Couldn't pay the mortgageAnd it broke my baby's heartI couldn't pay the mortgageIt broke my baby's heartI never gave nobody trouble,But it ain't too late to start!
Don't wanna break no window,Don't wanna burn no carDon't wanna break no window,And I don't wanna burn your car
You got the right to all riches,But you let it go too far!
You sail the mighty oceanOn a yacht designed for youYou sail the mighty oceanOn a yacht designed for you!Yeah, I bet the ocean fakes what's garbageYou ain't gonna make it through
I never gave nobody trouble,I'm alone, an ordinary manI never gave nobody trouble,I'm alone, an ordinary manI never gave nobody trouble,But you know god damn well that I can!
Léonard Cohen est un poète éclectique, ouvert à toute forme de pensée, de sentiment, d’écriture, mais aussi de style musical. Sa nouvelle chanson, figurant sur son dernier album « Can’t Forget » constitue une incursion dans le Blues, mais aussi sur un thème qu’il n’avait pas souvent abordé sous cet angle, mais qui est plus que jamais d’actualité : celui de la « fracture sociale », du gigantesque accroissement des inégalités, où une petite élite accumule la plus grande partie des richesses tandis que le plus grand nombre vit dans la pauvreté et la dépendance. Il est frappant de constater à quel point, dans le fond comme dans la forme, cette chanson s’accorde avec celles du dernier album de Cat Stevens - Yousuf, « Tell’Em I’m Gone », qui célèbre tout à la fois le Blues et la lutte contre l’oppression. Ce n’est pas le premier parallèlequi a pu être souligné entre ces deux géants de la chanson (récemment revenus vers leur public, sous l’impulsion du même agent), mais il n’est pas surprenant que leur extrême sensibilité les conduise tous deux sur le même chemin de la révolte, pour se dresser contre les injustices et les humiliations.ALN
J’ n’ai Jamais Fait de Tort à Personne
‘Peux plus rembourser l’ prêtEt ma chérie broie du noir‘Peux plus rembourser l’ prêtMa chérie broie du noirJ’ n’ai jamais fait de tort à personneMais il n’est jamais trop tard
De vitrine je n’ brise pasDe voitures ne brûle pointDe vitrine je n’ brise pasEt vos voitures ne brûle point
Vous avez droit à tous les biensMais vous êtes allés trop loin
En haute mer vous naviguezSur des yachts faits sur mesureEn haute mer vous naviguezSur des yachts faits sur mesureOui, la mer donne de l’allure aux orduresMais vous allez droit dans l’ mur
J’ n’ai jamais fait de tort à personneJe suis seul, un homme bien ordinaireJ’ n’ai jamais fait de tort à personneJe suis seul, un homme bien ordinaireJ’ n’ai jamais fait de tort à personneMais je pourrais fort bien en faire !
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)