Pour cette journée historique (c'était la première fois hier que le festival affichait complet), le festival Beauregard a offert une superbe prestation aux spectateurs réunis autour du château.
Dès 15h, les pelouses étaient transformées en solarium par les spectateurs les plus motivés (qui avaient donc réussi à arriver très tôt).
The GoatiesC'est à The Goaties, groupe local, qu'appartenait hier d'ouvrir les festivités.
Un vent punk a soufflé sur Beauregard hier après-midi... On a pu découvrir le nouveau look du trio normand et constater que leur son, lui, n'a pas vraiment changé. C'est brut et énergique, souvent dansant et ceux qui arrivaient encore un peu endormi ont pu se réveiller franchement avec ce gros son.
MarmozetsDirection Marmozets ensuite. Une fille, 4 garçons, tout droit venus d'Angleterre pour achever de faire sortir de leur sommeil les plus récalcitrants (et/ou fatigués) d'entre nous.
Une power pop qui décoiffe, servie par un groupe survolté mené par sa charismatique chanteuse. LE concert qui a sorti tous les festivaliers de leur torpeur matinale (à 16h30, oui...
Tu sais ce que c'est : En festival, le matin est un peu décalé par rapport au reste de l'année).`
Pour l'anecdote, alors que je m'installais tranquillement sur le pelouse pour suivre le concert de loin, un enfant (6 ans environ) a saisi le bras de sa maman pour l'attirer vers elle et lui demander très fort "Mais pourquoi elle crie comme ça la dame?" (j'ai ri)(tu sais ce qu'on dit : la vérité...)
TaliscoUn peu agressée par la prestation des jeunes britanniques de si bon matin, c'est avec un plaisir non dissimulé que je me dirige vers la scène où se tient le concert de Talisco.
Ce mélange de folk, electro et americana sonne toujours aussi bien et lorsque résonne leur tube "Your wish" la foule s'électrise.
The StrypesExcellent moment de calme avant la tempête orchestrée par les irlandais de The Strypes.
Alors qu'on plaisante un peu lorsqu'on les voit arriver dans l'espace presse compte tenu de leur très jeune âge, tout le monde se calme lorsque le concert commence.
Epoustouflants de maitrise, les 4 jeunes gens envoient leur garage-rock comme des grands. Ca danse, ça clappe et ça crie dans la foule.
Attention, talent!
Johnny MarrAlors que le soleil décline doucement, on se dirige doucement vers la scène John pour aller écouter Johnny Marr.
Cet ex des Smiths ne déçoit pas. On a tous un peu la sensation d'assister à un évènement unique (un peu des Smiths au château, c'est historique!) et la foule le suit qu'il joue les titres attendus (moment de folie sur "there is a light that never goes out") ou ceux qui surprennent un peu (Merveilleuse reprise d' "I feel you" de Depeche Mode).
Classieux.
Florence and the MachineIl est bien difficile de restituer l'ambiance qui régnait pendant le concert de Florence And The Machine. Il y avait là de nombreux fans de l'artiste (impossible de dire combien il est émouvant de passer devant le premier rang où les plus émotifs tremblent et pleurent en attendant l'arrivée de leur idole) mais aussi pas mal de curieux, qui connaissaient quelques titres fameux mais pas l'intégralité de l'oeuvre de FATM.
Et là, la claque.
Pour tous.
Florence est une diva, une vraie, de celles qui captent la lumière et l'attention sans permettre à celui qui a été happé par sa présence de se soustraire à son étreinte tant qu'elle n'a pas quitté la scène. Il y a dans sa façon de se mouvoir une légèreté et une grâce qui semblent presque irréelles.
Elle évolue sur scène avec l'aisance d'une ballerine et chacun de ses gestes semble subtilement pensé. Cette femme est l'incarnation de la délicatesse lorsqu'elle se meut et, lorsqu'elle chante, la puissance et la clarté de sa voix achèvent de séduire.
Lorsqu'elle entreprend de diriger une chorale immense en dirigeant son public, le concert prend une ampleur incroyable. Il y avait de la magie dans l'air, hier, chez John...
Julien DoréIl y avait de la magie dans l'air et un je ne sais quoi d'euphorie, aussi...
D'ailleurs Julien Doré lui même n'y a pas échappé.
Il est arrivé sur scène au milieu d'un nuage de fumée, un grand sourire aux lèvres, sourire qui ne l'a pas quitté d'un bout à l'autre de son concert.
Comme à l'accoutumée, il a interprété un mix de ses titres, mêlant harmonieusement les morceaux les plus dansants (les limites...) et les plus mélancoliques (corbeau blanc par exemple) et comme chaque fois, la magie a opéré. Peut-être même, encore plus que les autres fois.
Très sincèrement, il me semble que je n'ai jamais vu l'artiste aussi souriant sur un concert qu'hier soir. Est-ce la fin de tournée d'un album qui a remporté un franc succès qui le comble de joie?
Est-ce la satisfaction ressentie face à le ferveur du public normand particulièrement hier soir?
Toujours est-il que son bonheur d'être là faisait plaisir à voir.
Lorsqu'il traverse la foule juché ses des épaules compatissantes, le public frémit. Il gagne la régie qu'il escalade pour faire jaillir, ainsi perché, une pluie de paillette sur les spectateurs massés à l'arrière. Moment esthétiquement très réussi et qui lui a offert un bain de foule galvanisant.
Epatant!
Les canons à confettis du front de scène achèvent d'éblouir le public. Quand les dernières notes de corbeau blanc résonnent il s'évanouit dans un nuage de fumée.
Parfaite conclusion d'un concert exceptionnel.
StingSting fait partie de notre patrimoine musical commun, c'est une évidence pour quiconque a assisté au concert donné hier soir à Beauregard.
Une fois la surprise passée de le découvrir métamorphosé (barbe hirsute très fournie), on déguste le medley qu'il nous a concocté. Des tubes mythiques de Police en passant par ses propres compos, le concert dégage une énergie démentielle. C'est peut-être le concert qui a le plus réunit les spectateurs, dans une même énergie positive : chants, clapping... lorsque la foule commence à agir d'un seul mouvement, l'ambiance devient électrique. Personne ne comprend vraiment ce qui se passe mais on le ressent tous...C'est sans doute ça, un "moment d'exception".
The DoC'est un peu groggy que les spectateurs quittent la scène Beauregard pour aller écouter The Do.
Alors que le concert auquel j'avais assisté sur leur dernière tournée m'avait laissée sur ma faim (ils m'avaient semblé jouer pour eux (fort bien ceci dit)(mais pour eux), celui d'hier m'a littéralement subjuguée.
La présence d'Olivia combinée à la magnifique scénographie proposée ont permis de livrer un concert d'une rare beauté et d'une belle maitrise.
Costumes, installation scénique (la très mystérieuse suspension), mouvements chorégraphiés entre danse contemporaine et arts martiaux, tout a concordé hier soir pour composer un tableau d'une grande beauté (et la folie douce qui a gagné la foule pendant "Slippery slope"....)
La soirée s'achève avec 2MANYDJS. Je ne vais pas te mentir, c'est clairement pas ma came alors j'ai écouté de loin, de très loin et j'ai décidé d'aller plutôt me reposer de toute ces belles émotions de la journée.
C'est reparti pour un tour aujourd'hui avec une très belle programmation encore.
Motivation au top. Beauregard nous gâte cette année, peut-être plus encore que les précédentes!
Merci John!
A noter, la délicatesse des organisateurs du festival qui ont limité les places disponibles à un effectif compatible avec une vraie fluidité de mouvement sur le site et ont permis à tous ceux qui étaient là hier de profiter des concerts dans de bonnes conditions (certains festivals franciliens pourraient en prendre de la graine!). Chapeau bas, c'est un beau geste qui dit tout le respect que ce festival a pour son public.
(Ces adorables marmots, partout, sur tous les concerts, fascinés par ce qui se joue sur scène <3)