La dernière à mourir de Tess Gerritsen 3/5 (18-03-2015)
La dernière à mourir (346 pages) est sorti le 12 février 2015 dans la collection Sang d'encre des Editions Presses de la Cité.
L’histoire (éditeur) :
Pour la deuxième fois de sa courte vie, Teddy a survécu à un massacre. A celui de sa famille, deux ans plus tôt ; et maintenant à celui de ses parents adoptifs. Profondément traumatisé, l'adolescent n'a nulle part où aller, jusqu'à ce que la police de Boston confie l'affaire à Jane Rizzoli, déterminée à le protéger. Teddy est alors placé dans un pensionnat avec d'autres enfants victimes de faits similaires. Bientôt, Jane découvre que ce qui semblait être une coïncidence est en réalité le fruit du calcul implacable d'un tueur qui sait très bien ce qu'il fait...
Mon avis :
Ce nouveau volet des aventures de Rizzoli et Isles est à la hauteur de la série TV, un bon divertissement. Ce n’est pas un scénario digne d’Hollywood mais malgré ses petits défauts il fait passer un agréable moment, et c’est tout ce que j’en attendais.
Tout en étant la suite de La disparition de Maura (mon avis ici), et le dixième épisode de la série, La dernière à mourir peut tout à fait se lire (sans incompréhensions) sans connaître les précédents tomes. Pour ceux qui ont suivi les aventures antérieures à cette nouvelle enquête, ce nouvel opus ne devrait pas les décevoir. Tess Gerritsen capte l’attention du lecteur dès les premières pages avec la mort violente de trois familles adoptives, dans trois états différents, laissant dans chaque cas un unique survivant (sauvé in extrémis par une mystérieuse inconnue), un enfant déjà marqué par la mort de ses parents deux ans auparavant. Etranges coïncidence que la police de Boston ne saisit pas, sûre d’avoir mis la main sur le meurtrier de la famille Ackerman, famille d’accueil du jeune Teddy. Jane Rizzoli, persuadée que ce dernier court un risque, choisit de le transporter secrètement à Evensong, où vivent déjà Claire et Will (les deux autres orphelins), ainsi que Julian Perkins, l’adolescent qui a survécut à la tragédie du Wyoming avec Maura Isles.
Arrivé dans cette étrange institution indépendante du monde extérieur, formant les élèves aux principes de la survie, accentue les questionnements chez leslecteur et la tension dans le récit. Cette tension est loin d’atteindre des paroxysmes mais franchement suffisante pour que ce thriller joue son rôle. Elle va crescendo lorsqu’on découvre que ces enfants courent un vrai danger et que la mort semble les pourchasser. Qu’est ce qui peut lier ces gosses (maudits) et quel rôle joue l’école Evensong dans cette affaire ? Maura, déjà sur place, et Jane, autorisée à enquêter discrètement vont devoir mettre de côté leurs problèmes personnels pour tenter de creuser ce mystère.
En laissant le lecteur se poser milles questions et en jouant sur le suspens, l’auteur capte l’attention jusqu’à la fin et la fluidité de son écriture donne une livre qui se lit vite.
Par contre, la fin m’a quelque peu déconcertée. Elle arrive vite, de manière précipitée. Du coup, les dernières pages se m’ont du coup pas semblé très claires. Le dénouement que l’on attend avec impatience pour éclairer notre lanterne ne manque pas de crédibilité mais la forme (un peu brusque) et la rapidité du récit pour l’amener et le relater m’a déçue.
Dans son ensemble, La dernière à mourir m’a fait passer un bon moment. Car, malgré cette petite déception c’est un roman qui tient ses promesses dans le genre « roman-feuilleton », avec en plus quelques passages qui permettent de s’immiscer un peu dans la vie des deux femmes donnant envie de continuer à les suivre.