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Gilles D. Perez : Portrait d'un artiste tueur - 2012

Par Obiwanagain

Gilles D. Perez : Portrait d'un artiste tueur - 2012

Démarrant comme un polar dont l'identité et les motivations du tueur restent secrètes, on s'attend à ce que la pression monte de pages en pages jusqu'au dénouement final que l'on veut à la hauteur du récit.

Un écriture claire et soignée qui n'a que pour réflexe notre doigt tournant la page pour s'apercevoir après un bon tiers du livre que ce " thriller " va évoluer : on découvre alors le nom du tueur ainsi que les raisons qui le poussent à tuer.

Dans ce deuxième temps, nous entrons dans une histoire où chaque personnage à différentes destinées vont s'entrecroiser dans un climat de violence intense où règnent le bien et le mal.

Trop manichéen ? Pas forcément, certes on s'attache au tueur mais celui-ci fait preuve d'autant de brutalités que les truands qu'il combat.

Cela pourrait se résumer par cette réplique de Malone alias Sean Connery dans le film " Les Incorruptibles " : " Avec Capone, y a pas 36 solutions. Il sort un couteau ? Tu sors un fusil. Il envoie un de tes hommes à l'hôpital. T'envoies un des siens à la morgue. C'est çà la loi à Chicago. "

Une longue scène vient illustrer toute cette violence entre deux bandits sadiques et notre tueur qui ne sera pas seul. L'écriture y est poignante, voyeuriste, brutale mais elle sert la réflexion que l'auteur a voulut aborder.

Au bout du compte, cet ouvrage est aussi une observation, une introspection sur la violence dont nous pouvons faire preuve par injustice, vengeance ou même ambition.
Et même si la fin est moins travaillée dans l'idée et la narration que le reste du livre, elle ne détruit en rien tout le travail effectué sur les ¾ de celui-ci.

Si le Happy end est en dessous de l'ambiance de ce polar, le qualifier de banal serait manquer cruellement d'objectivité, car ce que l'on demande aussi à ce Genre, c'est l'envie à chaque fin de page de passer à la suivante (je sais je me répète mais c'est tellement çà !).

Parlons un peu quand même de l'histoire pour clôturer cette chronique :

Un jeune homme doué pour le dessin entreprend une série de meurtre pour venger la mort de son père.

Un flic déclassé se permet, seul, d'enquêter sur une bande de truands pour démontrer à ses anciens collègues ses qualités.

Un jeune dealer " vend " sa copine pour payer ses dettes.

Résultat : Des destins qui se croisent avec pour chacun son propre but à atteindre.

Un style classique mais avec des narrations différentes selon les personnages, des réflexions sur la violence, une histoire qui tient en haleine, un polar vraiment très réussi !

PS : Gros bémol pour la pochette de ce livre, en un mot : AFFREUX


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