Taken 3

Taken 3

Sorti le 21 janvier 2015

1h49

Action

De Olivier Megaton Avec Liam Neeson, Forest Whitaker, Famke Janssen...

Distribué par

Avertissement : des scènes, des propos ou des images peuvent heurter la sensibilité des spectateurs

L’ex-agent spécial Bryan Mills voit son retour à une vie tranquille bouleversé lorsqu’il est accusé à tort du meurtre de son ex-femme, chez lui, à Los Angeles. En fuite et traqué par l’inspecteur Dotzler, Mills va devoir employer ses compétences particulières une dernière fois pour trouver le véritable coupable, prouver son innocence et protéger la seule personne qui compte désormais pour lui – sa fille.

Dans le premier film, on enlevait sa fille, dans le second, on ne changeait pas grand-chose sauf que c’est lui et son ex-femme qui étaient enlevés, mais pour ce troisième volet, c’est le grand changement.

Taken 3 réécrit en grande partie l’histoire en ne faisant pas une nouvelle recopie du scénario précédent. Cette fois-ci, on repart sur les mêmes bases mais l’on modifie assez d’éléments pour avoir un film moins calqué sur les précédents. Et pour une fois, il y a un semblant de véritable histoire dans un film écrit par Luc Besson, ce qui est très rare (encore plus quand le film n’est pas réalisé par lui).

Un scénario assez bien écrit et dont l’histoire se suit assez bien avec des rebondissements même si c’est souvent avec de grosses ficelles et que l’on devine rapidement ce qui va se passer la plupart du temps, en plus d’avoir des moments irréalistes complètement sortis de la réalité de la société, à moins que ce soit légal de tabasser des flics, pirater les serveurs de la police… à condition de prouver votre innocence et de chercher le tueur de votre femme.

Mais l’histoire, le scénario de ce Taken 3 n’est pas le défaut de ce film, le défaut vient d’ailleurs.

Le principal défaut et quasiment l’unique gros défaut de Taken 3, c’est la réalisation d’Olivier Megaton qui récemment se vantait de pouvoir faire un film concurrençant les films américains avec moi de budget, si j’avais été lui, j’aurais évité de me vanter.

Car les films d’actions américains n’ont pas de défaut de réalisation dans les scènes d’action, ni un montage grossier, gonflé d’artifices pour cacher la misère. En fait, la réalisation de ce Taken 3 est très mauvaise à chaque scène d’actions, les placements de caméras sont faits n’importe comment pour que l’on ne puisse pas voir la tronche des cascadeurs mais comme c'est n'importe quoi, on peut les voir tout de même. Les scènes ont donc été montés à très grandes vitesses avec énormément de changement de plan en quelques secondes, rendant le résultat illisible, flou et beaucoup trop rapide pour être capté par un spectateur autre que Flash ou Superman.

Et cela sans prendre en compte le manque total de suivi de détail totalement idiot mais qui font un mauvais effet à l’écran. Par exemple, la gorge tranché soulignée avec trois gouttes de sauces qui par enchantement devient une cicatrice une fois à la morgue. Eh oui ! Voici le premier miracle de Taken 3, les morts cicatrisent. Et des petits détails de ce genre, il y en a partout dans le film ce qui peut retirer le peu de crédibilité que l’on peut accorder à Taken 3.

Liam Neeson n’a pas vraiment hésité avant de reprendre le rôle de Bryan Mills, pas du tout anormal car on ne lui propose que ce genre de rôle et donc de film, et c’est un peu grâce à Taken premier du nom que sa carrière à repris de la vitesse. Mais, lorsque l’on voit le traitement du film (toujours niveau réalisation et montage), on peut se demander si Liam Neeson, qui semble toujours aussi parfait dans le rôle, ne commence pas à fatiguer un peu, surtout à cause du fait que l’on a l’impression que les scènes de combats ont été montées en accéléré. Après le reste du casting reste principalement accessoire. Mais on peut tout de même souligner les méchants russes qui sont des caricatures et le réel méchant (non je ne dirais pas qui il est), qui est franchement en carton et très mal joué.

Ne voulant pas faire une seconde copie de Taken, ce Taken 3 se démarque par son scénario plus inventif et qui possède un semblant d’histoire. Liam Neeson fait le boulot et l’on est content de le retrouver dans ce rôle. Mais la grossière erreur a été de remettre une nouvelle fois la caméra dans les mains d’Olivier Megaton qui a complètement haché la réalisation et le montage, en rendant les scènes d’actions flous et illisibles en multipliant les changements de plans, des artifices utilisés surtout pour cacher la misère ou plutôt pour cacher les cascadeurs car les caméras étaient mal placées.