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Garden of love, Marcus Malte

Par Laurielit @bloglaurielit

Garden-of-Love-de-Marcus-MalteJ'avais noté depuis quelques mois déjà le nom de Marcus Malte sur mon petit cahier des auteurs à lire ou à découvrir. J'avais précisé entre parenthèses que le style était plutôt "roman noir". J'ai tardé puis il y a quelques semaines, Noukette & Jérôme ont chroniqué ensemble "Garden of Love". Compte tenu de leurs avis, j'ai sauté sur l'occasion pour me procurer ce roman....bien m'en a pris.

Mr Astrid, flic, seul dans sa maison...flic qui semble avoir de la bouteille et avoir bien morflé dans sa vie. Il reçoit un manuscrit par la poste avec ce titre "Garden of love". Il le lit, sachant bien ce qu'il va y trouver, lui permettant néanmoins d'assembler les pièces d'un puzzle, d'une histoire qui l'a poursuivi jusqu'à sa chute.

Florence, seule dans son appartement. Florence est une prostituée. Elle gère son business avec des réguliers ou des moins réguliers. Elle cerne, anticipe les désirs et tient les hommes, comme cela. Florence qui ne dit rien si ce n'est "toi qui dis m'aimer, exauce mes voeux".

Le diable, Edouard Dayms, ou Matthieu ou Ariel, c'est selon...selon les moments, le bien et le mal, une dualité qui a besoin l'une de l'autre, une dualité qui se détruit.

Voilà les morceaux auxquels le lecteur fait face dès le début de l'histoire. Qui parle? Qui écrit à qui? Qui sont ces deux enfants si charmants? Pourquoi Florence se trouve t'elle dans le même lieu (l'hacienda) que Léna, la femme du flic? Qu'est ce qui fait autant souffrir ce flic?

Tout au long du récit, ce sont les questions qui taraudent le lecteur. A la différence de bon nombre de polars ou thrillers, le lecteur ne se demande pas qui a fait le coup ou quel sera le dénouement final. Non la plume de Marcus Malte et son récit sont bien plus profondément subtils. Plus ou moins au milieu du livre, on sait qui a joué tel rôle dans l'histoire et on connaît qui a été tué. Le doute ou le suspens ne réside pas tant dans ce qui s'est passé mais plutôt dans un assemblage de protagonistes et de morceaux de puzzle. C'est incroyable le talent qu'il faut pour tenir un lecteur avec cela et clairement pour moi, je n'ai pas lâché le livre. A la fin du livre, je suis même allée relire certains passages qui m'ont permis d'asseoir encore davantage ma compréhension...et oui, tout se tient!

Bref il y a du suspens, des réflexions sur le bien et le mal, le couple, les fuites de chacuns pour se voiler la face sur une réalité et des êtres assez terribles. La dernière scène avec Florence et son fameux rire est à ce point maîtrisée que j'ai entendu son rire. Le style est à la fois simple mais l'alternance des voix dans les chapitres installe une tension subtile, parfaite. J'ai beaucoup aimé le personnage de Marie, la belle-soeur qui aide Alexandre Astrid à percevoir une autre fin à ce texte reçu par la poste. Un très bon roman que l'on prend et qu'on a du mal à lâcher....indéniablement.

"Implacable" disait Jérôme ici

"Magistral " disait Noukette là

Quand je vous dis qu'on peut y aller les yeux fermés....


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