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[Critique] Kingsman: Services Secrets

Publié le 27 février 2015 par Pauline R. @Carnetscritique

de Matthew Vaughn.

Sorti le 18 février 2015.

[Critique] Kingsman: Services Secrets

      Kingsman est une agence spéciale de renseignement. Ses membres, des chevaliers modernes aux noms de Galahad (Colin Firth), Lancelot, Merlin (Mark Strong) ou Arthur (Michael Caine) , ne reculent devant rien pour remplir leurs dangereuses mission, toujours dans l’ombre, pour protéger le monde. Rien que ça ! Jusqu’au jour où le milliardaire Richmond Valentine (Samuel L. Jackson), tel un Noé psychopathe, décide de résoudre à lui seul le problème de la surpopulation grâce à moyen plutôt radical. Galahad doit s’y opposer avec l’aide d’une jeune recrue issue d’un milieu très populaire, Eggsy (Taron Edgerton).

  Parapluie, tweed et cascades. Au shaker, pas à la cuillère. Sans Vodka. Tel est le Martini arrangé de Kingsman, qui, tout en empruntant aux codes des films de James Bond, les détourne et les enrichit avec intelligence. Le cocktail est jouissif, tant les doses de répliques qui tuent et d’action sont bonnes, accompagnées par un scénario frai et frappé. Sans oublier les amuse-gueule : l’élégance de Colin Firth, un méchant et zozotant Samuel L. Jackson en mode Pulp Fiction, son assistante aux prothèses tranchantes, et un jeune caïd au Q.I. supérieur et à l’accent cockney qui arrache. Enjoy your drink (1) !

  Comme il l’avait déjà prouvé dans X-Men : le commencement, Matthew Vaughn aime la mise en scène. Toujours maîtrisée avec brio, l’action rime parfaitement avec le scénario. Bien sûr, il y a dans les cascades de Kingsman un côté surréaliste, mais les personnages ici ne sont pas des super héros. Les acteurs ne sont pas doublés, Colin Firth a d’ailleurs suivi un entraînement de six mois afin d’assurer lui-même les scènes d’action (volonté du réalisateur oblige). Celles-ci sont orchestrées comme des ballets. Vaughn fait le choix de faire peu de coupe dans ces séquence. A la force de son parapluie et autres accessoires, Galahad met ainsi une sacré raclée à une bande d’hurluberlus dans une église du Missouri, dans une séquence hallucinante, composée seulement de quelques plans, dans une frénésie sanglante et trash. Elle est montée avec un très léger accéléré, qui la rend très spectaculaire.

  L’humour qui se dégage provient du contraste entre la violence et la manière de l’appréhender, et de cette écriture britannique dont on ne se lasse pas: les têtes qui éclatent sur Pomp and circumstance (2), la dégaine de Samuel L. Jackson à l’opposé du chic de Colin Firth, les différences de culture entre Eggsy et Galahad. Bref, l’humour anglais est là et bien là. On rit, on en prend plein les yeux ! Et n’oubliez pas : le parapluie est toujours plus fort que le flingue !

                                 Pauline R.

(1) Appréciez le cocktail !

(2) Air traditionnel anglais.

[Critique] Kingsman: Services Secrets

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