Le 8 janvier 2015, sur son site officiel, l’écrivain Richard Millet publiait une chronique intitulée « Je ne suis pas Charlie ». Etait-ce une nouvelle provocation d’un homme de lettres aujourd’hui marginalisé ? Ce n’est pas si simple. Car le slogan « Je suis Charlie » symbolisait un combat pour la liberté d’expression, cette liberté qui devrait en tout état de cause s’appliquer non seulement aux idées qui sont nôtres, qui nous agréent, mais aussi à celles qui nous heurtent, qui se situent aux antipodes de nos opinions.