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[ Portrait ] Orson Welles par Christian

Par Christian Papia @ChristianPAPIA

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Le cinéma, ce merveilleux outil qui ne cesse de nous émerveiller depuis les frères Lumière. Un changement radical dans la vie des gens qui ont pu rêver les yeux ouverts. Une fenêtre s’est ouverte sur un nouveau monde et quel  parcours réalisé depuis. A l’aube du cinéma était la « Lumière » dirons-nous, mais pour toute clarté il faut une étincelle. Et je crois qu’il ne serait pas trop présomptueux de dire ;

« Orson Welles vint et le  cinéma fut ».

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Qui  aurait pu imaginer qu’en 1915, alors que le monde est en pleine terreur, un enfant né d’une mère d’une beauté inoubliable (dixit Orson Welles), politicienne, championne de tir au fusil, talentueuse pianiste et d’un père industriel, grand voyageur, allait révolutionner le cinéma à tout jamais. C’est dans une atmosphère cultivée que le petit Orson va s’épanouir et dès lors la légende va se confondre à la réalité. Très en avance, dès l’âge de 2 ans  il sait lire, joue du piano à 3 ans, monte une pièce de théâtre à 7 ans (du Shakespeare, rien que ça) ! De nombreuses apparitions sur les planches lui seront attribuées. Un enfant prodige et déjà excentrique vient d’éclore. Très tôt, il suivra sa mère alors divorcée et s’installera aux USA. La presse déjà le qualifie de dessinateur, acteur, poète mais sa boulimie du spectacle le poussera encore plus loin dans ses ambitions, celle de metteur en scène à 10 ans à peine. Il étudiera dans  de prestigieuses écoles dont la Todd School for boys administrée par Roger Hill et Chicago Art Institute. A 15 ans, Orson Welles est orphelin et c’est Maurice Bernstein pédiatre et ami de la famille qui s’occupera de lui, il lui rendra plus tard un  hommage dans Citizen Kane.  

Cent ans après, il est devenu l’icône de base de nombreux réalisateurs comme  Martin Scorsese, Peter Bogdanovich,  pour ne citer qu’eux et c’est à cette occasion que je vous propose de découvrir le 21/05/2015 à 19h45 sur TCM, « This is Orson Welles » présenté en avant-première au festival de Cannes , un documentaire réalisé par Clara et Julia Kuperberg. Par ailleurs la chaîne proposera plusieurs films du cinéaste tous les jeudis du mois de mai.

TRAILER THIS IS ORSON WELLES HD

Orson Welles créa en 1937 le  Mercury Theater où pendant plus de deux ans il mettra en scène plus de 50 spectacles et tout autant de séries littéraires pour la station de radio CBS. La plus célèbre d’entre elle reste à nos jours l’adaptation en 1938 du roman « la guerre des mondes » d’Herbert Georges Wells. La structure de la pièce, réalisée par une succession de flashs d’informations entrecoupées d’interviews, pauses musicales,  était tellement réaliste que l’auditeur qui prenait l’émission en cours était pris de panique.

 

« Le  magicien d’Hollywood »

 Pendant plusieurs jours Orson Welles fit la une des journaux, sa notoriété fut immédiate à Hollywood. Le cinéma venait de lui ouvrir ses portes. Le contrat hors normes et surtout les pleins pouvoirs dont va bénéficier le maître (impensable à cette époque), donnera naissance au plus beau film de l’histoire cinématographique «  Citizen Kane ». Jamais égalé à ce jour, ce film fut une véritable tempête dans le cinéma, notamment grâce aux gimmick révolutionnaires qui remettaient en cause toutes les techniques de tournages hollywoodiens.  Mais la magie sera de courte durée car le merchandising et l’assujettissement reprenant son droit, tous ses films furent sujets à censure et « autres boucheries ». On comprendra  que de son passage dans la Major, qu’Hollywood ne restera pas dans son cœur.

CYCLE ORSON WELLES

C’est en Europe qu’il pourra enfin s’épanouir et faire prévaloir tout son génie. Les œuvres vont se succéder, Othello (palme d’or en 1952), Macbeth, le procès, le troisième homme. Prestidigitateur, illusionniste, métamorphosable, cet homme hors du commun a contribué à la mutation du cinéma. Il nous laissera comme un héritage artistique un documentaire sur le tournage d’Othello, Filming Othello et surtout F for Fake une plongée dans le rêve la plus totale. Haï par la profession à l’époque, adulé par ses pairs aujourd’hui.

 

« Orson Welles » est une œuvre d’art, avec le temps elle se bonifie.

CHRISTIAN.


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