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Leila Olivesi " Utopia "

Publié le 21 mars 2015 par Assurbanipal

" Utopia "

Leila Olivesi.

Jazz & People.

disitribution Harmonia Mundi.

Sortie le mardi 7 avril 2015

Leila Olivesi: piano, chant (2 & 5), compositions sauf 3 (Cole Porter) et 7 (Leila Olivesi & Donald Kontomanou)

Manu Codjia: guitare électrique

Yoni Zelnik: contrebasse

Donald Kontomanou: batterie

David Binney: saxophone alto (1, 5, 6 & 7)

Lectrices lettrées, lecteurs savants, l'album " Utopia " de Leila Olivesi n'est pas un hommage à Thomas More mais à Cyrano de Bergerac, l'homme, pas le personnage de théâtre, libertin français du XVII° siècle, homosexuel et sceptique, bretteur et écrivain de science-fiction.

Ses voyages imaginaires sur la Lune et le Soleil ont inspiré Leila Olivesi qui ne joue ici qu'un seul standard du Jazz " Night and Day " (n°3) qu'elle s'approprie avec l'appui de Manu Codjia. Elle ne joue ni " Old devil moon " ni " Le soleil a rendez-vous avec la lune " (Charles Trénet).

Les " Révolutions " jouées ici (n°4) sont-elles astronomiques ou politiques? Pour les révolutions politiques, je cède la parole à un Corse, Napoleone Buonaparte: " Il existe deux sortes d'hommes dans les révolutions: ceux qui les font et ceux qui en profitent. "

J'avoue avoir mis du temps à entrer dans cet album. Je m'attendais à une musique plus chaude, ensoleillée, colorée. Parce qu'il est question de lune et de soleil, parce que Leila Olivesi est moitié Corse et moitié Kabyle, parce que c'est ce que je ressens habituellement de ses compositions. L'Art a ses exigences. A l'auditeur de suivre la créatrice. Le son froid, métallique et envoûtant de la guitare électrique vient nimber cette musique de nuances de gris (bien plus de 50!).

Leila Olivesi ne se restreint pas et se livre généreusement. La preuve, elle chante (" Sunland " n°2, " Con calma " n°5) de façon très personnelle. Bassiste et batteur tiennent la pulsation, faisant danser les planètes. Je ne suis pas toujours fan de l'émotion que dégage David Binney au sax alto mais je reconnais l'avoir trouvé plus convaincant que dans mon souvenir.

Bref, après avoir écouté plusieurs fois cet album, je suis entré dans le cercle symphonique (" Symphonic circle " n°6) mais Leila Olivesi nous offre aussitôt une porte de sortie, en nous portant sur les ailes de l'été (" Summer Wings ", n°7). Cette composition, hommage à Duke Ellington, n'a en effet rien à voir avec le reste de l'album. Plus chaude et sensuelle, elle ouvre le chemin vers un autre univers, peut-être celui du prochain album de Leila Olivesi?

En attendant la prochaine aventure musicale de cette Dame du temps présent, allons l'écouter pour voyager dans un lieu qui n'existe pas ( U topos):

- dimanche 24 avril à l'Epicerie, à Langres, Haute-Marne, Champagne-Ardennes, France

- vendredi 8 et samedi 9 mai au Duc des Lombards, à Paris, Ile de France, France. Concerts de sortie de l'album.

- dimanche 24 mai au festival Jazz à Saint Germain des Prés à Paris, Ile de France, France

- samedi 4 juillet au festival les Elles du Jazz à Blerancourt, Aisne, Picardie, France

Je ne dispose d'aucun extrait audio ou vidéo de l'album pour l'instant.

Voici donc une version pour grand orchestre du morceau final de l'album, " Summer Wings ", avec le Duke Orchestra de Laurent Mignard dirigé par Laura Olivesi . C'est une composition dans la lignée de Duke Ellington et qui gagna le prix Ellington Composers 2013 au Duke Festival de Provins (77). It sounds kind of dukish, doesn'it?


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