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Odour Trail – Feminist Performance Artist Challenges The Phallic Mythology Of Male Creativity

Publié le 10 avril 2015 par Hartzine

Bon, c’est un peu le genre de K7 dont on ne sait pas comment on tombe dessus. Là, j’avoue que le titre et la pochette ont joué. C’est un truc réédité ou édité par Posh Isolation, label un peu mystérieux, certes, mais qui a quand même quelques sorties pleines de bravoure. On trouve au catalogue des gens qu’on aime vraiment bien : Croatian Amor, Damien Dubrovnik, Lust For Youth, Sexdrome, Puce Mary…  Je n’ai absolument aucune information sur ce groupe, je ne sais pas d’où il vient, je ne sais pas s’il est le fait d’hommes ou de femmes.

La K7, c’est deux pistes sans titre, on est plutôt dans de la noise expé, qu’on se le dise tout de suite. Comment il pouvait en être autrement soit dit en passant avec un titre pareil ? On pourrait croire que c’est un truc enregistré au milieu des Alpes ou dans les Balkans par des communautés féministes un peu radicales.  Ça peut d’ailleurs y ressembler.

Ce qui m’a un peu frappé dans cette K7, c’est que les deux pistes reposent sur un truc assez intéressant. Tout le développement des morceaux semble se faire sur des boucles de sons industriels, un marteau qui tape sur quelque chose, un truc qu’on visse. Après, c’est sans doute tout à fait figural, ça y fait penser sans l’être, en gros. Ça évoque ça, on dira.

Après, c’est finalement assez classique mais efficace, il y a des petits moments un peu épiques avec des mélodies répétitives à base de guitare, ou de quelques instruments s’en approchant, des  boucles de batteries qu’on répète à l’infini. Cela étant, les pistes ne sont pas linéaires, ça marche par petits à-coups. Dans la première piste, il y a donc ces bruits « industriels », un harmonica, une batterie, sans doute du synthé modulaire, des bruits qui ressemblent à des bruits de gorge, et sûrement beaucoup de pédales à effets.

La seconde piste commence beaucoup plus sèchement, on retrouve ces sons « industriels », une plaque de métal qu’on frotte et qu’on martèle, mais c’est plus brut, il n’y a aucun synthé derrière pour rendre l’introduction mélodique. Derrière arrive une machine dont on ne peut pas connaître le nom, mais qui produit un peu les sons qu’on est en droit d’attendre d’un live expérimental type Kevin Drumm. Après tout ça, un peu de violon, des bruits de chaînes sur du métal et retour des sons industriels sur un rythme différent.

Ça à l’air assez abstrait décrit comme ça, mais c’est plutôt réussi. Il y a peut-être quelque chose d’assez radical politiquement dans la proposition qui est faite. Bien entendu, ici encore le titre joue son rôle pour aiguiller l’interprétation des deux pistes. En tout cas, c’est une K7 vraiment plutôt chouette.

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