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Kingsman : Services Secrets (Kingsman: The Secret Service)

Publié le 22 mars 2015 par Cinephileamateur
Kingsman : Services Secrets (Kingsman: The Secret Service)

"C'est à ses manières qu'on juge un homme. Vous savez ce que cela signifie ? Je vais vous donner une leçon... On reste plantés là ou on se bats ?"
« Kingsman : Services secrets » faisait partie des films de la semaine que je voulais absolument voir. Entre sa bande annonce démente et son casting qui me plaisait beaucoup, j’avais tellement d’attente à son sujet que j’ai retardé mon visionnage pour être sûr de pouvoir le voir en version originale.
Et l’attente en valait largement la peine. C’est bien simple, j’ai adoré. Ni plus, ni moins. J’ai trouvé le film dément. Je me suis amusé de bout en bout devant ce scénario écrit par Matthew Vaughn et Jane Goldman d’après l’œuvre de Mark Millar et Dave Gibbons. Je n’ai pas lu le roman graphique d’origine mais après avoir vu ce long métrage, ce n’est pas l’envie qui me manque.
C’est drôle, il y a de l’action, on en a pour notre argent et à aucuns moments, on s’ennuie. Parodie des films d’espionnages qui s’assument totalement, le résultat final est complétement déjanté avec de multiples références et autres clins d’œil qui plairont très certainement aux amateurs du genre.
C’est bien simple, j’ai retrouvé une vraie âme de gosse devant ce film. Peu importe les facilités, le film joue avec et elles font aussi partie de ce qui rend ce film si jouissif. On est en présence d’un cartoon version live et comme je me suis laissé prendre au jeu, mon visionnage n’en fut que meilleur.
Si le résultat est jouissif, c’est aussi parce que le casting est excellent. On est dans la surenchère, on n’est dans le cabotinage et dans la caricature mais là aussi on en joue énormément à tel point que cela fonctionne à merveille. J’avais quelques craintes vis-à-vis de Taron Egerton en Gary 'Eggsy' Unwin mais il m’a très vite fait oublié mes craintes. Très à l’aise avec son personnage, j’ai beaucoup aimé son évolution et le traitement de son personnage.
De même, j’ai beaucoup aimé la complicité qui s’est lié avec Colin Firth en Harry Hart / Galahad. Quel plaisir d’ailleurs de voir ce dernier dans ce genre de production. Entre sa classe britannique et son excellent jeu, le comédien semble très à l’aise dans ce registre. Quant à Samuel L. Jackson en Richmond Valentine, c’est sans doute celui qui en fait le plus dans la surenchère, dans le surjeu… mais là aussi bizarrement ça marche. Ça colle à merveille dans ce délire au point que même son zozotement devient fun (du moins dans sa version originale…).
Le reste du casting fait le boulot sinon avec notamment un très bon Mark Strong en Merlin qui s’envole encore un peu plus dans le final en prenant une autre dimension. Michael Caine en Arthur est lui aussi sympathique tout comme Sofia Boutella en Gazelle dont on aurait aimé en savoir quand même un peu plus à son sujet (je pense surtout à ses origines). Je retiens aussi Sophie Cookson que j’ai trouvé agréable en Roxy et le plaisir, même si il n’est pas transcendant, de revoir Mark Hamill dans la peau de James Arnold.
Si je partais confiant pour ce projet, c’est aussi pour la présence de Matthew Vaughn derrière la caméra. C’est un cinéaste que j’affectionne, qui m’a déjà procuré pas mal de plaisir en salles et j’étais vraiment curieux de voir son dernier projet en date. On peut dire que le bonhomme ne m’a une nouvelle fois, pas déçu du tout.
Sa mise en scène explosive s’adapte très bien à ce sujet. Sa caméra semble se baladé dans ce récit avec de multiples plans que j’ai trouvé géniaux comme la fameuse scène dans l’église ou celle de l’explosion mais je n’en dirais pas plus de peur de spoiler. Le cadrage est efficace, les combats sont millimétrés et d’une précision extrême (même lors d’une bataille brouillone tout semble clair et limpide) tandis que la photographie s’avère être parfaite.
Dans le visuel, on joue beaucoup sur la surenchère aussi avec des incrustations qui se font sentir et des effets spéciaux qui appuie à fond dans l’exagération… mais là encore, c’est aussi ça qui rend ce film plaisant. J’ai beaucoup aimé aussi les différents décors tout comme les costumes que j’ai trouvé très bon et collant bien aux caractères respectifs des différents personnages.
Mention spéciale également pour la bande originale composée par Henry Jackman et Matthew Margeson qui est elle aussi démente. C’est bien simple, il n’y a pas une seule musique ni même une seule chanson que je n’ai pas aimé. Chaque partie de cette bande originale (même les chansons les plus connues) semble avoir été écrite pour ce long métrage tant le choix judicieux de cette dernière colle à chacune des différentes scènes du film.
Pour résumer, c’est bien simple « Kingsman : Services secrets » fut pour moi une bonne claque cinématographique. C’est bourré de facilités, de caricatures, de surenchères à tous les niveaux mais c’est tellement assumé que si l’on adhère au concept, on ne peut que passer un excellent moment devant ce divertissement qui nous offre tout ce que l’on est en droit d’attendre de ce genre de production. A titre personnel, je n’ai pas vu le temps passé et même avec un peu de recul, je ne vois vraiment pas d’éléments que je pourrais trouver négatif. C’est un cartoon live totalement déjanté, réussi à tous les niveaux et si je devais le résumé en un seul mot, quitte à me répéter, je crois bien que ce serait : « Jouissif » .
5.0


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