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Death Of A Ladies' Man

Publié le 22 juin 2015 par Polyphrene
The man she wanted all her life was hanging by a thread"I never even knew how much I wanted you," she saidHis muscles, they were numbered, and his style was obsolete"Oh baby, I have come too late." She knelt beside his feet
"I'll never see a face like yours in years of men to comeI'll never see such arms again in wrestling or love."And all his virtues burning in the smoky holocaustShe took unto herself most everything her lover lost
Now the master of this landscape, he was standing at the viewWith a sparrow of St. Francis that he was preaching toShe beckoned to the sentry of his high religious moodShe said, "I'll make a place between my legs, I'll teach you solitude."
He offered her an orgy in a many-mirrored roomHe promised her protection for the issue of her wombShe moved her body hard against a sharpened metal spoonShe stopped the bloody rituals of passage to the moon
She took his much-admired Oriental frame of mindAnd the heart-of-darkness alibi his money hides behindShe took his blonde Madonna and his monastery wine"This mental space is occupied and everything is mine."
He tried to make a final stand beside the railway trackShe said, "The art of longing's over and it's never coming back."She took his tavern parliament, his cap, his cocky danceShe mocked his female fashions and his working-class moustache
The last time that I saw him he was trying hard to getA woman's education, but he's not a woman yetAnd the last time that I saw her she was living with a boyWho gives her soul an empty room and gives her body joy
So the great affair is over, but whoever would have guessedIt would leave us all so vacant and so deeply unimpressedIt's like our visit to the moon or to that other starI guess you go for nothing if you really want to go that far
Death Of A Ladies' ManLéonard Cohen a la réputation d’un « homme à femmes », mais s’en défend ou, tout au moins, considère que son prétendu pouvoir de séduction est très surfait, et que les femmes elles-mêmes ont mis un terme à cette légende… Dans cette chanson, il s’emploie lui aussi à détruire le mythe, décrivant, précisément, la démythification systématique du séducteur dont tous les faux-semblants, le snobisme, les hypocrisies et les pédanteries, les poncifs déguisées en philosophie, les lubies et les coquetteries… sont exposés et tournés en ridicule.Dans « Death of a Ladies’ Man » comme sur l’ensemble de l’album éponyme, les arrangements très contestés de Phil Spector, producteur sulfureux, pourraient détourner l’auditeur du texte, tout à fait caractéristique de l’état d’esprit et de l’art de Léonard Cohen. Cependant, pour incongrus qu’ils puissent paraître, ces arrangements ne camouflent pas, et peut-être même mettent en exergue, toutes les nuances, les apparentes contradictions, les permutations de rôle et les changements de perspective ou de personne qui font la véritable signature poétique de Léonard Cohen, et font de cette chanson l’une des plus représentatives.Bien sûr, cette chanson comme toutes celles du Léonard Cohen, peut être interprétée de différentes façons, à divers niveaux, et, par exemple, comme une simple autodérision. Cependant, la dernière phrase en est peut-être la clef : ce n’est que lorsque les masques sont tombés, lorsque l’armure ou le déguisement derrière lesquels chacun se protège ont été retirés, lorsque les mots ont cessé de cacher la pensée, lorsque toutes les conventions, les archétypes, les rôles assignés… sont enfin abolis que l’amour véritable devient possible.ALN
Mort d’un Homme à Femmes
L’homme qu’elle voulut toute sa vie, à un fil était pendu« A quel point je te voulais », dit-elle, « je n’ai jamais su. »On pouvait compter ses muscles, son style était désuet« J’arrive trop tard », dit-elle, en tombant à ses pieds
« En des années d’hommes, je n’ verrai de visage comme le tienPour la lutte ou l’amour, je n’ verrai de bras comme les tiens »Et, toutes ses vertus brûlant en holocauste fumantElle prit en elle-même tout ce qu’avait perdu son amant
Désormais maître du paysage, en vue il se tenaitAvec un moineau de St-François auquel il prêchaitHélant la sentinelle de sa religieuse attitudeElle dit « Viens entre mes cuisses ; je t’enseignerai la solitude »
Il lui offrit une orgie dans une chambre aux cent miroirsIl lui promit protection à ce qu’elle pourrait concevoirSur une cuillère acérée elle frotta son corps fortementDu passage à la lune elle stoppa les rituels sanglants
Elle prit sont admirée mentalité orientaleEt l’alibi « cœur-des-ténèbres » masquant son côté vénalElle prit sa Madone blonde et son vin de monastère« Cet espace mental est pris et j’en suis propriétaire »
Il tenta encore de faire front près de la voie ferréeElle dit « L’art du désir a vécu et ne reviendra jamais »Prit son sénat de bistrot, sa danse du coq, sa casquetteRailla sa moustache d’ouvrier et ses allures coquettes
La dernière fois que je l’ai vu, malgré tous ses effortsD’éducation de femme, il n’était pas une femme encoreLa dernière fois que je l’ai vue, elle vivait avec un garsQui donne à son âme une chambre vide, à son corps la joie
La romance est donc finie, mais quiconque aurait pu devinerQu’elle nous laisserait un tel vide et pas du tout impressionnésComme notre visite à la lune, ou à l’étoile du coinJe crois qu’on y va pour rien si on veut vraiment aller si loin
(Traduction – Adaptation : Polyphrène)

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