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Solidays 2015 | Live Report

Publié le 02 juillet 2015 par Le Limonadier @LeLimonadier

Le weekend dernier nous étions à l’édition 2015 de Solidays (oui, je dis « à Solidays » et pas « aux Solidays », parce que.) et cette année encore le festival engagé et militant nous a offert une programmation solide et éclectique.

Avant de parler musique et concerts, il est peut-être bon de rappeler l’origine et l’originalité de cette manifestation solidaire : la lutte contre le virus du SIDA et la sensibilisation par le monde associatif à toutes les questions actuelles et importantes de notre société comme la sexualité, le climat, l’écologie, l’aide au développement, les droits humains, la lutte contre toutes les exclusions, le handicap, la santé, la drogue, les maladies épidémiques…

C’est un événement qui rassemble toutes les générations et tous les milieux sociaux autour d’une passion commune, celle de la musique qui nous fait tant rêver. D’où le slogan de cette nouvelle édition « Keep on dreaming ». Alors en route pour notre récit du festival du chill !

Solidays 2015 | Live Report

On a ouvert notre festival avec l’infortuné Biga*Ranx qui a vu son set interrompu à deux reprises par des problèmes techniques. Les quelques minutes de reggae-dub rafraichissant nous ont toutefois permis de nous échauffer un peu. Après une petite averse, direction la Greenroom pour danser avec Uppermost puis Canblaster & DJ Slow.

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Ensuite, direction la scène Bagatelle pour secouer nos tignasses avec Palma Violets et leur brit rock qui étincèle. Un de leur fan ou un de leur ami, on a pas très bien compris, est monté sur scène torse nu, les cheveux au vent pour entonner avec le groupe deux chansons mouvementées et faire rugir le public. Une ambiance un peu différente de celle proposée par Kid Wise sur le chapiteau César Circus qu’ils ont enflammés de leur post punk pop et indé.

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Nous étions donc bien remontés pour aller voir Izia qui a été bien étonnée d’avoir un discours de Bill Gates comme première partie. Son énergie a envahi la scène et l’assistance dès la première chanson « La Vague ». Elle a couru partout, elle a sauté partout et elle nous a embarqué en deux temps, trois mouvements.

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À peine le temps de reprendre notre souffle et nous nous étions glissés sur le côté de la scène pour le début du set d’Angus et Julia Stone. Nous avons rejoint les fans allongés sur la pelouse pour profiter de leur pop folk délicate et reprendre des forces, au risque de rater l’électro swing de Caravan Palace et la pop suave d’Isaac Delusion. On a aussi eu droit à une reprise down tempo de « You’re the One that I Want » et à leur tube « Big Jet Plane » sous un début d’averse.

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Après être restés quelques minutes avec Asaf Avidan dont la voix et les accrobaties vocales subjuguent ou tapent vite sur les nerfs, nous avons filés voir le remuant et imprévisible Hanni El Khatib qui nous a fait transpirer avec son rock fiévreux et ses riffs endiablés. Les guitares grognaient, le public grondait et l’atmosphère était saturée de groove lorsque Hanni El Khatib s’est jeté dans la foule pour un slam guitare à la main sous le chapiteau Domino.

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Retour à la scène Bagatelle pour reprendre nos esprits avec the Dø et leur électro-pop acidulée. On a dansé au rythme des lumières et des envolées vocales d’Olivia, parfait pour bien entamer la nuit. D’autres ont préféré la compagnie deep house de The Avener ou encore la dance phénoménale de Clean Bandit.

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Pour officier lors de cette première soirée, se sont succédé : l’habitué des festivals Paul Kalkbenner, les mecs à la cool de Le Peuple de l’Herbe, le jeune prodige Madeon et le saxophoniste électro de Thylacine.

Le deuxième jour, c’est le crew de Tsugi qui ouvrait le festival à la Greenroom. On a commencé tranquillement avec Taïro qui distille dans ses chansons des lieux communs idéalistes et des utopies un peu simplistes mais qui collent tout de même le sourire grâce à ses beats reggae.

On en a profité pour aller faire un tour sous le chapiteau des associations et pour tendre l’oreille du côté du forum café où avaient lieu les conférences, avant d’aller cabrioler dans la bonne humeur méditerranéenne de l’Orchestre National de Barbès.

Extrait de leur passage au Sziget en 2012:

Entre world music, ska, rock et fanfare festive, on en a oublié d’aller voir Feu ! Chatterton et on filait déjà à Bagatelle pour voir The Vaccines entrer en scène. Les Anglais déroulèrent leur pop-rock bien huilé avec mélodies pop, riffs insolents et énergie non contenue en passant par leurs tubes « If You Wanna » et « Nørgaard » pour finir leur set agité.

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On renonca donc à la belle et lumineuse Yael Naïm et on a évité la jeune et truculente Jain pour se rendre à la Greenroom et profiter des sets électro house de Château Marmont puis de Cerrone. Après une bonne dose de kiff, on se dirigea vers le César Circus pour attraper au vol le rock psyché à la française de Grand Blanc.

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Encore loin de la puissance de Joy Division, The Cure ou Bashung avec lesquels on les compare déjà, le jeune groupe termina sur leur single « Samedi la nuit » convaincant. On a bien fait de ne pas aller écouter Brigitte en fin de compte.

Nouveau dilemme à 22h, nous devions choisir entre le hip-hop old school des mythiques marseillais de IAM et l’électro aérienne et hypnotiques du nouveau phénomène Rone. On a finalement pris rendez-vous scène Paris (amusant, non ?) pour danser le MIA et répertorier tous les tubes en puissance des tenanciers du rap français.

Tant pis pour Electro Deluxe, on s’est hâté d’aller voir Caribou, toujours solaire dans son électro-pop fulgurante. Le Canadien aime poser ses ambiances, faire monter la pression et lâcher le combo alchimique et enivrant : l’enchainement foudroyant des tubes « Odessa », « Can’t Do Without You » et « Sun » pour un final cathartique.

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Nous étions donc au taquet pour l’hommage aux bénévoles et surtout pour l’entrée en scène des frapadingues de Die Antwoord. Dans des combinaisons d’animaux ou de pokémon, les Sud-Africains ont retourné le festival avec du très très très gros son, leur univers décalé et les projections stroboscopiques ou frôlant le rite satanique. Un sacré spectacle en somme.

L’ED REC House Party de Pedro Winter et le Nova(mix) Club nous ont accompagnés au bout du petit matin avec Busy P, Boston Bun et Para One d’un côté et les crews Le Mellotron, Mawimbi et Nova Danse de l’autre. Un samedi soir de folie.

Le dimanche, jour du Seigneur, on s’est reposé, un peu. De ce fait, on a raté le dj set du Tournedisque, l’énervée et l’énervante Mademoiselle K et l’énergique Brésilienne Flavia Coelho. On est tout de même arrivé à temps pour écouter la voix si reconnaissable de Rosemary la chanteuse de Moriarty. On la sentait contrariée par la chaleur écrasante et le soleil de plomb. Le groupe a livré une belle reprise de Woody Guthrie et n’a pas joué son titre phare « Jimmy », pourtant réclamé à corps et à cris par la foule. Peut-être aurait-il mieux valu aller voir Hyphen Hyphen et leur disco-punk ou Vianney, révélation de la nouvelle chanson française. Ou pas.

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On est alors allé prendre un bon bol d’énergie et de good vibes à la Greenroom avec Faul & Wad Ad qui ont notamment joué leur tube « Changes », au top ! On repassera pour Yelle et Damian Marley. Nous avons foncé, non pas voir Chinese Man ou Nneka, mais découvrir leur jeune bluesman Benjamin Booker.

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C’est un de nos coups de cœur de ce Solidays et les spectateurs présents sous la toile du César Circus ne s’y sont pas trompés. Le jeune Américain a débarqué avec un t-shirt Patti Smith, a empoigné sa guitare et nous a balancé un blues énervé et plein de soul, presque punk. Entre deux gorgées de bière et une clope, il déroule des solos puissants et efficaces qui ont un effet immédiat sur le public. Une claque.

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Encore sonnés, on a raté Zebda et le légendaire « Tomber la chemise » avec lâcher de ballons géants. On est allé se ravitailler (les émotions, ça creuse) et écouter Brodinski de loin.

Toutefois, on n’avait pas fini de se prendre des gifles sonores puisqu’on s’est retrouvé à nouveau sous le César Circus pour St Paul and the Broken Bones. Quelle ne fut pas notre stupeur lorsque nous fûmes happés par l’ambiance électrique et survitaminée du chapiteau. On s’est heurté à de la soul pure, un groove de malade et une voix à en faire pâlir les maîtres afro-américains. Le chanteur ne s’économisait pas et c’était avec ses tripes qu’il chantait au côté d’un groupe irréprochable composé de guitares rugissantes et de cuivres tonitruants. La foule était déchainée, euphorique et sous les acclamations, le groupe a fait un rappel, oui, un rappel en festival !

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Englués dans la toile de St Paul and the Broken Bones, on a fait fi de Lilly Wood & the Prick et même de Fakear, nouveau fer de lance de la French Touch. On a préféré en rester là, sur cette révélation blues et quitter le festival sur un fond de Parov Stelar.

On a passé un festival mémorable donc, et on en profite pour remercier la Greenroom qui nous a accueillis et qui nous a fait profiter au maximum de l’ambiance de Solidays. Un petit extrait de nos exploits photographiques sponsorisés par Greenroom et l’appareil photo jetable qu’ils nous ont confié (en featuring exclusif avec mon doigt) :

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On retentera sans crainte l’aventure l’an prochain malgré les nombreux clashs de la programmation, si cette dernière nous réserve d’aussi belles découvertes et des moments aussi marquants que cette édition. Et en plus, c’est pour la bonne cause.

D’ici là, n’oubliez pas : sortez couverts !

Cheers ! 

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