite crique de Portlligat. Au fil des ans, la fortune aidant, il transformera sa propriété en une fastueuse villa aujourd'hui convertie en musée. Le paysage sur la petite crique devient une référence picturale permanente dans l'œuvre du peintre. Gala et Dalí se marient civilement en 1934 avant de se marier religieusement en 1958.

1958 ascension

1958 - Ascension

Mais Dali commence à agacer le groupe surréaliste. Entre ses rêveries érotiques envers des fillettes de 12 ans qui font réagir jusqu'au comité central du parti communiste et son obsession pour la figure d'Hitler durant deux années, le peintre est convoqué en janvier 1934 chez Breton où il se présente vêtu en malade, avec un chandail et un thermomètre dans la bouche. Après d'autres "pitreries", il est exclu àdu groupe.

Dalí et Gala se rendent pour la première fois à New York en 1934. Les Américains sont subjugués par l'excentricité du personnage et les audaces d'un surréalisme qu'ils ne connaissaient alors presque pas. Au grand désespoir de Breton, Dalí est considéré comme le seul surréaliste authentique, ce que le peintre triomphant et ivre de mégalomanie, s'empresse de confirmer. Edward James, filleul du roi Édouard VII, devient son mécène et lui achète toute sa production de 1935 à 1936.

De retour en Catalogne, Dalí et Gala quittent Portlligat en 1936 pour fuir la guerre civile espagnole et voyagent en Europe. A Londres, il apprend le meurtre de son ami Federico García Lorca le 19 août 1936 à Grenade par un franquiste, et il tombe dans une profonde dépression.

Durant son second voyage aux États-Unis, la presse et le public font un accueil triomphal à « Mr Surrealism ». En février 1937, Dalí rencontre à Hollywood les Marx Brothers et fait un portrait de Harpo Marx. Le film qu'ils projettent de faire ensemble ne verra pas le jour. En 1938, par l'intermédiaire de Edward James ainsi que celle de son ami Stefan Zweig, Dalí rencontre à Londres Sigmund Freud qu'il admire depuis longtemps et dont les travaux ont inspiré ses propres recherches picturales sur les rêves et l'inconscient.

Lors de l'entrée en guerre de la France en 1939, Dalí et Gala partent pour Arcachon. Peu avant l'invasion allemande, ils décident de partir pour les Etats-Unis. Ils y résident durant huit ans. Dalí s'intègre parfaitement à la haute société new yorkaise, peint de nombreux portraits de riches Américains, participe activement à la vie théâtrale avec de grandes peintures murales, réalise ses premiers bijoux, et s'intéresse au cinéma. Après ce déménagement, il cherche également la foi catholique et à rapprocher sa peinture du classicisme ce qu'il ne fit effectivement qu'à partir de 1945.

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Sculpture Rhinocéros à Puerto Banus

Les propositions commerciales se multiplient. S'il n'en accepte que certaines, elles lui permettent d'amasser une fortune certaine qui inspire à Breton l'anagramme féroce « Salvador Dalí – Avida Dollars ». En 1942, Dali publie son autobiographie La Vie secrète de Salvador Dalí. Il écrit également un roman publié en 1944. 

À partir de 1949, les Dalí reviennent vivre en Catalogne sous la dictature franquiste et passent leurs hivers à Paris dans une suite de l'hôtel Meurice. Il décuple sa virtuosité technique, intensifie son intérêt pour les effets optiques mais surtout réalise son retour à la foi catholique.

Dalí s'intéresse aux nouvelles découvertes scientifiques de son époque. Il expérimente aussi de nombreux médias et procédés nouveaux ou innovants, telles que les peintures par projection ou l'holographie, technique dont il fut l'un des pionniers. Nombre de ses œuvres incorporaient des illusions d'optiques, des calembours visuels, des trompe-l'œil.

Dalí avait un sol en verre dans une pièce près de son atelier. Il s'en est beaucoup servi pour étudier le raccourci, vu d'en bas comme d'en haut, pour incorporer des personnages et des objets très expressifs dans ses peintures. Il aime aussi s'en servir pour amuser ses amis et ses invités.

Dans les années 60, Salvador Dalí et Gala se séparent. En 1965 Dalí fait la connaissance d'Amanda Lear qui est alors présentée comme un transsexuel. Amanda prend des cours de peinture auprès de Dalí, lui sert de modèle et devient son égérie. En 1969, Gala Dalí acquiert le vieux château à Púbol, près de Figueras, qu'elle restaure et qui abrite la Fondation Gala-Salvador Dalí.

En 1960, Dalí commence à travailler sur son théâtre-musée, dans sa ville de Figueras. Il y consacre la plus grande partie de son énergie jusqu'en 1974. Avec l'accord du maire Ramon Guardiola, il choisit les ruines du théâtre de Figueras incendié lors de la guerre civile espagnole, où il avait réalisé sa première exposition en 1914. Les fonds pour la rénovation sont avancés par l'état espagnol en 1970. Dalí conçoit lui-même une grande partie du musée, depuis les œufs monumentaux qui ornent les murs jusqu'à la hauteur des toilettes. La construction commence le 13 octobre 1970.  

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Musée théâtre de Figueras

En 1980, la santé de Dalí se dégrade fortement. Il présente les symptômes de la maladie de Parkinson et perd définitivement ses capacités artistiques. Il reçoit en 1982, le titre de Marqués de Dalí de Púbol de la main du roi d'Espagne Juan Carlos.

En novembre 1988, Dalí entre à l'hôpital après un malaise cardiaque. Il meurt le 23 janvier 1989 à Figueras, à l'âge de 84 ans. Il fut inhumé dans la crypte de son théâtre-musée.

D'après Wikipédia


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